La magnitude absolue de 2010 TK7 est de 20,7[5] à 20,8[1],[4]. En supposant un albédo de 0,1[5], il mesure 300 m de diamètre[5]. Aucune donnée spectrale ne permet actuellement de déterminer sa composition.
Le demi-grand axe de l'orbite elliptique de (706765) 2010 TK7 (1,000 105 5 ua) est comparable à celui de l'orbite terrestre et sa période de révolution (1 a) est presque identique à celle de la Terre.
Mais l'excentricité de l'orbite de (706765) 2010 TK7 (0,19066) est supérieure à celle de l'orbite terrestre, (706765) 2010 TK7 s'approchant du Soleil jusqu'à 0,809 55 ua et s'en éloignant jusqu'à 1,190 95 ua.
D'autre part, le plan de l'orbite de (706765) 2010 TK7 est fortement incliné (20,865 6°).
(706765) 2010 TK7 était au périhélie le [4] et l'a sans doute été le [1].
Animation de (706765) 2010 TK7 orbite depuis 1600 jusqu'en 2500
Son appartenance à la classe des astéroïdes Apollon ou à celle des astéroïdes Aton est discutée. Ses orbites osculatrices n'ont pas permis de déterminer si son demi-grand axe (a) est supérieur ou inférieur à 1 ua, de sorte qu'il est susceptible d'appartenir à la première — avec a < 1 ua, sa distance au périhélie (q) étant inférieure à 1,017 ua — ou à la seconde — avec a > 1 ua, sa distance à l'aphélie (Q) étant supérieure à 0,983 ua — de ces deux classes d'astéroïdes.
Troyen
(706765) 2010 TK7 est un astéroïde troyen de la Terre, le seul connu à ce jour (mars 2019). En effet, d'une part, il est en résonance de moyen mouvement 1:1 avec notre planète. D'autre part, dans le référentiel où la Terre et les points de Lagrange sont stationnaires, il oscille autour du point de Lagrange L4 du couple Terre-Soleil, 60° en avance par rapport à la Terre sur son orbite autour du Soleil. Cette oscillation est très allongée : 2010 TK7 approche parfois du point de Lagrange L3, du côté opposé à la Terre par rapport au Soleil. De l'autre côté, l'astéroïde ne s'approche pas à moins de 20 millions de km de la Terre, 50 fois la distance Terre-Lune.
L'orbite de (706765) 2010 TK7 possède un caractère chaotique qui rend les prédictions à long terme difficiles. Avant 500 av. J.-C., il a peut-être pu osciller autour du point de Lagrange L5 (60° en retard par rapport à la Terre) avant de passer à L4 via L3. Des librations brèves et instables autour de L3 ainsi que des transitions vers une orbite en fer à cheval sont également possibles[5].
Découverte
(706765) 2010 TK7 a été observé pour la première fois, le , par le télescope spatialaméricainWISE (C51), lors d'un programme visant à parcourir l'intégralité du ciel entre et .
Les coauteurs de l'article sont, outre Martin Connors, Paul Wiegert et Christian Veillet. L'article a été reçu par la revue Nature le 11 avril 2011, accepté par son comité de lecture le 27 mai 2011 et mis en ligne sur son site internet le 27 juillet 2011.
↑Philippe Ribeau-Gésippe, « Un nouveau satellite pour la Terre : Le premier satellite troyen de la Terre a été découvert », Pour la Science, no 407, , p. 6 (lire en ligne [html], consulté le )
L'article a été mis en ligne, le 8 août 2011, sur le site internet de la revue.
Les coauteurs de l'article sont, outre A. Mainzer, J. Bauer, T. Grav, J. Masiero, R. M. Cutri, J. Dailey, P. Eisenhardt, R. S. McMillan, E. Wright, R. Walker, R. Jedicke, T. Spahr, D. Tholen, R. Alles, R. Beck, H. Brandenburg, T. Conrow, T. Evans, J. Fowler, T. Jarrett, K. Marsh, F. Masci, H. McCallon, S. Wheelock, M. Wittman, P. Wyatt, E. DeBaun, G. Elliott, D. Elsbury, T. Gautier IV, S. Gomillion, D. Leisawitz, C. Maleszewski, M. Micheli et A. Wilkins. L'article a été reçu par la revue The Astrophysical Journal le 21 décembre 2010, acceptée par son comité de lecture le 9 février 2011 et mis en ligne sur son site internet le 23 mars 2011.
Les coauteurs de l'article sont, outre Rudolf Dvorak, Christoph Lhotka et Liyong Zhou. L'article a été reçu par la revue Astronomy and Astrophysics le 1er novembre 2011, accepté par son comité de lecture le 1er février 2012 et mis en ligne sur son site internet le 11 mai 2012.
(en) Gianamar Giovannetti-Singh, « Study and analysis of the orbital and physical properties of 2010 TK7 », Journal of Modern Physics, vol. 2, no 11, , id. 8642, p. 1351-1353 (DOI10.4236/jmp.2011.211167, lire en ligne [html])
L'article a été reçu par la revue le 17 août 2011, révisé le 22 septembre 2011 et accepté le 10 octobre 2011.