Émile MaufortÉmile Maufort
Émile Maufort est un résistant belge né le à Fleurus et mort fusillé le au Tir national à Schaerbeek. BiographieÉmile Maufort est né le à Fleurus. Il est le fils d'Oscar et de Marie Maniet. La famille s'installe rue Bayemont à Charleroi où son père est policier. Il a une sœur cadette, Paulette. Émile fait ses études à l'école communale Cobaux[1]. En âge de travailler, il devient employé à l'usine sidérurgique Thy-le-Château à Marcinelle. Mais lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, son père craint que les usines soient bombardées[2]. Après avoir postulé pour un emploi d'auxiliaire de police à Charleroi, Émile y devient pompier professionnel le [1]. En juin 1941, il rencontre Alexandre Van Malderen, pompier comme lui, alors âgé de 39 ans, qui est actif dans la presse clandestine[3]. Émile Maufort rejoint l'équipe dirigée par Samuel Herssens[4]. Il rejoint le Front de l'indépendance, un mouvement de la Résistance intérieure belge, après avoir rencontré Victor Thonet et ses adjoints Raymond Geenen et de Franz Michiels. Émile participe à une série de sabotages, d'attentats et d'attaques à main armée au cours de l'année 1942[1]. Entre autres, il participe, dans la nuit du 26 au , au vol de 300 kg de dynamite et de 2 000 détonateurs entreposés dans la salle des explosifs située à 170 mètres sous terre au charbonnage du Bois du Cazier à Marcinelle[5]. ![]() Cependant, le groupe de résistants est infiltré et dénoncé. Le , Maufort est arrêté à son domicile[1]. Il est conduit à la prison de Charleroi, puis au fort de Breendonk. Le il est transféré à la prison de Saint-Gilles où il retrouve Victor Thonet, Raymond Geenen et Franz Michiels. Après une tentative d'évasion, ils sont condamnés à mort par le tribunal militaire le pour « acte de violence contre l'armée allemande ». Le , après avoir écrit une lettre à ses parents et sa sœur[6],[7] et entendu la messe, Émile Maufort est fusillé au Tir national à Schaerbeek en même temps que Thonet, Geenen et Michiels[1]. Le bourgmestre de Charleroi reçoit après son exécution une lettre mentionnant le motif de la condamnation et précisant que le lieu de l'enterrement ne sera pas communiqué[8]. Il s'agit cependant de l'Enclos des fusillés situé à côté du Tir national[9]. Après la libération de Charleroi, le [10], ses parents expriment le souhait que leur fils repose à Charleroi. Le , après un service funéraire dans l'église Saint-Joseph de la Broucheterre, Émile Maufort est inhumé au cimetière de Charleroi Nord[11]. Il est nommé, à titre posthume, lieutenant de la Résistance par arrêté royal du . MémoireUne plaque avec le nom d'Alexandre Van Malderen et le sien est apposée au mur de l'hôtel de ville de Charleroi et une rue à Charleroi, anciennement la rue Bayemont où il habitait, porte son nom depuis août 2020[12]. Son nom est mentionné sur une plaque commémorant l'opération réalisée en avril 1942 au charbonnage du Bois du Cazier, à Marcinelle, inaugurée à cet endroit le [13]. Une Stolperstein a été placé le à proximité de l'endroit où se trouvait sa maison, maintenant disparue[14]. Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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