Élection présidentielle islandaise de 2012
L'élection présidentielle islandaise de 2012, dix-neuvième depuis l'indépendance du pays en 1944, est un scrutin qui permet d'élire le président de la République d'Islande pour un mandat de quatre ans[1]. La fonction de président « est avant tout honorifique », bien que le président sortant et candidat à un nouveau mandat, Ólafur Ragnar Grímsson, ait été davantage « interventionniste » que la norme[2]. Cette élection est inhabituelle, dans la mesure où un président qui souhaite être réélu l'est généralement sans opposition comme ce fut le cas lors de l'élection de 2008. La principale adversaire d'Ólafur est Thóra Arnórsdóttir, journaliste de 37 ans qui lui reproche d'avoir exercé sa fonction de manière trop politique et insuffisamment consensuelle[3]. Il y a quatre autres candidats[4]. ModalitésLe président de la République d'Islande est élu pour un mandat de quatre ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Les candidats qui veulent se présenter à cette élection doivent satisfaire aux conditions prévues par la Constitution : chaque candidat doit recueillir un minimum de 1 500 signatures de la part de personnes inscrites sur les listes électorales[5]. CandidatsCandidatures validéesAndrea Ólafsdóttir « Activiste environnementale et sociale »[4]. Ari Trausti Guðmundsson Il annonce sa candidature lors d'une conférence de presse le , estimant que la société devait être dirigée dans la bonne direction et que les discussions éthiques devaient être encouragées[6]. Ari Trausti Guðmundsson est connu en Islande en tant qu'auteur, mais également à travers des programmes de télévision et de radio qu'il a écrit et présenté[7]. Il « s'intéresse aux questions environnementales »[4]. Hannes Bjarnason Herdís Þorgeirsdóttir Avocate et professeur de droit à l'université de Bifröst[8], au nord de Borgarnes, elle annonce sa candidature en . Elle est également présidente de l'association européenne des avocates[9]. Ólafur Ragnar Grímsson Il est président de la République d’Islande depuis le , succédant à Vigdís Finnbogadóttir. En 2008, seul candidat à sa succession, il est donc reconduit à ce poste sans élection. La présidence d'Ólafur Ragnar Grímsson est marquée par l'utilisation de l'article 26 de la Constitution lui permettant de ne pas ratifier une loi votée par l'Althing, et de soumettre le texte à un référendum. La première utilisation de l'article 26 a lieu en 2004 au sujet d'une loi sur les médias défendue par le Premier ministre Davíð Oddsson. Par conséquent la loi doit être soumise à un référendum mais pour éviter une plus lourde déconvenue, le chef du gouvernement préfère retirer sa loi. En pleine affaire Icesave, il refuse de ratifier à deux reprises des lois permettant l'indemnisation du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Deux référendums suivent en 2010 et 2011, le non l'emportant à deux reprises. Après seize années de présidence, il évoque la possibilité de ne pas se représenter, mais une pétition, signée par 30 000 personnes, le fait revenir sur sa décision[10]. Thóra Arnórsdóttir Elle annonce sa candidature le [11]. Ancienne journaliste à la RÚV, elle bénéficie d'un soutien populaire très fort et obtient les 1 500 signatures nécessaires pour se présenter en une seule journée[12]. Candidatures retiréesÁstþór Magnússon Jón Lárusson Sondages
RésultatsÓlafur Grímsson est réélu avec 52,5 % des voix. Thóra Arnórsdóttir, pourtant « un temps donnée en tête des sondages », obtient 33,2 % des voix. Le cinquième mandat ainsi obtenu par Ólafur est un record dans le pays[21]. Résultats nationaux
Résultats par circonscription
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |