Élections législatives portugaises de 1979
Les élections législatives portugaises de 1979 (en portugais : Eleições legislativas portuguesas de 1979) se sont tenues le afin d'élire les 250 députés devant siéger jusqu'à la fin de la première législature de l'Assemblée de la République pour un mandat de dix mois, ce qui représente la durée restante du mandat des députés élus lors de l'élection précédente. Le scrutin est remporté à la majorité absolue par l'Alliance démocratique (AD), coalition de centre droit. ContexteLe , la « révolution des Œillets » initiée par le Mouvement des Forces armées (MFA) renverse le régime autoritaire de l'État nouveau instauré plus de quatre décennies plus tôt. Après deux ans de transition politique, connue sous le nom de « Processus révolutionnaire en cours » (PREC), des élections législatives sont convoquées et organisées le . Le scrutin est remporté par les forces de centre gauche et de gauche. Le Parti socialiste (PS) obtient la majorité relative avec près de 37 % des voix. Il est suivi du Parti populaire démocratique (PPD) qui recueille 25,6 % des suffrages exprimés. Le seul parti à se réclamer du centre, le Parti du centre démocratique et social (CDS), se hisse à la troisième position avec environ 17 %, devant le Parti communiste portugais (PCP) qui totalise 15 %. Au cours de l'élection présidentielle du suivant, le général António Ramalho Eanes, soutenu par le PS, le PPD et le CDS, est élu dès le premier tour en rassemblant sur son nom 61,6 % des bulletins de vote. Un mois plus tard, le secrétaire général du PS Mário Soares est nommé Premier ministre et forme un gouvernement minoritaire. En il constitue un cabinet de coalition avec le CDS qui dure seulement sept mois. Le chef de l'État nomme alors deux Premiers ministres consécutivement sans tenir compte de la majorité parlementaire. L'échec de ces deux « gouvernements d'initiative présidentielle » l'amène à désigner en l'indépendante Maria de Lourdes Pintasilgo à la direction de l'exécutif en vue de préparer des élections législatives « intercalaires », ainsi nommées car les dispositions constitutionnelles de l'époque prévoyaient qu'une dissolution de l'Assemblée conduisait les députés nouvellement élus à terminer la législature interrompue. Après que le PPD, qui s'est renommé Parti social-démocrate (PPD/PSD), a évolué vers le libéralisme et le centre droit, il constitue une coalition avec le CDS et le Parti populaire monarchiste (PPM), qui prend le nom d'Alliance démocratique (AD) en vue de concourir au scrutin parlementaire. De même, le PCP décide de s'associer électoralement avec le Mouvement démocratique portugais (MDP) pour constituer l'Alliance du peuple uni (APU). Mode de scrutinLe mode de scrutin retenu, fixé par la loi électorale du , prévoit l'élection des députés au scrutin proportionnel suivant la méthode d'Hondt, connue pour avantager les partis arrivés en tête. La loi électorale, conformément aux dispositions constitutionnelles, établit le nombre de députés à 250, le maximum autorisé. Les députés sont élus dans vingt-deux circonscriptions électorales, à savoir les dix-huit districts du Portugal, les Açores, Madère, l'Europe, et le reste du monde. Principaux partis et chefs de file
RésultatsScores
AnalyseConséquencesNotes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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