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Le bunraku a deux sources, la tradition du récit accompagné de musique et celle des marionnettes. Tradition théâtrale plus particulièrement originaire de la région d'Ōsaka, le bunraku est interprété par un seul récitant qui chante tous les rôles, et trois manipulateurs pour chaque marionnette. Les marionnettistes sont à vue du public et utilisent soit la gestuelle furi, plutôt réaliste, soit la gestuelle kata, empreinte de stylisation, selon l'émotion recherchée.
Les manipulateurs respectent une hiérarchie réglée en fonction de leur degré de connaissance dans l'art du bunraku. Ainsi, le plus expérimenté (au moins vingt ans de métier) manipule la tête et le bras droit, le second le bras gauche et le dernier (le novice) les pieds. Pour pouvoir être manipulée, la marionnette possède ce qu'on appelle des contrôles ou baguettes sur ces différentes parties.
Afin de manipuler plus aisément la marionnette, les manipulateurs se déplacent en position de kathakali, jambes demi-pliées. Ils doivent ainsi faire beaucoup d'exercices physiques et d'assouplissement afin d'être les plus agiles possibles.
Avec ce nouveau long-métrage d’animation, Disney espérait renouveler le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) mais la Seconde Guerre mondiale ne permit pas d’atteindre le résultat escompté à l’époque. De plus, Walt Disney était à la même époque sur un projet plus ambitieux, Fantasia (1940). Le film constitue une prouesse significative dans les techniques d’animation, et il est souvent considéré comme le chef d’œuvre ultime de Disney. Il comporte malgré tout une part beaucoup plus sombre que les autres classiques de Disney.