Cet article présente les faits marquants de l'année 1888 en photographie.
Événements
George Eastman commercialise aux États-Unis l'appareil photographique boxKodak n° 1, ainsi que le film souple transparent en nitrate de cellulose, mis au point par son employé, le photographe John Carbutt, l'année précédente, sous la forme de rouleaux de 70 mm de large. Il dépose la marque Kodak et lance le slogan publicitaire « You press the button, we do the rest » (« Vous appuyez sur le bouton, on se charge du reste ») ; les appareils Kodak ont permis la démocratisation de la photographie, une « révolution Kodak » s'adressant aux photographes amateurs[1].
La commercialisation du film souple est également l'élément-clé qui sépare le précinéma du cinéma : les alignements de photographies du précinéma présentaient une saynète qui durait une à deux secondes au maximum ; avec le film souple, les spectacles représentés peuvent durer une dizaine de secondes, voire quelques dizaines de secondes, et, très rapidement, permettent de présenter des films de plusieurs dizaines de minutes[2].
La société suisse Orell Füssli & Cie fait breveter le procédé du photochrome inventé par Hans Jacob Schmid et créé une filiale sous le nom de Photochrom Zurich[3].
Le genevois Albert Darier fait breveter un appareil photographique à main, l'Escopette de Darier, muni d'une seule chambre sans viseur.
Jessie Tarbox Beals, qui enseigne dans une école à classe unique à Williamsburg, petite ville du Massachusetts, gagne un appareil photo, associé à une offre d'abonnement d'un magazine, Youth's Companion, et commence la pratique de la photographie[4].
Ralph Abercromby(en), Instructions for Observing Clouds on Lands and Seas : with photographs and engravings, Londres, E. Stanford ; Abercromby, militaire et météorologiste anglais, a effectué deux voyages autour du monde dans le but de photographier tous les aspects possibles des nuages[6].
Josef Maria Eder, La Photographie instantanée, son application aux arts et aux sciences, Paris, Gauthier-Villars, 221 p. (lire en ligne).
Albert Londe, La Photographie moderne. Pratique et applications, Paris, Masson, 312 p. (lire en ligne) (traduction française de la 2ème édition allemande par O. Campo).
↑(en) Charles Musser, History of the American Cinema. Vol. 1, The Emergence of Cinema'', New York, Charles Scribner’s Sons, 1990 (ISBN0-684-18413-3), p. 195-197.