Au sud du Massif central, dans la moitié sud du département de l'Aveyron, la commune de Viala-du-Tarn est située à l'intérieur du parc naturel régional des Grands Causses. Le territoire communal, qui s'étend sur 38,56 km2, est bordé au sud sur près de neuf kilomètres par le Tarn dans des gorges appelées Raspes où a été implanté le barrage de Pinet. Son affluent le ruisseau de Coudols, arrose l'ouest du territoire communal.
L'altitude minimale, avec 300 mètres, se trouve localisée à l'extrême sud-ouest, là où le Tarn quitte la commune et sert de limite entre celles d'Ayssènes et de Saint-Victor-et-Melvieu. L'altitude maximale avec 1 050 mètres est située à l'extrême nord, sur le Lévézou, près du lieu-dit Candadès[1], à une quarantaine de mètres du territoire de la commune de Salles-Curan.
Sur les hauteurs en rive droite du Tarn et traversé par la route départementale (RD) 73, le bourg de Viala-du-Tarn est situé, en distances orthodromiques, treize kilomètres au nord de Saint-Affrique, seize kilomètres à l'ouest-sud-ouest du centre-ville de Millau et trente-neuf kilomètres au sud-est de Rodez.
La commune est également desservie par les RD 152, 169 et 200.
La commune est drainée par le Tarn, le ruisseau de Coudols, le ruisseau de Lavandou, le ruisseau de Prat Long, le ruisseau des Vabrettes, le ruisseau d'Ourtiguet, un bras du Tarn, le ravin des Cazes, le ruisseau de Candadès, le ruisseau de Fâche-Mousse, le ruisseau del Capou, le ruisseau des Raspes, le ruisseau de Tourtourou et par divers autres petits cours d'eau[2].
Le lac de Pinet complète le réseau hydrographique. Il s'agit d'un lac très sauvage sur sa partie aval, d'une profondeur maximale de 25 m et d'une superficie de 130 ha. Il est ouvert à la pêche sur la partie amont jusqu'au Mas de Lanauq. Il se situe dans les territoires des communes de Saint-Rome-de-Tarn, Saint-Victor-et-Melvieu et Viala-du-Tarn[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 016 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 5,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Salles-Curan à 14 km à vol d'oiseau[11], est de 9,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 085,0 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[15].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional des Grands Causses, créé en 1995 et d'une superficie de 327 937 ha, qui s'étend sur 97 communes. Ce territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine[16],[17],[18].
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[20] :
la « Vallée du Tarn (de Brousse-le-Château jusqu'aux gorges) », d'une superficie de 3 713 ha, s'étend sur dix communes de l'Aveyron. Il s'agit d'une vallée encaissée offrant une grande diversité de situations aquatiques et géologiques (terrains calcaires et acides) entrainant une végétation originale. Des grottes à chauves-souris sont présentes ainsi qu'une population remarquable d'Odonates rares, notamment Macromia splendens[21] ;
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Viala-du-Tarn comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2],[22] :
la « Rivière Tarn (partie Aveyron) » (2 381 ha), couvrant 41 communes dont 25 dans l'Aveyron et 16 dans le Tarn[23] ;
la « Vallée du Tarn et de la Muze à Saint-Rome et Montjaux » (3 336 ha), couvrant 5 communes du département[24] :
la « Vallée du Tarn, amont » (36 322 ha), qui s'étend sur 57 communes dont 31 dans l'Aveyron, 1 dans la Lozère et 25 dans le Tarn[25].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Viala-du-Tarn est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (53,5 %), zones agricoles hétérogènes (29,6 %), prairies (12,1 %), terres arables (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), eaux continentales (0,8 %)[26].
Le territoire de la commune de Viala-du-Tarn est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible).
Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[29],[30].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Tarn. Un plan des surfaces submersibles (PSS), premier document cartographique réglementant l'occupation du sol en zone inondable pour les cours d'eau domaniaux, a été établi en 1964. Compte tenu du peu d’enjeux exposés à ces inondations, aucun plan de prévention du risque d’inondation n’a été prescrit[29]. Néanmoins la loi Barnier du confère aux PSS un statut de plan de prévention des risques (PPR ), les rendant par conséquent opposables au tiers et faisant entrer le territoire de la commune dans le champ d'application de l'obligation d'information des acquéreurs locataires[31].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[32].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés à la présence de cavités souterraines localisées sur la commune[33],[34].
