Département conservateur, les Alpes-Maritimes votent traditionnellement plus à droite que la France. C'est en particulier le cas en 1981 et 2012 où le département a placé en tête respectivement Valéry Giscard d'Estaing (54,37 %) et Nicolas Sarkozy (64,31 %) alors qu'au niveau national ont été élus François Mitterrand (51,76 %) et François Hollande (51,64 %). En 2022, Emmanuel Macron obtient plus de 8 points de moins qu'au niveau national, Marine Le Pen approchant de la barre des 50 %
En troisième position avec 21,95 % des voix, Jean-Luc Mélenchon réalise le score le plus élevé de ses trois candidatures et arrive largement en tête de la gauche, mais échoue à accéder au second tour, avec environ 400 000 voix de moins que Marine Le Pen.
Une nouvelle fois, les partis politiques traditionnels sont absents du second tour, dans des proportions encore plus importantes que lors de la précédente élection. Le Parti socialiste et Les Républicains, représentés respectivement par Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, s'effondrent avec des scores historiquement faibles et n'atteignent pas le seuil des 5 %, condition permettant d'être remboursé des frais de campagne.
Pour la première fois, les candidatures classées à l'extrême droite dépassent le seuil de 30 % des suffrages exprimés au premier tour tandis que les sondages d'opinion laissent annoncer un duel serré face au président sortant, la possibilité d'une victoire pour Marine Le Pen étant pour la première fois envisagée par ceux-ci.
Le second tour voit Emmanuel Macron l'emporter par 58,55 % des suffrages exprimés, permettant ainsi au président sortant d'entamer un second mandat. Le septennat ayant été aboli en 2000, il devient ainsi le premier président de la République française à être réélu pour un deuxième quinquennat, le deuxième président de la Cinquième République réélu hors période de cohabitation et le quatrième président de la Cinquième République réélu.
Dans les Alpes-Maritimes, Marine Le Pen arrive en tête du premier tour avec 26,65 % des exprimés, suivie de , Emmanuel Macron avec 25,00 %, Jean-Luc Mélenchon avec 16,53 %, Éric Zemmour avec 14,00 % et Valérie Pécresse avec 5,58 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 50,13 % pour Emmanuel Macron contre 49,87 % pour Marine Le Pen avec un taux de participation de 72,11 % des inscrits.
Le premier tour de l'élection présidentielle de 2017 voit s'affronter onze candidats. Emmanuel Macron arrive en tête devant Marine Le Pen et tous deux se qualifient pour le second tour. Néanmoins, avec François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, les scores des quatre candidats ayant recueilli le plus de voix sont serrés (4,43 points entre le 1er et le 4e). Pour la première fois, aucun des candidats des deux partis politiques pourvoyeurs jusque-là des présidents de la Ve République, n'est présent au second tour. Celui-ci se tient le dimanche et se solde par la victoire d'Emmanuel Macron, avec un total de 20 753 798 bulletins de vote en sa faveur, soit 66,10 % des suffrages exprimés, face à la candidate du Front national, qui recueille 33,90 %. Le scrutin est néanmoins marqué par une forte abstention et par un record de votes blancs ou nuls[12].
Hollande, désigné par le PS à la suite d'une primaire ouverte, devance Sarkozy dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2012 : c'est la première fois qu'un président sortant est ainsi devancé. Au second tour, Sarkozy est battu mais par un écart plus faible qu'attendu.
Dans les Alpes-Maritimes, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour avec 37,19 % des exprimés, suivi de Marine Le Pen avec 23,5 %, François Fillon avec 19,21 %, Jean-Luc Mélenchon avec 8,49 % et François Bayrou avec 6,69 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 35,69 % pour François Hollande contre 64,31 % pour Nicolas Sarkozy avec un taux de participation de 80,38 % des inscrits[14].
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, Sarkozy réussit à capter une partie des voix de Le Pen et arrive largement en tête. Royal est la première femme qualifiée pour le second tour d'une élection présidentielle. Elle est battue avec une avance de 6 points.
Dans les Alpes-Maritimes, Jean-Marie Le Pen arrive en tête du premier tour avec 25,99 % des exprimés, suivi de Jacques Chirac avec 21,97 %, Lionel Jospin avec 12,18 %, François Bayrou avec 6,79 % et Alain Madelin avec 4,85 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 71,32 % pour Jacques Chirac contre 28,68 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux de participation de 76,07 % des inscrits[16].
Dans les Alpes-Maritimes, Jacques Chirac arrive en tête du premier tour avec 22,48 % des exprimés, suivi de Jean-Marie Le Pen avec 22,48 %, Édouard Balladur avec 20,75 %, Lionel Jospin avec 16,36 % et Robert Hue avec 6,79 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 65,48 % pour Jacques Chirac contre 34,52 % pour Lionel Jospin avec un taux de participation de 76,76 % des inscrits[17].
Dans les Alpes-Maritimes, François Mitterrand arrive en tête du premier tour avec 24,38 % des exprimés, suivi de Jacques Chirac avec 24,3 %, Jean-Marie Le Pen avec 24,24 %, Raymond Barre avec 14,97 % et André Lajoinie avec 6,19 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 59,05 % pour Jacques Chirac contre 40,95 % pour François Mitterrand avec un taux de participation de 82,61 % des inscrits[18].
Lors de l'élection présidentielle de 1981, Giscard d'Estaing arrive en tête au premier tour et affronte, comme la fois précédente, Mitterrand. Pour la première fois, un président sortant est battu : Mitterrand devient le premier président de gauche de la Ve République.
L'élection présidentielle de 1974 est une élection anticipée à la suite de la mort de Pompidou. Mitterrand, candidat unique de la gauche, est largement en tête au premier tour devant Giscard d'Estaing, qui distance lui-même Chaban-Delmas. Au terme d'une campagne animée, marquée par un débat télévisé tendu, Giscard d'Estaing l'emporte avec une très courte avance.
L'élection présidentielle de 1969 est une élection anticipée à la suite de la démission de De Gaulle. La gauche se lance désunie dans la course et, bien que Duclos (PCF) manque de le devancer, c'est le président par intérim Poher qui accède au second tour face à l'ex-Premier ministre Pompidou. Alors que Duclos refuse d'appeler à voter au second tour pour « bonnet blanc ou blanc bonnet », Pompidou est finalement largement élu.
Dans les Alpes-Maritimes, Georges Pompidou arrive en tête du premier tour avec 39,06 % des exprimés, suivi de Alain Poher avec 29,42 %, Jacques Duclos avec 23,2 %, Gaston Defferre avec 3,31 % et Michel Rocard avec 2,44 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 51,64 % pour Georges Pompidou contre 48,36 % pour Alain Poher avec un taux de participation de 68,37 % des inscrits[21].
L'élection présidentielle de 1965 est la première élection au suffrage universel direct à la suite du référendum d'octobre 1962. De Gaulle est mis en ballottage, à la surprise générale, par Mitterrand, candidat unique de la gauche. La campagne du second tour est axée sur l'Europe et les relations internationales ainsi que sur l'armement nucléaire. De Gaulle est finalement réélu avec une large avance.