Charles CrosCharles Cros Charles Cros photographié par Nadar
Charles Cros (prononcé /kʁɔs/), né le à Fabrezan (Aude)[1] et mort le dans le 6e arrondissement de Paris[2], est un poète et inventeur français. BiographieOriginaire d'une famille de Lagrasse (Aude), Charles Cros est le frère cadet d'Antoine Cros (1833-1903), médecin, et d'Henry Cros (1840-1907), peintre et verrier : ils participèrent tous les trois aux dîners des Vilains Bonshommes et aux réunions du Cercle des poètes zutiques entre 1869 et 1872[3]. Il servit la Commune de Paris en 1871, comme aide-major au 249e bataillon[4]. Il est le père du poète Guy-Charles Cros (1879-1956). Le scientifiquePassionné de littérature et de sciences, Charles Cros est pendant un temps, de 1860 à 1863, professeur de chimie à l'Institut parisien des sourds-muets, avant de se consacrer à la recherche scientifique. En 1867, il présente à l'Exposition universelle de 1867 un prototype de télégraphe automatique à la suite de ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie de ce système de télécommunication. En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie, et dont il partage la paternité avec Louis Ducos du Hauron. Le paléophone, ou l'idée du phonographeLe , il adresse à l'Académie des sciences un mémoire décrivant le principe d'un appareil de reproduction des sons, qu'il nomme « paléophone »[5]. Son document suggère que les vibrations sonores peuvent être gravées dans du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, et que, par la suite, en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure on parviendrait à reproduire le son initial. Avant que Charles Cros n'eût la possibilité de suivre son idée, voire de construire un prototype, Thomas Edison, aux États-Unis, mettait au point le premier phonographe. Cependant, dans un de ses textes à la mémoire de son ami publié dans Le Chat noir, l'écrivain Alphonse Allais prétend avoir vu et entendu les sons restitués par un phonographe construit par Charles Cros bien avant le modèle d'Edison. On pense généralement que les deux hommes ne connaissaient pas leurs travaux respectifs. En hommage à ses travaux, en 1947 son nom est retenu pour désigner l'Académie Charles-Cros, fondée par des critiques et des spécialistes du disque attribuant chaque année des distinctions très remarquées, les grands prix du disque de l'Académie Charles-Cros. Dans les années 1980, la Bibliothèque nationale de France (BnF) a choisi à son tour le nom de Charles Cros pour désigner sa collection d'appareils de lecture et d'enregistrement, consultable aujourd'hui au département de l'Audiovisuel du site Tolbiac. Un musée lui est consacré à Fabrezan[6]. L'Administration postale française a émis un timbre à son effigie en 1977[7],[7]. Le poèteIl publie ses premiers poèmes dans le Parnasse contemporain et fréquente les cercles et cafés littéraires de la bohème de l'époque (le Cercle des poètes Zutistes — qu'il a créé —, les Vilains Bonshommes, les Hydropathes), ainsi que le salon de Nina de Villard qui sera sa maîtresse jusqu'en 1877. Mais il est davantage connu pour ses monologues, dont le plus connu est Le Hareng saur, qu'il récite lui-même dans des cabarets parisiens comme Le Chat noir. L’Académie française lui décerne le prix Mme Marie-Joséphine-Juglar en 1879 pour l'ensemble de son œuvre. Son œuvre de poète, brillant — il sera plus tard l'une des sources d'inspiration du surréalisme — est cependant ignoré à son époque. Il le résume amèrement dans ce poème caractéristique : Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes Œuvres
Poèmes mis en musique
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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