Les élections législatives de 1910 ont eu lieu en France les 24 avril et .
Contexte
Depuis les précédentes élections (1906) qui ont vu la victoire de la gauche, trois gouvernements se sont succédé (gouvernements Sarrien, Clemenceau 1, Briand 1). C'est durant cette législature que la loi de séparation des Églises et de l'État entre en vigueur et que les HBM (ancêtres des HLM) sont créés. Des troubles éclatent dans le Midi (1907, révolte des vignerons) ainsi qu'au Maroc (également en 1907).
Ces élections se soldent par une victoire de la majorité de gauche, dont le nombre de sièges reste quasi stable. Mais cette majorité a perdu sa cohésion par suite de l'affaire des fiches et des inventaires ; beaucoup de radicaux-socialistes sont en réalité très modérés, et le gouvernement se fait désormais au centre. Les socialistes gagnent une trentaine de sièges, la droite en perd autant. Cette baisse de la droite est due à un recul des libéraux et des nationalistes, alors que les conservateurs progressent et deviennent le deuxième groupe de la Chambre[2].
La féministe Marguerite Durand lance l'idée d'organiser des candidatures féminines aux élections législatives de 1910 et se présente dans le 9e arrondissement de Paris, mais sa candidature est rejetée par le préfet de la Seine.