Après le baccalauréat, Xavier Gorce rate le concours des écoles d'art et s'inscrit à la faculté des arts plastiques de la Sorbonne où il se familiarise avec la diversité de la création. Faisant peu de pratique graphique, il arrête au bout de deux ans pour suivre des cours du soir d'anatomie et de calligraphie et se lancer dans le dessin de presse, expliquant avoir été séduit par les dessins de Topor, André François, Tomi Ungerer. Il fait de l'illustration, de la caricature politique et de l'humour pour plusieurs journaux depuis 1986 (Témoignage chrétien, La Grosse Bertha, Elle, Marianne…) avant d’arriver au Monde interactif en 2002[2].
Il se montre particulièrement virulent à l'égard des Gilets jaunes, que certains de ses dessins décrivent comme des « abrutis » et même, implicitement, des nazis[3], ce qui lui vaut d'être accusé de mépris de classe[4].
En janvier 2021, la directrice de la rédaction du MondeCaroline Monnot présente ses excuses pour avoir publié un dessin de Xavier Gorce pouvant « être lu comme une relativisation de la gravité des faits d’inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres[6] ». En pleine affaire Olivier Duhamel accusé d'inceste, cette caricature publiée le 19 janvier dans la newsletter Brief du Monde[7], déclenche une vague d'indignation sur les réseaux sociaux et devient l'un des sujets les plus discutés sur Twitter[8]. Après 18 ans de collaboration, Xavier Gorce annonce qu'il quitte la rédaction en déclarant que « la liberté ne se négocie pas » et déplore la pression des militants des réseaux sociaux[9],[10].
Œuvres
Écrits
Le Gros Chagrin d'Edgar, illustrations d’Yves Calarnou, Bayard Presse, 1999
Raison et dérision, Paris, Gallimard, coll. "Tracts", n° 28, mai 2021. 48 p.