Aboncourt est située à l'extrémité sud-est du département. Commune la plus méridionale de Meurthe-et-Moselle, elle se place à environ 10 kilomètres au sud de Colombey-les-Belles (chef-lieu de canton), 35 kilomètres au sud-est de Toul (chef-lieu d'arrondissement) et à 40 kilomètres au sud-ouest de Nancy.
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 688 hectares comportait en 2011, plus de 68 % de terres arables et de prairies, près de 7,5 % de forêt et 24,5% de surfaces agricoles diverses. Le territoire est arrosé par le Ruisseau de Biecene (Bicène) (1,744 km)[1],[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 940 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Aboncourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,8 %), zones agricoles hétérogènes (24,8 %), terres arables (18 %), forêts (7,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Villa cui Aboniscurtis nomen est, en 800-813, et Auboncourt, en 1375, sont les mentions recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe[16]. D'autre part, le pouillé de Benoît Picart emploie la forme latinisée et ecclésiastique d'Abon(is)curia.
Il s'agit d'un nom de personne germanique Abbo(n) + cortem[17], c'est-à-dire « le domaine d'Abbo(n) ».
Le dictionnaire d'Henri Lepage mentionne également un écart disparu au XXIe siècle, rappelant que cette commune a été vosgienne : FERRÉ (LE) ou CHEMIN FERRÉ, chemins, Cne d'Aboncourt-en-Vosge et il subsiste, au nord-ouest un lieu-dit la Justice, généralement révélateur de l'existence passée d'un lieu d'exécution (gibet ou potence)[16].
Histoire
Dans son répertoire archéologique, J Beaupré fait état de nombreuses découvertes attestant d'une occupation ancienne du territoire communal dans les cantons suivants : lieu-dit la Fermière[18], aux Epices, bois défriché aux environs du Chemin-Ferré, ainsi que lieu-dit Clairs-chênes[19].
Pour le Moyen Âge et la Renaissance, Henri Lepage nous dit, dans sa notice sur ce bourg[20], que :
«Les Archives de Lorraine[21] font à peine mention de ce village ; on y voit seulement qu'en 1562, Claude Vauldrey, gentilhomme du duc de Lorraine, vend à un autre seigneur tous les droits qu'il peut avoir aux château, maison forte, terre et seigneurie d'Aboncourt, au comté de Vaudémont...»
Lors de la création des départements en 1790, Aboncourt était primitivement placée dans le département des Vosges. Elle fut alors échangée avec la commune d'Aroffe et versée dans le département de la Meurthe.
Lors des élections européennes de 2019, le taux de participation d’Aboncourt est supérieur à la moyenne (56,12% contre 50,12% au niveau national). La liste du Rassemblement national arrive en tête avec 41,51% des suffrages, contre 23,31% au niveau national. La liste de la République en Marche obtient 15,09% des voix, contre 22,41% au niveau national. La liste de Debout La France réalise un score de 13,21% des voix, contre 3,51% au niveau national. La liste des Républicains et celle de l’Union des Démocrates et Indépendants arrivent ex-aequo avec 11,32% des votes, contre respectivement 8,48% et 2,50% au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5%[23],[24].
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[25] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2022, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en évolution de −11,76 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[33]), la commune d' Aboncourt était majoritairement orientée[Note 4] sur l'élevage de bovins et la production de lait (auparavant sur la polyculture et le poly - élevage ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 254 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) en baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 554 à 465 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 5 unités de travail[Note 6].
Culture locale et patrimoine
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Lieux et monuments
Château médiéval, reconstruit XVIIIe siècle par la famille de Malvoisin. Le château fut transformé en ferme qui fut un temps la propriété de DUROC, duc de Frioul et Grand Maréchal du Palais de Napoléon
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul reconstruite après 1918
Personnalités liées à la commune
Claude Vauldrey, gentilhomme du duc de Lorraine en 1562
La famille noble de Malvoisin, Charles-François baron de Malvoisin, chevalier, seigneur d'Aboncourt, Blémerey et Boulaincourt, major du régiment de Monsieur, etc. ( )[34]
Gabrielle de Contrisson, épouse du dernier seigneur d'Aboncourt (1825)[34]
D'or aux trois tours d'azur, maçonnées de sable, au franc-canton gironné d'argent et de gueules de huit pièces[35].
Commentaires : Ce sont les armes d'Aboncourt, maison d'ancienne chevalerie, telles qu'elles sont décrites par Dom Calmet dans sa notice de la Lorraine.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Aboncourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑« Fiche communale d'Aboncourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bHenri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
↑Code FANTOIR n° 54003B025V, disparu des cartes actuelles
↑Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes / par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 9.
↑ a et bLe département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 5.
↑Recueil de documents concernant la LORRAINE. (1107-1635.). I Droits des rois de France sur la Lorraine ; dénombrements ; inventaires des archives de Lorraine (1107-1634)., 1601-1700 (lire en ligne).
↑ a et bE. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique etc., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN1278248951 et 9781278248950).
↑Abel LIEGER et Pascal THIEBAUT, « ◦Tuileries et tuiliers d'autrefois », Etudes touloises, (lire en ligne).
↑ a et bHenri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 724,732 :
« Le château d'Aboncourt, a été acheté après la mort de Mme de Contrisson, baronne de Malvoisin, arrivée en 1825, par M. Georges MarchaL, ancien officier de la maîtrise des eaux et forêts au bailliage de Neufchâteau, (Mélanges d'archéologie lorraine, par M. Georges Boulange.) »
.
↑Henri Lepage, Le département de La Meurthe-statistique, historique et administrative, deuxième partie, 1843