. Pépin le Bref rassemble un synode de vingt-trois évêques de Neustrie. Boniface de Mayence le préside probablement, quoique son nom ne se trouve pas dans les souscriptions, qui sont incomplètes. On édicte dix canons qui reprennent les décisions adoptées lors du concile d'Austrasie et de celui de Leptines en 743 :
Publication du symbole de Nicée et des décisions des conciles pour rétablir la discipline ecclésiastique.
Tenue annuelle d'un synode pour empêcher le progrès de l'hérésie.
Ordination d'Abel, archevêque de Reims, et Ardobert archevêque de Sens. Les moines et les religieuses doivent jouir paisiblement de leurs revenus, et les clercs ne doivent pas être débauchés ; ils ne peuvent pas porter d'habits séculiers ni aller à la chasse.
Défense aux laïcs des parjures, des fornications et des faux témoignages. Les prêtres qui sont dans les paroisses doivent être soumis à leur évêque et lui rendre compte de leur conduite tous les ans au carême.
Défense de recevoir des prêtres ou des clercs étrangers qu'ils n'aient été approuvés par l'évêque du diocèse.
Les évêques doivent veiller à l'extirpation du paganisme.
le Gaulois Adalbert, qui prêchait dans les campagnes, est condamné et les croix qu'il avait plantées près des fontaines et autres lieux doivent être brûlées.
Les clercs ne peuvent pas avoir de femmes dans leurs maisons, si ce n'est leur mère, leur sœur ou leur nièce.
Les laïcs ne peuvent pas avoir chez eux de femmes consacrées à Dieu. Ils ne peuvent épouser la femme d'un autre du vivant de son mari, parce que le mari ne peut répudier sa femme, si ce n'est pour cause d'adultère.
Celui qui violera les lois du concile sera jugé par le prince, ou par les évêques, ou par les comtes.
[1] : Concile tenu en présence du roi Charles II le Chauve, de trois métropolitains (Hincmar de Reims, Ganelon de Sens, et Amaury de Tours), vingt-trois évêques et six abbés dans l'église du monastère de Saint-Médard. Treize décrets sont promulgués pendant les huit sessions du concile : les ordinations faites par Ebon de Reims après sa déposition sont annulées. Les clercs qui étaient entrés en conflit avec Hincmar sont condamnés. L'évêque de Nevers Hériman est suspendu de ses fonctions pour démence. L'élection de l'évêque de Chartres Burchard doit être examinée...
862 : Concile tenu à Saint-Médard. L'évêque de Soissons Rothade est déposé malgré son recours et enfermé dans un couvent.
862 : Un second concile est assemblé à l'occasion du mariage entre le comte Baudouin de Flandre et Judith, fille du roi Charles. Baudouin ayant enlevé Judith, les évêques l'excommunient, de même que Judith qui avait consenti à l'enlèvement. Le roi rend compte de cette décision au pape Nicolas Ier qui l'approuve.
Septième Concile
: Concile réclamé par le pape Nicolas en révision de celui de 853 concernant la déposition de Wulfade et des autres clercs ordonnés par Ebon de Reims. Ils sont rétablis. Le Concile réunit trente-cinq évêques, dont Rothade de Soissons, rétablit l'année précédente par le pape, l'archevêque Hincmar et le roi Charles II le Chauve.
1078 : Synode durant lequel l'évêque de Noyon Radbod cède l'autel d'Emmes a l'abbaye de Saint-Thierry.
1092 : Concile présidé par Renaud, archevêque de Reims. Condamnation de la doctrine de Roscelin de Compiègne qui remet en cause le mystère de la Trinité.
1110 : Concile présidé par Manassès, archevêque de Reims. Les actes en sont perdus.
Mars 1201 : Concile convoqué par le légat du Pape en présence de Philippe Auguste et Ingeburge de Danemark. Le roi de France échoue encore une fois à faire annuler son mariage d'avec Ingeburge.
↑Artur Michael Landgraf, Introduction à l'histoire de la littérature théologique de la scolastique naissante, Paris, Vrin, (ISBN9782711604661, présentation en ligne)