D'origine corse, Étienne Poggiale part très vite pour Toulon. Il exerce sur la Côte d'Azur diverses activités, les unes ostensibles comme représentant de commerce, mais surtout criminelles. L'homme, brun, de taille moyenne, a du rayonnement (il est surnommé Napoléon) et joue très vite un rôle de « juge de paix » du milieu corse notamment à partir d'une maison de jeu clandestine qu'il anime à Draguignan.
Condamné à plusieurs reprises il monte en région parisienne et ouvre un débit de boissons à Champigny. En fait il touche à de nombreux secteurs de la criminalité, notamment le jeu clandestin à Pigalle ou la fausse monnaie[3].
En 1919-1920, il tient une brasserie sur la place du Grand-Théâtre à Marseille où se seraient tenues les soirées officieuses et arrosées de la Fédération SFIO des Bouches-du-Rhône. De 1920 à 1925, il est délégué communiste dans les Bouches-du-Rhône[5]. En 1925, il est élu maire de sa ville natale Valle-di-Mezzana[6].
↑Extrait du Figaro du : M. Soullièro, commissaire chef de la brigadè des jeux, a fait hier, 16 bis, rue Fontaine, une descente de police des plus mouvementées.La maison avait été signalée comme un tripot. Mais on s'y tenait sur ses gardes. Aussitôt que le commissaire eut frappé, au lieu de lui ouvrir, joueurs et joueuses s'empressèrent de se débarrasser des cartes et des jetons en les jetant par la fenêtre sur une marquise. Mais, comme ils rebondis^ saient et tombaient à terre, les passants s'amassèrent et se mirent à crier. Les joueurs allèrent,alors jeter tout ce qui était compromettant sur un petit toit dans la cour. Cependant un serrurier avait été requis et crochetait la serrure. Le commissaire entra et, malgré les protestations des gens présents, saisit le mobilier et envoya au Dépôt les tenanciers du tripot, Pascal Philippi dit Philippe et Etienne Poggiale, dit Napoléon, tous deux pourvus de nombreuses condamnations pour des histoires analogues. Les joueurs se sont retirés l'oreille basse.