Virargues
Virargues est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 54 km d'Aurillac, préfecture du Cantal, 25 km de Saint-Flour, sous-préfecture et 5 km de Murat, chef lieu de canton. Rattachée administrativement à l'arrondissement de Saint-Flour et au canton de Murat, elle appartient à la deuxième circonscription du Cantal. Membre depuis le de la communauté de communes Hautes Terres Communauté, dont le siège est à Murat, constituée de 35 communes, Virargues est membre du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. GéographieLocalisationEn bordure du massif du Cézalier et de la vallée de l'Alagnon (affluent de l'Allier puis lui-même de la Loire), la commune de Virargues est située sur la planèze de Chalinargues. Son altitude s'étage de 849 m au bord de l'Alagnon (clavières) à 1 221 m (bois de Fraux) avec une altitude moyenne de 1 030 m. À part le hameau de Clavières, tous les hameaux sont installés sur des plateaux dépassant les 1 000 m d'altitude. Le bourg est à 1030 m sur le plateau surplombant la confluence entre le ruisseau de la Pie et l'Alagnon. Les plateaux sont des restes des coulées basaltiques du volcan cantalien, avec parfois quelques dépôts sédimentaires, comme en particulier la diatomite (matériau siliceux biogénique constitué essentiellement de squelettes de diatomées fossilisées, c'est-à-dire d'algues d'eau douce unicellulaires microscopiques) entre les hameaux d'Auxillac et Foufouilloux. Sur les versants et les pentes se rencontrent des moraines et des éboulis. À l'ouest du hameau de Farges, le long de la route départementale, se trouve une curiosité géologique naturelle très rare : un ancien glissement de terrain probablement produit dans un matériau très fin pendant une interphase volcanique et qui est resté fossilisé dans un joli mouvement de vagues. HydrographieLa commune est bordée au sud-est par l'Alagnon et drainée par deux ruisseaux le ruisseau de la Gaselle et le ruisseau de Chavagnac (ou de Farges) qui s'unissent pour former La Pie (ou la Pille) qui se jette dans l'Alagnon à Clavières de Virargues. À l'ouest, le ruisseau de Foufouilloux appelé aussi Barboutis ou Barboulès, selon les sources ou les époques, prend sa source au nord-ouest sur la commune de Murat, traverse le gisement de diatomite de Foufouilloux et quitte la commune. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 064 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Coltines à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 7,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7]. UrbanismeTypologieAu , Virargues est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[9],[10]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,8 %), forêts (26,4 %), mines, décharges et chantiers (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Habitat et logementEn 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 95, alors qu'il était de 89 en 2013 et de 93 en 2008[I 2]. Parmi ces logements, 58,9 % étaient des résidences principales, 27,1 % des résidences secondaires et 14 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,1 % des appartements[I 3]. Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Virargues en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (27,1 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,5 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Toponymie- le nom "Virargues" est originaire du nom d'homme latin "varius" aevc le suffixe -anicum - "Mons" désigne une colline - le nom du village de Farges atteste de l'ancienne présence d'une forge dans celui-ci - "Auxillac" est lui aussi originaire d'un nom d'homme latin; auxilius (axel) - le nom du hameau de Clavières, vient de clou, cloutées, clotures, barrières - "foufouilloux vient peut être du mot "feuille" HistoireLe village est occupé depuis des temps très anciens[réf. souhaitée]. Au-dessus du hameau d'Auxillac, Jean Pages-Allary a fouillé les ruines dites de « las Tours », vieux village en pierres sèches du point le plus élevé de la commune, qui devait servir de refuge au passage des bandes de pillards, à plusieurs périodes. Le site a été classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1920[13]. Le village appartenait au seigneur de Chastel, lui-même sous la suzeraineté du comté de Carlat (dont le château accueillit un temps la reine Margot et qui fut détruit sur ordre de Richelieu, comme celui de Murat). En 1815, le maréchal Michel Ney, poursuivi par les troupes de Louis XVIII en tant qu'allié de l'empereur Napoléon, passa une nuit dans la commune de Virargues, avant de fuir vers le château de Cayrols. Il fut finalement capturé au château de Bessonnies dans le Lot. Après une nuit à la prison d'Aurillac, il fut rapatrié à Paris, jugé et condamné à mort par la chambre des Pairs. Il est fusillé le de la même année à l'âge de 46 ans. Politique et administrationPopulation et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16]. En 2022, la commune comptait 117 habitants[Note 1], en évolution de −12,03 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,08 %, France hors Mayotte : +2,11 %). ÉconomieL'important gisement de diatomite de Foufouilloux, situé sur la commune et exploité en plusieurs carrières par Imerys et Chemviron, est l'un des deux gisements français de cette roche utilisée dans l'industrie (usines de purification et de conditionnement à Murat et Riom-ès-Montagnes). Culture locale et patrimoineLieux et monumentsLe village est composé :
Personnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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