L'abbaye se trouve au IXe siècle dans le comté de Razès, dans le pagus puis vicomté de Fenouillèdes. Elle pourrait avoir été fondée au VIIIe siècle ou même plus tôt[1]. Sa première mention daterait du troisième an du règne de Charles le Chauve[2], soit, selon son règne en Aquitaine, de l'an 834 environ. Elle reçoit de nombreuses donations de prêtres, nobles locaux et des comtes suzerains du Fenouillèdes.
En 1070, Bernat II de Besalu donne l'abbaye de Saint-Martin et ses possessions à l'abbaye Saint-Pons-de-Thomières dirigée par l'abbé Frottard. Saint-Martin devient alors un simple prieuré jusqu'en 1271.
En 1271, l'archevêque de Narbonne, en règlement d'un conflit avec l'abbaye de Saint-Pons, récupère toutes les possessions de l'abbaye de Saint-Martin. Il n'y a logiquement plus de prieurs ou de moines après cette date.
En 1573, les insurgés protestants auraient "détruit les bâtiments de l'abbaye et tué les derniers moines"[3], bien que l'on n'ait plus de trace des religieux occupant l'abbaye après le XIIIe siècle.
Arnaud 834 ou 845-861 ou 872 (cité les années 3, 30 et 32 de Charles le Chauve qui fut roi d'Aquitaine en 832 et roi de Francie ouest en 843 - d'où le doute sur les dates[4])
Une gravure du XVIIIe siècle représente l'état de l'abbaye à cette époque ce qui a permis à l'historien André Bonnery d'en reconstituer en partie l'architecture, en s'appuyant aussi sur les vestiges découverts[6]. Aujourd'hui il ne reste que quelques pans de murs très peu élevés et réutilisés comme clôtures de jardins, la majeure partie des matériaux a sans doute été réutilisée pour la construction du village actuel.
Notes et références
↑ a et bJean Lautier, « Le monastère de Saint-Martin-Lys », Bulletin de la Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude, t. XCV,
↑ a et b(la) Gallia christiana in provincia ecclesiasticas distributa, t. 6, (lire en ligne), p. C 289
↑Poudou, Francis., Communauté de communes du canton d'Axat : Artigues, Axat, Bessede-de-Sault, Cailla, Counozouls, Escouloubre, Gincla ..., Vilatges al país-Ciném'Aude 2000, (ISBN2950817866, OCLC469824870, lire en ligne)
↑ a et bAntoine Roques, Inventaire Tome 3, Médiathèque de Narbonne (lire en ligne)
↑André Bonnery, « Deux églises abbatiales des Pyrénées audoises : Saint-Martin-Lys, Saint-Jacques de Joucou », MAASC, 5e série, t. III,, 1989-1990, p. 133-144