En 1969, il cofonda avec Jean-Pierre Drouet, Michel Portal et Carlos Roqué-Alsina le groupe d'improvisation libre, le New Phonic Art. Entre 1973 et 1979, il fut responsable du département de recherches instrumentales et vocales à l'Ircam. Depuis 1983, il enseigne et dirige le répertoire du XXe siècle auprès de l'Orchestra Giovanile Italiana à Fiesole/Firenze. La maîtrise parfaite de l'instrument et des styles a rendu le compositeur à jamais méfiant à l'égard de toutes les conventions. Son apport à la nouvelle musique est l'ingénieuse transformation d'instruments classiques ou d'objets non musicaux. Dès ses premières années parisiennes, Globokar comprit que l'interprétation collective est un exercice de communication sociale et mentale hautement complexe[1].
Tromboniste exceptionnel, il a inventé entre autres une technique consistant à jouer en soufflant puis en aspirant. En tant qu'instrumentiste, il est, avec le hautboïste Heinz Holliger, le dédicataire d'une œuvre du compositeur japonais Tōru Takemitsu, Gémeaux, pour hautbois solo, trombone solo et 2 orchestres (1971 - 1986).
* Miserere (1982) pour cinq narrateurs, trio de jazz et orchestre.
* Réalités / Augenblicke (1984) pour cinq chanteurs, bande, film et diapositives.
* Sternbild der Grenze (1985) pour cinq chanteurs, mezzo soprano, baryton et 18 musiciens.
L'armonia drammatica (1987-1990) Théâtre musical pour orchestre, chœur mixte, 7 chanteurs et saxophone ténor. Texte : Edoardo Sanguineti
L'idole (2012) Théâtre musical pour chœur de filles et quatre percussionnistes. Texte : Georges Lewkowicz
Œuvres pour orchestre
Eisenberg (1990) version pour orchestre
Labour (1992) pour grand orchestre.
Masse Macht und Individuum (1995) pour orchestre et quatre solistes
Der Engel der Geschichte (L'ange de l'histoire)
* Partie 1 : Zerfall (2000) pour deux groupes orchestraux et bande magnétique.
* Partie 2 : Mars (2001/02) pour deux groupes orchestraux, bande et live-electronic.
* Partie 3 : Hoffnung (2003/2004) pour deux groupes orchestraux et sampler
Les otages (2003) pour orchestre et échantillonneur.
Anti-zapping (2003/05) pour orchestre
Les chemins de la liberté (2003/05) pour orchestre sans chef d'orchestre.
Mutation (2006 -2007) pour orchestre chantant. Texte : Michael Gielen
Radiographie d'un roman (2009/10) pour chœur mixte (et sept solistes), accordéon solo, percussion solo, 30 instrumentistes et live-electronic. Texte : Vinko Globokar
Œuvres d'ensemble et musique vocale
La Prison (2001) pour huit instruments
Eppure si muove (2003) pour tromboniste chef d'orchestre et onze instrumentistes.
Exil 1 (2012) pour soprano (ou ténor) et cinq instrumentistes. Montage de textes en sept langues par Vinko Globokar.
Exil 2 (2012) pour soprano (ou ténor) et 13 instrumentistes. Montage du texte en sept langues par Vinko Globokar.
Kaleidoskop im Nebel (2012/13) pour ensemble de chambre
Exil 3 (Das Leben des Emigranten Edvard) (2014) pour orchestre, chœur, soprano, narrateur, clarinette contrebasse et improvisateur
(de) Laboratorium (Texte zur Musik 1967–1997), 1998, (ISBN3-930735-23-7)
Discographie
Vinko Globokar a beaucoup enregistré aussi bien comme tromboniste ou chef d'orchestre que comme compositeur, à la fois pour ses propres œuvres et que celles des autres compositeurs depuis Mozart jusqu'aux compositeurs de son temps.
On dénombre plus de cinquante albums où il apparaît dans les divers rôles de musicien - interprète - improvisateur - compositeur - chef d'orchestre.
Bibliographie
(de) Eva Lorenz, Die gewandelte Rollenverteilung von Komponist, Interpret und Rezipient in der Neuen Musik. Dargestellt am Beispiel von Dieter Schnebel, Mauricio Kagel und Vinko Globokar : Forum Musikwissenschaft, hrsg. von Peter Ackermann, t. 5, Fernwald, (ISBN978-3-929379-42-6).
(de) Sabine Beck, Vinko Globokar - Komponist und Improvisator, Marburg, Tectum-Verl, , 510 p. (ISBN978-3-8288-2455-3).