William Daniels (photographe)

William Daniels
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William Daniels (né le à Mont-Saint-Aignan) est un photographe documentaire français. Lauréat de nombreux prix internationaux. Il est notamment un contributeur régulier de la revue National Geographic[1].

Biographie

William Daniels commence sa carrière de photographe en 2002 après avoir suivi les cours du centre IRIS pour la photographie à Paris. Son premier reportage l'emmène aux Philippines, où il documente le sort des enfants des rues de Manille. Ce reportage, intitulé Les petits fantômes de Manille, remporte en 2004 le Prix de la photographie sociale et documentaire. Depuis lors, les notions d’identité et de communauté sont un élément essentiel de sa production photographique, qui s’articule autour de thématiques sociales ou humanitaires, souvent liées à des communautés isolées ou fragilisées dans des territoires en crise. À travers ses reportages, William Daniels traite d’enjeux variés : sanitaires, sociaux, sécuritaires, économiques, politiques, etc.

Son travail a été récompensé par de nombreux prix internationaux dont deux World Press[2], le Visa d’or humanitaire du CICR du festival de Perpignan, la bourse de la fondation Lagardère[3], la bourse Tim Hetherington du World Press Photo, la bourse Getty Grant[4] et le Prix du festival de la photographie éthique de Lodi.

Thèmes de prédilection et principaux travaux

Paludisme

Entre 2005 et 2008, William Daniels se rend dans 7 pays différents afin de réaliser un travail à long terme sur le paludisme à travers le monde qui sera exposé sur le pont des Arts à Paris en [5] puis au Parlement européen en 2011, et sera repris dans le livre Mauvais air, publié par les éditions Images en Manœuvres en [6].

Kirghizistan

De 2007 à 2010, William Daniels s’intéresse au Kirghizistan et documente sur le long terme l’instabilité récurrente de ce petit pays d’Asie centrale qui connaît deux révolutions en 2005 et 2010. Afin de mener à bien ce travail, il est lauréat de la bourse de la fondation Jean-Luc Lagardère[7]. Son travail est publié en 2012 dans le livre Faded Tulips[8].

Libye

En 2011, en plein printemps arabe, William Daniels se rend à plusieurs reprises en Libye afin d’y documenter la révolution contre Mouammar Khadafi jusqu’à la chute de Tripoli[9].

Syrie

Début 2012, William Daniels se rend à Homs, en Syrie, pour couvrir la situation dans le quartier de Bab Amr, assiégé par le régime syrien. Le , il est sur place, dans un centre de presse en compagnie d'autres journalistes, lorsqu'un bombardement du régime tue deux de ses confrères : son ami le photo-reporter Rémi Ochlik et la correspondante de guerre américaine Marie Colvin. Deux autres journalistes sont grièvement blessés, la journaliste française Édith Bouvier et le journaliste britannique Paul Conroy[10]. William Daniels est indemne, de même que le reporter de guerre espagnol Javier Espinoza[11]. Les journalistes sont évacués par des militants syriens avec l'aide de l'Armée syrienne libre[12],[13].

Centrafrique

Entre 2013 et 2016, William Daniels séjourne à 10 reprises en Centrafrique en proie à une terrible crise sécuritaire. Il y documente les tensions ethniques mais aussi le contexte et les conséquences affectant ce pays à l’instabilité permanente depuis son indépendance de la France[14],[15]. Pour ce travail, il reçoit la bourse Tim Hetherington[16], la bourse Getty[17], un World Press et un Visa d'Or du festival, Visa pour l'Image, de Perpignan. L’ensemble de son travail est publié en 2017 aux éditions Clémentine de la Ferronnière dans un livre intitulé RCA[18],[19].

En 2014, en collaboration avec l’ONG Action contre la faim, des images de William Daniels réalisées en Centrafrique sont exposées sur une fresque de cent mètres de long lors de la nuit blanche à Paris[20]. Son travail sur la Centrafrique sera ensuite présenté au musée WarPhoto Limited[21] de Dubrovnik en 2015 puis exposé avec le soutien de Médecins sans frontières à New York début 2016[22].

Sibérie

En 2014 et 2015, William Daniels se rend, avec le soutien du magazine National Geographic puis grâce à une bourse du Centre national des arts plastiques, en Sibérie et en extrême-orient russe et documente la vie des personnes isolées le long de la mythique ligne ferroviaire Baïkal-Amour-Magistral (BAM)[23].

Vaccins

En 2016, le magazine National Geographic lui commande une enquête sur les vaccins et leur importance dans le monde en développement. Il se rend notamment en République démocratique du Congo, au Bangladesh et au Pakistan[24].

Rohingya

En 2017, William Daniels se rend à trois reprises à la frontière Bangladesh/Myanmar afin de couvrir l’exode massif des Rohingya pour le magazine National Geographic[25].

