Villa Le SextantLe Sextant
La villa le Sextant[1],[2], située sur la commune des Mathes à La Palmyre, est une villa dessinée par Le Corbusier. LocalisationElle se situe sur la commune des Mathes, à La Palmyre, à environ 800 m de la baie de Bonne Anse. Face à elle, de l'autre côté de la rue se trouve la villa Russe du prince Molostov. Elle se trouve au 17, avenue de l'océan. HistoireLa villa le Sextant est dessinée par Le Corbusier qui est chargé de construire une villa pour un couple d'amis. En , Albin Peyron Fils rencontre Le Corbusier à l'occasion de l’inauguration de la cité du refuge commandé par son père du même nom. Ils entretiennent vite de très bonnes relations. À cette époque, une des sœurs d'Albin, Johanne Peyron (fille d'Albin et Blanche Peyron) se marie avec le colonel Alexander Andrew Matthyssens, frère de l’épouse du prince russe, Nicolas Molostwoff . Zell Matthyssens (épouse de Nicolas) qui souhaitait s'entourer d'amis et qui était propriétaire de tous les terrains alentour du Clapet (ancien nom de La Palmyre) commune des Mathes, accepta de vendre un terrain à Albin qui demanda à Le Corbusier de lui construire une maison de vacances. La maison de vacances pour Albin Peyron est bâtie en 1935, elle a des murs porteurs qui soutiennent une charpente couverte en fibro-ciment. Le budget serré n'a pas permis le déplacement de l'architecte, qui s'est contenté d'être le dessinateur et le superviseur des plans précis réalisés à l'atelier. L'arrière de la maison est orienté côté rue et sa construction s'est faite à partir de matériaux locaux. Genèse du projetAlbin Stuart Peyron, né le 28/05/1897, marié à Jacqueline Soulié, née le ont trois enfants. En 1934, Ariane, l’ainée a 9 ans, Anne, 6 ans et Albin, 5 ans. Albin Peyron acquit le terrain le et écrit la première lettre à Le Corbusier et Jeanneret en déclarant «être un fervent admirateur de tout ce que vous faites ou avez projeté» et lui demande de réaliser une maison de vacances. Le Corbusier accepte d’étudier le projet et répond le : je serai personnellement très heureux de vous loger dans une belle maison Le Corbusier. Sur la première lettre d’Albin et la réponse de Le Corbusier figure l’annotation manuscrite: "clients éventuels". Les deux hommes se rencontrent à Paris à plusieurs reprises et échangent quelques correspondances . Il semble, selon quelques allusions faites sur un courrier que leur première rencontre eut lieu le . Albin sait ce qu’il veut. Il va d’ailleurs transmettre à Le Corbusier plusieurs dessins et des descriptions très précises de ses désidératas. Le Corbusier lui envoie à cette époque les plans d’une maison de week-end qu’il vient de construire dans la région parisienne. Mais Albin écrit à Le Corbusier qu’il désire quelque chose de très particulier et lui fournit une photo du terrain qu’il vient d’acquérir. Il insiste sur la localisation de la maison et précise qu’il souhaite une maison construite par un entrepreneur local, avec des matériaux simples, qui ferme bien l’hiver et rajoute même la disposition des pièces
Les correspondances s’enchainent et Le Corbusier n’a toujours pas réalisé un seul dessin de la maison entre septembre et . Pendant ces quatre mois, Albin envoie une série de dessins et des descriptions précises qui vont finalement permettre la première esquisse de Le Corbusier réalisée en . La convention entre Albin Peyron et Le Corbusier sera signée le . Les travauxLe choix se porte sur Béran qui avait aussi construit la maison Russe de l’autre côté de la rue. Il semble que Le Corbusier aurait dit à Albin Peyron «si un entrepreneur est capable de faire une pareille réalisation, il saura répondre parfaitement à nos désidérata». Béran et Le Corbusier échangent de nombreuses lettres sur des thèmes techniques très précis. Chacun écoute attentivement l’autre. Albin s’invite à plusieurs reprises dans les discussions et se rend sur place plusieurs fois pour rencontrer Béran et voir le chantier. Le , il fait le compte rendu suivant à M Jeanneret, chargé du suivi du chantier :
Le budget très réduit de ce projet empêcha la venue de l’architecte sur les lieux de la construction. Albin Peyron envoie des photos de l’avancement des travaux en se rendant au moins une fois par mois sur les lieux. Comme le souligne Peyron dans son dernier courrier, Béran est une maison sérieuse. Il échange avec Le Corbusier et Jeanneret, chargé du chantier, de façon très précise sur les épaisseurs, les tailles, les couleurs, les finitions... mais Le Corbusier est très intéressé par les remarques de Béran qu’il interroge souvent sur les matériaux de région, les épaisseurs de dalles ou les diamètres de tuyaux d’évacuation. Au cours du mois de , ils s’écrivent une fois par semaine et font passer dessins, croquis, plans et devis par l'intermédiaire d’Albin Peyron. Mais Albin sert aussi de chef de chantier et se rend sur le chantier le pour informer Béran des dernières recommandations de Le Corbusier qui lui écrit : «M Peyron vous donnera indication...» ce qui laisse penser que les deux hommes se rencontraient à Paris à l’agence Le Corbusier assez souvent. Albin se rend aussi à la foire de Paris où il trouve un constructeur de volets roulants pour fermer les deux baies vitrées de plus de 5m de haut. La bonne entente entre le constructeur et l’architecte favorise l’achèvement des travaux dans de très bonnes conditions et aucun incident n’est à déplorer. C’est ainsi qu'au début du mois de , le chantier s’achève. Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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