La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le canal de la Deûle, la Becque du Corbeau, le Courant de Rostope, la Becque de prés bévin[1], la Becque du Plaquet[2], la Becque Meurisse[3], le Corbeau[4], les Muchaux[5], les Peupliers[6] et divers autres petits cours d'eau[7],[Carte 1].
Le canal de la Deûle est un canal, chenal navigable, d'une longueur de 59 km, prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys à Deûlémont, après avoir traversé 40 communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques du canal de la Deûle sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 8,05 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 74,813 octobre 2 022 144 m3/s, atteint le [9].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 km2 de superficie, délimité par les bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 682 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 13 km à vol d'oiseau[13], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Urbanisme
Typologie
Au , Verlinghem est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française)[Note 3], une agglomération internationale regroupant 60 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[19]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (72,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), zones urbanisées (10,7 %), forêts (3,9 %)[22]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
En 1449, Grard Petitpas, fils de Jean, bourgeois de Lille, sergent de la gouvernance de Lille et de Marie Carbon, est seigneur des Oursins à Verlinghem, bourgeois de Lille le . il prend pour femme Chrétienne Marischal puis Jehanne Domessent[29].
Jean Petitpas, fils de Grard et de Jehanne Domessent, est seigneur des Oursins et de Duretête sur Annappes, bourgeois de Lille le. Il épouse Marie de Bailleul, dame de la Gacherie, et de la Moussonnière, fille de Baudouin et de Catherine le Sauvage[29].
Guillaume Petitpas, fils d'Antoine, bourgeois de Lille et de N. Bourel, petit-fils de Jean Petitpas, est seigneur des Oursins Il nait à Lannoy, devient bourgeois de Lille le , puis receveur des confiscations pour cause de troubles religieux (la contestation qui mène à la réforme protestante date du début du siècle). Il prend pour femme à Lille le Madeleine de Fourmestraux, fille de Thierry et d'Antoinette Muette, dont postérité. Il meurt à Lille le [30].
En avril 1610, Sébastien Alatruye, dit de le Vigne, est le titulaire de la seigneurie de la Haute-Anglée sur Esquermes, achetée le pour le prix principal de 17 800 florins, de même que de celle de La Haye sur Wavrin et de Cliquenois à Verlinghem. Il bénéficie le d'une sentence de noblesse rendue par la gouvernance de Lille, malgré l'opposition des services fiscaux (les nobles ou reconnus nobles ne payaient pas l'impôt). Il est bourgeois de Lille depuis le . Fils de Louis, bourgeois de Lille, il épouse Hélène Leboucq, morte avant le [31],[32].
Paul de La Grange II, seigneur de Verlenghehem et Nédonchel, est fait chevalier par lettres données le , à Madrid. Il est rewart (magistrat chargé de la police) de la ville de Lille. Son grand-père, feu Paul de La Grange I, a été en son vivant président de la chambre des comptes et commission de renouvellement de la loi[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].
En 2021, la commune comptait 2 673 habitants[Note 6], en évolution de +10 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 188 hommes pour 1 287 femmes, soit un taux de 52 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,4
6,3
75-89 ans
8,2
16,7
60-74 ans
15,2
22,9
45-59 ans
23,2
19,0
30-44 ans
17,6
16,4
15-29 ans
15,2
18,3
0-14 ans
20,2
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,3
75-89 ans
8,1
14,8
60-74 ans
16,2
19,1
45-59 ans
18,4
19,5
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,2
0-14 ans
18
Enseignement
Verlinghem possède deux écoles primaires voisines : une publique, l'école Gutenberg, une privée (Sainte-Marie).
Verlinghem possède un patrimoine historique assez riche, pour un village de cette taille, dont trois édifices classés aux Monuments Historiques :
la fontaine Saint-Chrysole à côté de laquelle un film a été en partie tourné en mars 2006. Elle a été classée monument historique en 1920[46]. La statue du saint, donnée en 1935 par les frères Lernould, est l'œuvre du sculpteur Adolphe Masselot. La fontaine a fait l'objet d'une restauration en 2005.
la ferme des Templiers. Malgré son nom, elle n'a jamais appartenu aux Templiers ; la confusion vient du fait que ceux-ci possédaient des terres à Verlinghem. Cependant, elle reste une remarquable ferme fortifiée, du XVIe siècle. Elle a également été classée monument historique en 1920[47].
le porche de l'égliseSaint-Chrysole, le saint céphalophore du village qui aurait été martyrisé par les Romains au début du IVe siècle. Il aurait eu la boîte crânienne ouverte vers Quesnoy-sur-Deûle situé à 4 km et aurait marché jusque Verlinghem avec son crâne dans la main pour mourir à l'endroit où se dresse actuellement la fontaine qui aurait des vertus thérapeutiques.
Autres Monuments
Le calvaire du carrefour de la Croix - Érigé en 1898, il fut détruit pendant la Première Guerre mondiale et reconstruit par la suite. Il comprenait trois personnages dont deux ont été vandalisés en . Il est situé au croisement des rues de Messines et de Pérenchies.
Le calvaire de l'église - Érigé en 1871 et détruit pendant la Première Guerre mondiale. Il est situé à l'arrière de l'église Saint-Chrysole.
La chapelle Notre-Dame du Chêneau - Érigée par la famille Dumez vers 1850 et détruite pendant la Première Guerre mondiale, elle a été reconstruite dans les années 1920. Elle est située au carrefour du Cheval Blanc. Elle tirerait son nom de la présence, autrefois, d'une petite chênaie.
La chapelle Notre-Dame, dite "chapelle de la ferme d'Arras". Son existence serait antérieure à 1914. Elle constituait une halte sur le parcours des processions. Elle contient une statue de Notre-Dame de Lourdes.
La chapelle Saint-Jean Baptiste - Vestige de l'hôpital Saint-Jean-Baptiste, autrefois géré par les échevins de la paroisse, qui logeait les indigents. Elle contient une statue du saint auquel elle est vouée.
La chapelle Notre-Dame de Lourdes - Elle constituait autrefois une halte sur le parcours des processions. Elle est située rue de Pérenchies. Elle contient une statue de Notre-Dame de Lourdes.
Pierre-Louis Jacops d'Hailly (1669-1738), conseiller-secrétaire du roi à la chancellerie du Parlement de Flandres, seigneur d'Estombes (aujourd'hui ferme des Templiers).
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 11:01 TU à partir des 151 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/2005 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lille (partie française) comprend une ville-centre et 59 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Stanislas Bormans, Joseph Halkin, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome XI, 1re partie, Année 1066.
↑Stanislas Bormans, Joseph Halkin, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1912. Tome XI, 2e volume, Année 1275.
↑ a et bPaul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 559-561.
↑Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 561.
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 205, lire en ligne.
↑Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 901-902.
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 245, lire en ligne.