Agius

Agius
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Fonction
Évêque d'Orléans
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Walterius (d)

Agius est un ecclésiastique, évêque d'Orléans de 843 à 867.

Biographie

Agius devient évêque d'Orléans en 843, ordonné par son métropolitain archevêque de Sens Wenilon[1],[2],[3],[4]. Succédant à l'évêque Jonas, dont il est un proche parent[5], Agius est auparavant chapelain du palais de Charles le Chauve[1],[3],[6].

Charte d'Agius autorisant les chanoines de Saint-Aignan d'Orléans à établir une chapelle et un cimetière (854).

Il participe en 843 au concile de Germigny[7],[3] puis, en 844, à celui de Verneuil, où son élection épiscopale est ratifiée par Charles le Chauve[8],[2],[3],[9]. En 848, Agius est présent au sacre royal de Charles le Chauve par l'archevêque de Sens Wenilon dans la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans[3]. Il participe également au concile de Tours en 849[10],[3]. En 852, le roi lui délivre un diplôme confirmant les biens de la cathédrale d'Orléans[11],[3].

Au concile de Soissons en 853, Agius, Pardulus, évêque de Laon et l'archevêque de Reims Hincmar, sont chargés d'enquêter sur l'évêque nommé de Chartres Bouchard ou Burchard[12],[3],[13],[9]. Burchard est reconnu évêque et consacré grâce au soutien d'Agius[12],[13].

En 854, Agius donne aux chanoines de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans une charte les autorisant à établir une chapelle et un cimetière[14],[15],[3][5]. Cette chapelle, appelée chapelle Saint-Aignan devient au XVIIe siècle l'église Notre-Dame-du-Chemin[16],[17].

La même année 854, Agius et Burchard de Chartres organisent la défense contre les Normands, levant des hommes de guerre et armant des bateaux[13]. Quand, vers 855, les Normands attaquent et ravagent Orléans, Agius achète leur départ[18],[3]. Le fait qu'il prenne en charge la défense de la ville et que, dans la charte de 854, aucun comte ne soit nommé, montre qu'Agius assume alors la charge comtale à Orléans. C'est pour cela que Charles le Chauve l'envoie comme missus en 855 inspecter l'abbaye de Fleury[5].

Agius participe aussi au concile de Savonnières de 859 et aux deux conciles de Pistes (diocèse de Rouen) en 862 et en 864[10],[3]. Vers 865, les Normands reviennent, pillant et dévastant la ville[10],[3],[6]. Agius est cité pour la dernière fois en [19]. Son successeur, Walterius ou Gautier, est cité pour la première fois en 868[3] ou en 869[19].

Références

  1. a et b Boucher de Molandon 1868, p. 455.
  2. a et b Duchesne 1910, p. 463.
  3. a b c d e f g h i j k l et m Couillault 1912, p. 961.
  4. Werner 2004, p. 266.
  5. a b et c Muller 1987, p. 19.
  6. a et b Kaiser 1981, p. 498.
  7. Boucher de Molandon 1868, p. 459.
  8. Boucher de Molandon 1868, p. 460.
  9. a et b Werner 2004, p. 125.
  10. a b et c Boucher de Molandon 1868, p. 461.
  11. Boucher de Molandon 1868, p. 467.
  12. a et b Boucher de Molandon 1868, p. 465-466.
  13. a b et c Kaiser 1981, p. 409.
  14. Bordier 1866, p. 320-325.
  15. Boucher de Molandon 1868, p. 482-491.
  16. Boucher de Molandon 1868, p. 518-519.
  17. Bordier 1866, p. 317-319.
  18. Boucher de Molandon 1868, p. 479-480.
  19. a et b Duchesne 1910, p. 464.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes