Zenrin-kushū
Zenrin-kushū (禪林句集, « Recueil de sentences de la forêt zen ») est un recueil publié en 1688, utilisé dans l'école Rinzai du zen, de quelque 6 000 citations provenant de différentes écritures bouddhiques, de textes zen et aussi de sources non-bouddhiques. Il prend sa source dans un ouvrage du XVe siècle dû à Tōyō Eichō (東陽榮朝, 1428-1504), qu'il développe. Du Ku Zôshi...À la base de ce livre, on trouve le Ku Zôshi (« Le livre des expressions »), une compilation d'écrits zen réalisée par Tōyō Eichō, un disciple de Kanzan Egen de la lignée Myōshin-ji de l'école Rinzai à Kyoto[1]. Cette anthologie se composait de textes compilés à partir d'écrits de diverses traditions : sûtras bouddhiques, recueils de sentences maîtres zen chinois, textes confucianistes et taoïstes et encore poésie chinoise des Tang et des Song[2],[3],[1]. Les sources originales comprennent Le Recueil de la falaise bleue, La Barrière sans porte, les Sutras, les Entretiens de Confucius, La Grande Étude, Le Zhong Yong, des écrits de Mencius, Lao Tseu et Tchouang-tseu, et la poésie de Hanshan, Tao Yuanming, Du Fu, Li Bai et Bai Juyi, entre autres. Tōyō a classé les écrits par ordre de longueur: d'abord les expressions d'un seul (kanji), puis celles de deux à huit caractères, tout en intercalant des vers parallèles de cinq à huit caractères[3],[4]. ...au Zenrin-kushūLe Ku Zōshi, et circula sous forme de manuscrit jusqu'au XVIIe siècle. En 1688, un certain Ijūshi (on ignore tout de lui)[1],[5] publia pour la première fois une version augmentée du livre, intitulée Zenrin-kushū[6]. On sait qu'au moins depuis l'époque de Hakuin Ekaku (1685-1788), le Zenrin-kushū a été utilisé dans le cadre de la pratique du kōan, en particulier comme ouvrage de jakugo — réponses des étudiants zen aux problèmes que leur donnaient leurs maîtres[3]. Les textes sont classés en douze sections, mais sans qu'on trouve un ordre à l'intérieur de celles-ci. Les textes sont donc disposés au hasard, sans aucune organisation claire, ce qui s'est révélé être une difficulté pour les étudiants[2]. Et autrefois, en des temps où la discipline était très stricte, les maîtres obligeaient leurs élèves à mémoriser toutes les sentences de ce livre avant d'entrer dans la vie monastique, si bien que l'on entendait souvent ce dicton: « L'apprentissage du livre de sentences, trois ans de torture pour chaque novice »[2]. Le jakugo occupant une place importante dans la pratique des kôans, tout étudiant rinzai se doit d'avoir ce manuel sur sa table de travail[5]. L'ouvrage a donc connu plusieurs rééditions au fil du temps[5], et reste aujourd'hui encore un des recueils de sentences les plus utilisés pour l'apprentissage de la pratique des kôans japonais[1]. Références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Zenrin-kushū » (voir la liste des auteurs).
Voir aussiBibliographieTraductions partielles (et études)
Études
Articles connexesLiens externes
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