Jusqu'en 2002,Paris vote traditionnellement plus à droite et au Centre que la France. C'est en particulier le cas en 1981 et 1988 où le département a placé en tête respectivement Valéry Giscard d'Estaing (53,56 %) et Jacques Chirac (54,68 %) devant François Mitterrand. La tendance s'infléchit à partir de 2007, Nicolas Sarkozy (50,19 %) obtenant 3 points de moins qu'au niveau national. François Hollande (55,6 %) obtient 4 points de plus qu'au niveau national. En 2017, Emmanuel Macron obtient le meilleur score qu'au niveau national, 89,68 %, plus de 23 points que le vote national. En 2022, Emmanuel Macron obtient plus de 27 points en plus que son score national.
En troisième position avec 21,95 % des voix, Jean-Luc Mélenchon réalise le score le plus élevé de ses trois candidatures et arrive largement en tête de la gauche, mais échoue à accéder au second tour, avec environ 400 000 voix de moins que Marine Le Pen.
Une nouvelle fois, les partis politiques traditionnels sont absents du second tour, dans des proportions encore plus importantes que lors de la précédente élection. Le Parti socialiste et Les Républicains, représentés respectivement par Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, s'effondrent avec des scores historiquement faibles et n'atteignent pas le seuil des 5 %, condition permettant d'être remboursé des frais de campagne.
Pour la première fois, les candidatures classées à l'extrême droite dépassent le seuil de 30 % des suffrages exprimés au premier tour tandis que les sondages d'opinion laissent annoncer un duel serré face au président sortant, la possibilité d'une victoire pour Marine Le Pen étant pour la première fois envisagée par ceux-ci.
Le second tour voit Emmanuel Macron l'emporter par 58,55 % des suffrages exprimés, permettant ainsi au président sortant d'entamer un second mandat. Le septennat ayant été aboli en 2000, il devient ainsi le premier président de la République française à être réélu pour un deuxième quinquennat, le deuxième président de la Cinquième République réélu hors période de cohabitation et le quatrième président de la Cinquième République réélu.
À Paris, Emmanuel Macron arrive en tête du premier tour avec 35,34% des exprimés, suivi de Jean-Luc Mélenchon (30,08%), Éric Zemmour (8,16%), Yannick Jadot (7,61%), Valérie Pécresse (6,59%) et Marine Le Pen (5,54%). Au second tour, les électeurs ont voté à 85,11% pour Emmanuel Macron contre 14,89% pour Marine Le Pen avec un taux de participation de 74,10% des inscrits.
Le premier tour de l'élection présidentielle de 2017 voit s'affronter onze candidats. Emmanuel Macron arrive en tête devant Marine Le Pen et tous deux se qualifient pour le second tour. Néanmoins, avec François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, les scores des quatre candidats ayant recueilli le plus de voix sont serrés (4,43 points entre le 1er et le 4e). Pour la première fois, aucun des candidats des deux partis politiques pourvoyeurs jusque-là des présidents de la Ve République, n'est présent au second tour. Celui-ci se tient le dimanche et se solde par la victoire d'Emmanuel Macron, avec un total de 20 753 798 bulletins de vote en sa faveur, soit 66,10 % des suffrages exprimés, face à la candidate du Front national, qui recueille 33,90 %. Le scrutin est néanmoins marqué par une forte abstention et par un record de votes blancs ou nuls[11].
À Paris, Emmanuel Macron arrive en tête du premier tour avec 34,83 % des exprimés, suivi de François Fillon (26,45 %), Jean-Luc Mélenchon (19,56 %), Benoît Hamon (10,18 %) et Marine Le Pen (4,99 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 89,68 % pour Emmanuel Macron contre 10,32 % pour Marine Le Pen avec un taux de participation de 78,49 % des inscrits[12].
Hollande, désigné par le PS à la suite d'une primaire ouverte, devance Sarkozy dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2012 : c'est la première fois qu'un président sortant est ainsi devancé. Au second tour, Sarkozy est battu mais par un écart plus faible qu'attendu.
À Paris, François Hollande arrive en tête du premier tour avec 34,83 % des exprimés, suivi de Nicolas Sarkozy (32,19 %), Jean-Luc Mélenchon (11,09 %), François Bayrou (9,34 %) et Marine Le Pen (6,2 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 55,6 % pour François Hollande contre 44,4 % pour Nicolas Sarkozy avec un taux de participation de 83,02 % des inscrits[13].
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, Sarkozy réussit à capter une partie des voix de Le Pen et arrive largement en tête. Royal est la première femme qualifiée pour le second tour d'une élection présidentielle. Elle est battue avec une avance de 6 points.
À Paris, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour avec 35,07 % des exprimés, suivi de Ségolène Royal (31,75 %), François Bayrou (20,73 %), Jean-Marie Le Pen (4,58 %) et Olivier Besancenot (2,09 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 50,19 % pour Nicolas Sarkozy contre 49,81 % pour Ségolène Royal avec un taux de participation de 86,36 % des inscrits[14].
À Paris, Jacques Chirac arrive en tête du premier tour avec 24,01 % des exprimés, suivi de Lionel Jospin (19,94 %), Jean-Marie Le Pen (9,35 %), Francois Bayrou (7,91 %) et Noel Mamere (7,39 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 89,97 % pour Jacques Chirac contre 10,03 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux de participation de 82,94 % des inscrits[15].
À Paris, Jacques Chirac arrive en tête du premier tour avec 32,19 % des exprimés, suivi de Lionel Jospin (26,02 %), Édouard Balladur (16,6 %), Jean-Marie Le Pen (9,25 %) et Arlette Laguiller (4,83 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 60,17 % pour Jacques Chirac contre 39,83 % pour Lionel Jospin avec un taux de participation de 77,43 % des inscrits[16].
À Paris, Jacques Chirac arrive en tête du premier tour avec 31,57 % des exprimés, suivi de François Mitterrand (29,48 %), Raymond Barre (13,6 %), Jean-Marie Le Pen (13,38 %) et André Lajoinie (3,66 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 54,68 % pour Jacques Chirac contre 45,32 % pour François Mitterrand avec un taux de participation de 80,22 % des inscrits[17].
Lors de l'élection présidentielle de 1981, Giscard d'Estaing arrive en tête au premier tour et affronte, comme la fois précédente, Mitterrand. Pour la première fois, un président sortant est battu : Mitterrand devient le premier président de gauche de la Ve République.
À Paris, Jacques Chirac arrive en tête du premier tour avec 26,98 % des exprimés, suivi de Valéry Giscard d'Estaing (25,96 %), François Mitterrand (24,59 %), Georges Marchais (9,17 %) et Brice Lalonde (4,07 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 56,92 % pour Valéry Giscard d'Estaing contre 46,44 % pour François Mitterrand avec un taux de participation de 82,63 % des inscrits[18].
L'élection présidentielle de 1974 est une élection anticipée à la suite de la mort de Pompidou. Mitterrand, candidat unique de la gauche, est largement en tête au premier tour devant Giscard d'Estaing, qui distance lui-même Chaban-Delmas. Au terme d'une campagne animée, marquée par un débat télévisé tendu, Giscard d'Estaing l'emporte avec une très courte avance.
À Paris, Valéry Giscard d'Estaing arrive en tête du premier tour avec 39,54 % des exprimés, suivi de François Mitterrand (37,34 %), Jacques Chaban-Delmas (13,79 %), Jean Royer (3,15 %) et René Dumont (2,32 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 56,92 % pour Valéry Giscard d'Estaing contre 43,08 % pour François Mitterrand avec un taux de participation de 85,31 % des inscrits[19].
L'élection présidentielle de 1969 est une élection anticipée à la suite de la démission de De Gaulle. La gauche se lance désunie dans la course et, bien que Duclos (PCF) manque de le devancer, c'est le président par intérim Poher qui accède au second tour face à l'ex-Premier ministre Pompidou. Alors que Duclos refuse d'appeler à voter au second tour pour « bonnet blanc ou blanc bonnet », Pompidou est finalement largement élu.
À Paris, Georges Pompidou arrive en tête du premier tour avec 45,23 % des exprimés, suivi de Alain Poher (23,6 %), Jacques Duclos (18,62 %), Gaston Defferre (5,95 %) et Michel Rocard (4,28 %). Au second tour, les électeurs ont voté à 58,39 % pour Georges Pompidou contre 41,61 % pour Alain Poher avec un taux de participation de 65,28 % des inscrits[20].