La 11e division de réserve est une unité de l'armée allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 12e division de réserve le VIe corps de réserve. Elle participe à la poursuite des troupes françaises le long de la Meuse jusqu'à la bataille de la Marne. La division occupe un secteur du front entre l'Argonne et la rive gauche de la Meuse.
En 1916, la 11e division de réserve est engagée dans la bataille de Verdun et attaque les positions françaises de la rive gauche de la Meuse. Elle participe ensuite à la bataille de la Somme où elle subit des pertes importantes. En 1917 et 1918, la division est localisée dans les Flandres, elle est successivement engagée à Arras et vers Lens ; après la bataille de la Lys, la division occupe une position vers Kemmel qu'elle tiendra pratiquement jusqu'à l'armistice. La division est ensuite transférée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.
Première Guerre mondiale
Composition
Sauf précision contraire, cette section de l'article a pour source : US Army 1920, p. 201.
11 - : repli vers le nord et occupation d'un secteur vers Montfaucon.
- : occupation d'un secteur à l'est de la forêt d'Argonne, dans le secteur du bois d'Avocourt.
1915
- : la division occupe le même secteur vers le bois d'Avocourt. En avril, le 11e régiment de réserve est transféré à la 117e division d'infanterie nouvellement créée[1].
1916
- : engagée dans la bataille de Verdun, sur la rive gauche de la Meuse. À partir du , violents combats autour de Béthincourt.
: prise de Béthincourt. Les combats sont extrêmement meurtriers, la division déplore plus de 68 % de pertes[1].
- : retrait du front, mouvement en Artois dans la région de Cambrai, reconstitution et repos.
- : déplacée comme réserve, en arrière du front de la Somme en prévision de l'attaque alliée.
- : relève de la 199e division d'infanterie au nord-est d'Ypres, le long de la voie ferrée reliant Ypres à Staden[2].
- : relève par extension du front des divisions voisines, repos dans la région de Tourcoing ; un des régiments de la division est détachée lors de l'opération Michael et se trouve vers Villers-Carbonnel du 21 au .
9 - : engagée dans la bataille de la Lys dans le secteur de la Croix-du-Bac pour renforcer la ligne de front. Les pertes sont importantes durant cette période[2].
16 - : retrait du front, repos dans la région de Laventie.
7 - : retrait du front, repos dans la région de Courtrai.
- : relève de la 216e division d'infanterie dans le secteur de Locre à l'ouest de Kemmel[2]. La division occupe le secteur jusqu'au début du mois de novembre avant de participer au repli général des troupes allemandes. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Sauf précision contraire, cette section de l'article a pour source : Wegner 1990, p. 170.
(en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN5-87296-917-1, lire en ligne)
(de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN3-7648-1780-1)