Vicomté de FenouillèdesLa vicomté du Fenouillèdes ou Vicomté de Fenouillet, désigné comme comté de Fenouillet aux IXe – XIe siècles, a existé du XIe au XIIIe siècle et occupe plus ou moins le territoire actuel de la région naturelle de Fenouillèdes avec pour siège le château Saint-Pierre de Fenouillet. Ses limites sont à l'ouest les gorges de la Pierre-Lys où est fondée l'abbaye de Saint-Martin-Lys d'où elles remontent la rive droite de la haute vallée de l'Aude jusqu'à Escouloubre. Au-delà de l'Aude, à l'ouest, sont compris les territoires des villages actuels de Cailla, Artigues et Axat[1]. Au sud c'est une ligne qui court depuis le sommet du massif du Madres jusqu'au Tuc ou Pic Dourmidou, puis qui passe au sud des communes de Rabouillet et Sournia jusqu'à Bélesta-la-Frontière, pour finir à Latour-de-France. A l'est la limite est fixée à Latour-de-France et Maury qui sont en Fenouillèdes. Au nord c'est la première crête des Corbières qui sépare le Fenouilèdes du Peyrapertusès. HistoireAncien pagus, la vicomté est peut-être issue du partage du comté de Razès vers 874, entre les familles de Cerdagne et de Carcassonne. Les frères Oliba II de Carcassonne et Acfred de Razès d'un côté et Miron Ier et Guifred le Velu d'un autre, se présentent comme cousins les uns des autres. Alors qu'Oliba II possède encore la région en 874, la vicomté, alors appelé comté, fait partie de l'héritage des comtes de Cerdagne à partir du règne de Miron Ier le Vieux (870-896)[1]. Un autre hypothèse propose que le Fenouillèdes, déjà individualisé, est contrôlé progressivement par le comte Sunifred II de Cerdagne dans les années 950. En 954, il obtient un bulle du pape Agapet II en faveur de l'abbaye de Saint-Martin-Lys. En 958 ce même comte donne la vallée de Sainte-Croix et le roc où sera construit le château de Puilaurens à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa[2]. Sunifred dote et protège les abbayes de Saint-Martin-Lys et Saint-Paul-de-Fenouillet. Le territoire passe ensuite aux comtes de Besalu à partir de Bernard Taillefer vers 988. C'est à cette époque que les premiers vicomtes héréditaires apparaissent avec Pierre Ier de Fenouillet, documenté en 992. Vers 1000 Bernard Taillefer comte de Cerdagne fonde le monastère Saint-Pierre de Fenouillet et soumet celui de Saint-Paul-de-Fenouillet à l'abbaye de Cuxa. C'est à cette dernière occasion que nous possèdons la première trace du vicomte Pierre Ier de Fenouillet. De 1017 à 1020, le territoire de la vicomté est intégré à l'évêché de Besalú dont l'évêque est Guifré, le fils du comte Bernard Taillefer, au détriment du diocèse de Narbonne. Le comte Bernard Taillefer envisage un temps que le monastère de Saint-Paul-de-Fenouillet accueille la cathédrale avant que Besalú ne soit choisi. À la mort de Bernard III de Besalú en 1111, Raimond Bérenger III de Barcelone hérite de la suzeraineté sur la vicomté et l'inféode à son demi-frère Aymeri II de Narbonne. Les vicomtes de Fenouillet suivants seront vassaux de sa fille, la vicomtesse Ermengarde. En 1162, le roi d'Aragon Alphonse II est le seigneur nominal, puis ses successeurs jusqu'en 1258, lorsque le traité de Corbeil signé par Jacques Ier le Conquérant entérine l'annexion du Fenouillèdes au royaume de France. En juin 1193, le roi inféode les vicomtés de Narbonne et de Fenouillèdes ainsi que le Perapertusès au comte de Foix, Raimond-Roger. Il semble qu'en 1249 Chabert de Barbeira prenne sous sa protection la vicomté au nom de la vicomtesse Guéraude de Calders, alors que Pierre V de Fenouillet se fait Templier au Mas Deu. En 1255, Hugues de Saissac vicomte de Fenouillet rend hommage au vicomte de Narbonne pour le Fenouillèdes. Le dernier vicomte Hugues de Fenouillet meurt en 1261. La vicomté disparaît et laisse place à la viguerie de Fenouillèdes et au bailliage de Sault, qui englobe le Roquefortès qui faisait jusqu'alors partie intégrante du Fenouillèdes. Les descendants des vicomtes de Fenouillet, les de Saissac, devenus vicomtes d'Ille en Roussillon mènent plusieurs procès pour récupérer leur héritage jusqu'au XIVe siècle[3]. Généalogie des vicomtes de FenouillèdesArbre généalogique[4] établi à partir de l'ouvrage d'Armand de Fluvià[5] :
Liste chronologique des vicomtes
Châteaux et fortifications de la vicomté de Fenouillèdes
Notes et références
Voir aussiBibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Articles connexes
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