Vol Royal Air Maroc 630
Le vol Royal Air Maroc 630 est un vol intérieur régulier, assuré par un ATR 42 de la compagnie Royal Air Maroc, qui s'est écrasé le vers 19h[1] dans le Haut-Atlas, au Maroc, peu après le décollage d'Agadir. Les 44 passagers et membres d'équipage ont tous été tués dans l'accident, le plus meurtrier impliquant un ATR 42 à l'époque. Selon les conclusions de l'enquête, le commandant de bord a volontairement déconnecté le pilote automatique et précipité l'avion au sol, sans que la copilote puisse l'en empêcher. Avion et équipageL'appareil impliqué est un ATR 42-312, qui a effectué son vol inaugural le . Il a été livré à Royal Air Maroc le 24 mars de la même année. Il est propulsé par deux turbopropulseurs de type Pratt & Whitney Canada PW120. Le commandant de bord du vol 630 est Younes Khayati (32 ans), qui totalise 4 500 heures de vol à son actif, tandis que la copilote est Sofia Figuigui. Déroulement du volLe vol 630 décolle d'Agadir-Al Massira à 18h40 à destination de Casablanca-Mohammed V. Dix minutes environ après son décollage, franchissant alors 16 000 pieds (4 800 m) en montée, l'avion plonge brutalement en piquer et s'écrase dans une région montagneuse, située à environ 32 km au nord d'Agadir, dans le Haut-Atlas[2], près d'Ameskroud[3], 30 km environ au nord-est d'Agadir[4]. VictimesL'avion, outre les deux pilotes et deux PNC (Meryem Cherraki et Rachid Idrissi), avait à son bord 40 passagers : 20 Marocains, 8 Italiens, 5 Français, 4 Néerlandais, 2 Koweïtiens et un Américain. Parmi eux se trouvaient deux membres de la famille Al Sabah régnant au Koweït, Cheikh Ali al-Hamoud al-Jaber al-Sabah (frère du ministre de la défense de l'époque Ahmed al-Hamoud al-Jaber al-Sabah) et son épouse[5] ainsi qu'un fils du célèbre homme d’affaires marocain Miloud Chaâbi.
EnquêteL'enquête[6] a montré que le pilote automatique de l'ATR 42 avait été volontairement déconnecté[7] par le commandant Khayati. Celui-ci aurait ensuite délibérément fait s'écraser l'avion[8]. Plusieurs preuves ont également montré que pendant la descente, la copilote Figuigui, également présente dans le cockpit, a envoyé des appels de détresse, après avoir compris les intentions du commandant de bord, et tenté de l'en empêcher en reprenant les commandes, sans succès[9]. Le commandant aurait souffert de déboires amoureux[6] et les enquêteurs ont conclu à son suicide. Le Syndicat des pilotes marocains a cependant contesté cette hypothèse, estimant que le commandant Khayati était expérimenté, qu'il venait le de passer sa visite médicale et qu'il paraissait mentalement apte, ne montrant aucun signe de frustration ; il a affirmé au contraire que le commandant de bord avait signalé un « problème technique » sur l'ATR 42 avant le décollage, bien que la commission d'enquête n'ait jamais trouvé de preuve appuyant cette affirmation[10]. Références
Articles connexes
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