Prix et distinctions

  • 2018 - 2019 : Grantee de la National Geographic Society[26]
  • 2016 : Prix du festival de la photographie éthique, Lodi, Italie[27]
  • 2015 : Bourse Photographie documentaire du CNAP[28]
  • 2015 : Bourse Tim Hetherington[16]
  • 2014 : Bourse Getty de la photographie éditoriale[29]
  • 2014 : Visa D’Or humanitaire, Festival VISA[30]
  • 2014 : World Press, 2e prix[31]
  • 2008 : World press, 3e prix
  • 2007 : Prix jeune photographe de la fondation Lagardère[7]
  • 2007 : Prix du jeune reporter François Chalais

Expositions

  • 2019 : Wilting Point (commissaire Marie Lesbats), Pavillon Carré de Baudoin, Paris[32],[33],[34],[35]
  • 2016 : Uncertain Tomorrow (Centrafrique), Brooklyn, New York[22]
  • 2015 : CAR, Musée War Photo Limited, Dubrovnik, Croatie[21]
  • 2014 : Nuit Noire, Centrafrique, Nuits Blanches, Paris[36]
  • 2014 : Le train des oubliés et Centrafrique, Visa Pour L’image, Perpignan[37]
  • 2012 : Faded Tulips, galerie Fait et Cause, Paris[38]
  • 2008 : Mauvais Air, exposition sur le pont des Arts, Paris[39]

Ouvrages

Notes et références

  1. « Rohingyas, le peuple qui n’avait plus de patrie », Rohingyas, le peuple qui n’avait plus de patrie | National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « William Daniels », World Press Photo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Fondation Jean-Luc Lagardère: William Daniels », sur www.fondation-jeanluclagardere.com (consulté le )
  4. (en-US) Richard Conway, « Top Photographers Win $130,000 Worth of Grants », sur Time (consulté le )
  5. « William Daniels - Le mauvais Air | Actuphoto », sur actuphoto.com (consulté le )
  6. William Daniels, William Daniels : Mauvais Air (French Edition) by William Daniels (lire en ligne)
  7. a et b « Fondation Jean-Luc Lagardère: William Daniels », sur www.fondation-jeanluclagardere.com (consulté le )
  8. (en-US) Ishaan Tharoor, « Faded Tulips: Kyrgyzstan's Counterfeit Revolution », sur Time (consulté le )
  9. « Libya at War | a photo story by William Daniels | Panos Pictures », sur www.panos.co.uk (consulté le )
  10. « Le photographe Paul Conroy dénonce "un massacre aveugle", un "siège médiéval, une boucherie" », sur LExpansion.com, (consulté le )
  11. « Retour d'Edith Bouvier et William Daniels: le scénario d’une exfiltration à haut risque », sur RFI, (consulté le )
  12. « Syrie : ils témoignent », sur France Culture, (consulté le )
  13. Adrien Jaulmes et Service Infographie, « Comment Édith Bouvier a survécu à l'enfer de Homs », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  14. (en-US) Andrew Katz, « Witness to Collapse: William Daniels in Central African Republic », sur Time (consulté le )
  15. (en-US) Andrew Katz, « Bloodshed in Bangui: A Day That Will Define Central African Republic », sur Time (consulté le )
  16. a et b (en-US) Andrew Katz, « William Daniels Wins 2014 Tim Hetherington Grant », sur Time (consulté le )
  17. (en-US) Olivier Laurent, « 9 French Photographers You Need to Follow », sur Time (consulté le )
  18. (en) « Galerie Clementine de la Feronniere | RCA », sur www.galerieclementinedelaferonniere.fr (consulté le )
  19. « La Centrafrique photographiée par William Daniels : portrait intime », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Nuit noire Centrafrique pour nuit blanche parisienne - Le Monde de la Photo », sur www.lemondedelaphoto.com (consulté le )
  21. a et b « Unholy War (Central African Republic) / William Daniels | War Photo Limited », sur www.warphotoltd.com (consulté le )
  22. a et b (en) « Doctors Without Borders Photo Exhibit Highlights Conflict and Health Needs in CAR », MSF USA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Train for the Forgotten », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Here’s Why Vaccines Are So Crucial », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Path of Persecution », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. (en) National Geographic Society, « Learn more about William Daniels », sur www.nationalgeographic.org (consulté le )
  27. (en-US) « William Daniels – C.A.R. – eng ‹ Festival of Ethical Photography – Archive » (consulté le )
  28. « William DANIELS | Centre national des arts plastiques », sur www.cnap.fr, (consulté le )
  29. (en-US) Richard Conway, « Top Photographers Win $130,000 Worth of Grants », sur Time (consulté le )
  30. « L’humanitaire et le photojournalisme, une collaboration «engagée» », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. World Press Photo, « William Daniels (2014 Photo Contest) », (consulté le )
  32. « Photographie : l'humain au cœur des conflits », sur ARTE (consulté le )
  33. « Le point de flétrissement : Wilting Point. », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  34. « WILLIAM DANIELS, PHOTOGRAPHE DU CHAOS ET DE LA MISÈRE. », sur MuseumTV (consulté le )
  35. « L'Entretien - William Daniels : "Wilting Point", des photos "au point de bascule entre vie et mort" », sur France 24, (consulté le )
  36. « Nuit Blanche à Paris, Nuit Noire en Centrafrique », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  37. « Archives Baïkal Amour Magistrale | Voir Visa Pour L'image 2014 | France 3 », sur france3-regions.blog.francetvinfo.fr (consulté le )
  38. Vincent Josse, « William Daniels », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  39. « Le paludisme sur le Pont des Arts », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. Daniels, William., Wilting Point, Paris, Imogene, (ISBN 978-2-900840-04-7 et 290084004X, OCLC 1088414705, lire en ligne)

Liens externes