Entre 250 000 et 200 000 ansAP : Homme de Kabwe (ou de Broken Hill), crâne et ossements fossiles découverts en 1921 à Kabwe, en Zambie, qui ont permis de définir l'espèce Homo rhodesiensis, une espèce africaine proche d'Homo heidelbergensis[7]. La datation demeure imprécise et très discutée.
Asie
Entre 300 000 et 150 000 ansAP : une demi-calotte crânienne fossile découverte en 1982 dans la moyenne vallée de la Narmada, dans la province de Madhya Pradesh, en Inde centrale, représente le plus ancien fossile humain trouvé à ce jour sur l'ensemble du sous-continent indien. Il appartiendrait à une femme adulte. Sa datation est très imprécise et son attribution demeure très discutée[8].
300 000 ansAP : l'Homme de Hualongdong, ensemble de 16 ossements fossiles humains, incluant plusieurs fragments formant un crâne assez complet (noté HLD 6), découverts de 2006 à 2017 dans la province de l'Anhui, en Chine, est daté en 2019 de 300 000 ans. Son attribution est discutée[9].
295 000 ansAP : Homme de Dali, crâne humain fossile découvert en 1978 dans le Shaanxi en Chine, qui serait un représentant des Dénisoviens.
230 000 ansAP : « Figurine » de Berekhat Ram, mise au jour en Israël en 1981[12]. Cette pierre évoquerait une silhouette féminine et aurait été modifiée par l'homme au niveau du cou par le creusement d'un sillon qui aurait pu servir à la porter en pendentif. Son interprétation fait l'objet de discussions. Une autre figurine découverte au Maroc en 1999, la vénus de Tan-Tan, datée de façon très incertaine entre 300 000 et 500 000 ans, est interprété également comme une représentation humaine.
Europe
De 250 000 à 45 000 ansAP : occupation du site de La Cotte de Saint-Brélade, sur l’ile de Jersey, alors rattachée à la côte normande, par des Néandertaliens. Les fouilles archéologiques y ont mis au jour un grand nombre de dents et d’ossements de mammouths et de rhinocéros laineux au pied d’une falaise[13].
Homme d'Ehringsdorf, fossiles de Néandertaliens (mâchoires et crânes), découverts en Thuringe (Allemagne) en 1925 dans une carrière de travertin.
utilisation d’ocre rouge par les Néandertaliens attestée sur les sites C et F du Belvédère de Maastricht, vraisemblablement pour orner leur corps[14].
230 000 ansAP : le site de Bontnewydd(en), au pays de Galles, livre les seconds plus anciens restes connus de Néandertaliens en Grande-Bretagne (après l'Homme de Swanscombe), les dents et un fragment de la mâchoire d'un enfant âgé de onze ans[15].
210 000 ansAP : un crâne fossile assez complet mais déformé (sans sa mandibule), noté Apidima 2, et un fragment de calotte crânienne fossile, noté Apidima 1, découverts en 1978 dans la grotte d'Apídima, située dans le sud du Péloponnèse, en Grèce, sont attribués en 2019 : Apidima 2 à l'Homme de Néandertal, avec une datation d'au moins 170 000 ans (datation par l'uranium-thorium), et Apidima 1 à Homo sapiens, avec une datation d'au moins 210 000 ans (datation par l'uranium-thorium). Cette dernière attribution et cette datation reculeraient de quelque 160 000 ans l'âge de l'arrivée des premiers Homo sapiens en Europe (et de 25 000 ans l'âge de leur arrivée en Eurasie)[16],[17], mais les deux sont contestées.
210 000 ansAP : Homme de Tourville, trois os longs fossiles du bras gauche d'un Néandertalien, découverts en 2010 à Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), dans un méandre de la Seine[18], l'un des plus vieux spécimens fossiles néandertaliens trouvés en France (hors dents isolées).
Notes et références
↑François Bordes, « Vingt-cinq ans après : le complexe moustérien revisité », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 78-2, , p. 77-87 (lire en ligne)
↑François Savatier, « L'Homme moderne a précédé de loin l'Homme de Néandertal au Levant », Pour la science, (lire en ligne)
↑Christopher Brian Stringer, Survivants - Pourquoi nous sommes les seuls humains sur Terre, collection nrf essais, éd. Gallimard, 2012, VF 2014
↑(en) Kenneth Kennedy, Arun Sonakia, Chiment J. et Verma K. K., « Is the Narmada hominid an Indian Homo erectus ? », American Journal of Physical Anthropology, no 86, , p. 475-496
↑(en) Xiu-Jie Wu et al., Archaic human remains from Hualongdong, China, and Middle Pleistocene human continuity and variation, PNAS, 14 Mai 2019, 116 (20) 9820-9824, https://doi.org/10.1073/pnas.1902396116, lire en ligne
↑Fourloubey C., Beauval C., Colonge D., Liagre J., Ollivier V., Chataigner C.,, « Le Paléolithique en Arménie : état des connaissances acquises et données récentes », Paléorient, vol. 29, no 1, , p. 5-18 (présentation en ligne)
↑(en) Katerina Harvati, Carolin Röding, Abel M. Bosman, Fotios A. Karakostis, Rainer Grün et al., « Apidima Cave fossils provide earliest evidence of Homo sapiens in Eurasia », Nature, (DOI10.1038/s41586-019-1376-z)