Émile StrausÉmile Straus
Albert Émile Straus (1865-1939) est un écrivain, journaliste, critique d'art, et traducteur français. Passionné d'estampes, il se faisait appeler « l'Iconophile » et usait de divers pseudonymes comme Papyrus et Martine. BiographieIssu d'une famille de magistrats[1], Albert Émile Straus est né à Strasbourg le 24 décembre 1865. Il commence une carrière de journaliste à Paris en 1891 au Nouvel Écho, journal littéraire et dramatique illustré dont il prend la direction en janvier 1892. Straus s'entoure de Marcel Bernhardt dit « Alcanter de Brahm » et qui sera gérant, et de collaborateurs comme Edmond Haraucourt, Georges Rodenbach, Léo Trézenik, Willy[2]. Il produit cette même année l'une de ses premières traductions de l'allemand, La Fin de Sodome, un drame de Hermann Sudermann[3]. Il est également rédacteur en chef de La Revue du XXe siècle établie à Mulhouse entre mai 1892 et mars 1894. Par la suite, le Nouvel Écho et cette dernière fusionnent. À compter de mars 1895, Straus entre au comité de rédaction de La Critique, revue artistique fondée par Georges Bans. Vers la fin de cette année-là, il fonde la « Société des iconophiles » afin de « favoriser le développement des arts par l'achat d'estampes de toutes natures ». De fait, La Critique où Straus signe sous les noms de « Papyrus » et « Martine »[4], accueille en son sein de nombreux jeunes écrivains comme Colette, ou jeunes artistes comme Édouard Couturier, Léon Lebègue ou Marc Mouclier, et fut l'un des premiers périodiques à saluer et soutenir Ubu Roi d'Alfred Jarry[5]. En 1895, il propose une traduction de Das lied von der Glocke de Schiller, illustrée d'estampes de Mouclier. De 1896 à 1899, il publie l'Almanach Georges Bans, dont le texte s'orne de nombreuses gravures[3]. D'octobre 1895 à janvier 1898, il participe activement à L'Omnibus de Corinthe, revue artistique fondée par Marc Mouclier[6]. En 1899, Straus fonde La Carte postale illustrée, bulletin de liaison d'une association qu'il venait de lancer, « l'International Poste-Carte Club »[7]. En 1900, il traduit Les Rats de Heinrich Heine, illustré par Jossot. En septembre 1901, toujours dans La Critique, il s'enthousiasme pour un jeune artiste, Picasso[3]. Parmi ses autres travaux, Straus a produit des ouvrages sur l'Alsace et collaboré au Moniteur de l'armée sous le nom de « Saint-Jean ». Il assure la direction de La Critique jusqu'en 1920, aux côtés d'Albert Coutaud. Retiré à Ville-d'Avray où il meurt le 4 juin 1939[8], son enterrement a lieu le 7 juin suivant au cimetière du Montparnasse[9]. Publications
Notes et références
Liens externes
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