Risques particuliers
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[35].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Viala-du-Tarn est classée à risque moyen à élevé[36]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[37] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[38].
Histoire
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En 1829, trois communes : Coudols, Le Minier et Pinet fusionnent avec Viala-du-Tarn[39].
Le conseil municipal de Viala-du-Tarn, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[42] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[43]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les trente candidats en lice[44], quinze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[45].
Gérard Descotte est élu nouveau maire de la commune le [46].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[47]. Deux sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes de la Muse et des Raspes du Tarn[48].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[51].
En 2021, la commune comptait 526 habitants[Note 4], en évolution de +16,11 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 313 personnes, parmi lesquelles on compte 69 % d'actifs (58,1 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 31 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 10]. Elle compte 102 emplois en 2018, contre 105 en 2013 et 102 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 184, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,2 %[I 11].
Sur ces 184 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 93 travaillent dans la commune, soit 51 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 64,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 14,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 19 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
34 établissements[Note 7] sont implantés à Viala-du-Tarn au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
34
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
6
17,6 %
(17,7 %)
Construction
5
14,7 %
(13 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
10
29,4 %
(27,5 %)
Information et communication
1
2,9 %
(1,5 %)
Activités financières et d'assurance
2
5,9 %
(3,4 %)
Activités immobilières
1
2,9 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
5
14,7 %
(12,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
3
8,8 %
(12,7 %)
Autres activités de services
1
2,9 %
(7,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,4 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 34 entreprises implantées à Viala-du-Tarn), contre 27,5 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[53] :
SARL Construction Traditionnelle De Ladepeyre, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (142 k€)
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 49 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 37 en 2000 puis à 33 en 2010[56] et enfin à 28 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 43 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[57],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 364 ha en 1988 à 1 472 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 53 ha[56].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
Onze édifices religieux ont existé sur le territoire communal et huit subsistent encore[58] :
Chapelle Saint-Étienne du Pujol (ou de Meilhas, ou du Poujol),
À l'entrée du village du Minier, une maison du XIIIe siècle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1932 pour les sculptures de sa façade[63].
Comme son nom le signifie, le hameau est né d'une mine. La découverte de mines d'argent vers 1250 va entraîner son développement et son enrichissement. L'argent produit par ces mines était utilisé pour frapper la monnaie de Rodez. Cette richesse a conduit à la création de trois paroisses car l'Église pouvait tirer le maximum d'argent de la vente des sacrements et des services religieux.
Les trois paroisses du Minier étaient délimitées par les ruisseaux :
la rive droite dépendait de la paroisse de Viala-du-Tarn,
la rive gauche, à l'amont du pont, était liée à la paroisse de la Roubière (Montjaux),
la rive gauche, à l'aval du pont, dépendait de la paroisse d'Amalou. La chapelle du Minier, placée sous le vocable de Saint-Jacques, est sur le territoire de la paroisse d'Amalou. On sait que la chapelle Saint-Jacques du Minier a été fondée par un prêtre nommé Orcival, mais on ignore la date de fondation. En 1383, elle a été donnée au monastère Saint-Sernin avec l'église d'Amalou. La paroisse a été supprimée en 1792.
De ce riche passé il reste plusieurs maisons médiévales et la chapelle Saint-Jacques.
Maisons du Minier
Personnalités liées à la commune
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(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Armand Vernhettes), Sent-Bausèli : Castelnòu, Mont Jòus, Verrièiras, Lo Vialar / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Sent-Bausèli, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN2-907279-34-3, ISSN1151-8375, BNF36988822)
↑Contrairement à ce qu'indique le Sandre, le ruisseau de Coudols situé en rive droite du Tarn ne peut pas confluer avec lui sur la commune de Saint-Victor-et-Melvieu située intégralement en rive gauche.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[55].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le Viala du Tarn et ses onze clochers, Extrait d'une communication donnée (dans l'église du Viala du Tarn) en 1992 par Mr Maurice MIQUEL président du CGSA lors d'une assemblée générale de ce Cercle.