William Daniels commence sa carrière de photographe en 2002 après avoir suivi les cours du centre IRIS pour la photographie à Paris. Son premier reportage l'emmène aux Philippines, où il documente le sort des enfants des rues de Manille. Ce reportage, intitulé Les petits fantômes de Manille, remporte en 2004 le Prix de la photographie sociale et documentaire. Depuis lors, les notions d’identité et de communauté sont un élément essentiel de sa production photographique, qui s’articule autour de thématiques sociales ou humanitaires, souvent liées à des communautés isolées ou fragilisées dans des territoires en crise. À travers ses reportages, William Daniels traite d’enjeux variés : sanitaires, sociaux, sécuritaires, économiques, politiques, etc.
Entre 2005 et 2008, William Daniels se rend dans 7 pays différents afin de réaliser un travail à long terme sur le paludisme à travers le monde qui sera exposé sur le pont des Arts à Paris en [5] puis au Parlement européen en 2011, et sera repris dans le livre Mauvais air, publié par les éditions Images en Manœuvres en [6].
Kirghizistan
De 2007 à 2010, William Daniels s’intéresse au Kirghizistan et documente sur le long terme l’instabilité récurrente de ce petit pays d’Asie centrale qui connaît deux révolutions en 2005 et 2010. Afin de mener à bien ce travail, il est lauréat de la bourse de la fondation Jean-Luc Lagardère[7]. Son travail est publié en 2012 dans le livre Faded Tulips[8].
Libye
En 2011, en plein printemps arabe, William Daniels se rend à plusieurs reprises en Libye afin d’y documenter la révolution contre Mouammar Khadafi jusqu’à la chute de Tripoli[9].
Syrie
Début 2012, William Daniels se rend à Homs, en Syrie, pour couvrir la situation dans le quartier de Bab Amr, assiégé par le régime syrien. Le , il est sur place, dans un centre de presse en compagnie d'autres journalistes, lorsqu'un bombardement du régime tue deux de ses confrères : son ami le photo-reporter Rémi Ochlik et la correspondante de guerre américaine Marie Colvin. Deux autres journalistes sont grièvement blessés, la journaliste française Édith Bouvier et le journaliste britannique Paul Conroy[10]. William Daniels est indemne, de même que le reporter de guerre espagnol Javier Espinoza[11]. Les journalistes sont évacués par des militants syriens avec l'aide de l'Armée syrienne libre[12],[13].
Centrafrique
Entre 2013 et 2016, William Daniels séjourne à 10 reprises en Centrafrique en proie à une terrible crise sécuritaire. Il y documente les tensions ethniques mais aussi le contexte et les conséquences affectant ce pays à l’instabilité permanente depuis son indépendance de la France[14],[15]. Pour ce travail, il reçoit la bourse Tim Hetherington[16], la bourse Getty[17], un World Press et un Visa d'Or du festival, Visa pour l'Image, de Perpignan. L’ensemble de son travail est publié en 2017 aux éditions Clémentine de la Ferronnière dans un livre intitulé RCA[18],[19].
William Daniels , Faded Tulips, Kirghizistan, Emphasis publishing, 2012
(en) William Daniels, Mauvais air (Livre photographique), Marseille, Images en Manœuvres éditions, , 112 p. (ISBN978-2-84995-133-0, lire en ligne)
Notes et références
↑« Rohingyas, le peuple qui n’avait plus de patrie », Rohingyas, le peuple qui n’avait plus de patrie | National Geographic, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) « William Daniels », World Press Photo, (lire en ligne, consulté le )