Vee Speers étudie la photographie au Queensland College of Arts à Brisbane[1]. Dans les années 1980, elle travaille comme photographe de plateau pour la chaîne de télévision ABC Australie[2]. Après avoir déménagé à Paris, elle commence à exposer son art avec sa série Bordello. Son travail a également été publié en couverture de nombreux magazines[3].
Vee Speers est notamment reconnue pour ses portraits chorégraphiés, à la fois picturaux et aériens, dont se dégage une forme d’ambiguïté visuelle et métaphorique[4]. La photographe est basée à Paris[3].
Carrière artistique
Botanica
À l’image du travail du photographe américain, Robert Mapplethorpe, Vee Speers réalise des portraits de fleurs, et tente de faire ressortir la personnalité de chacune d'entre elles. L’artiste numérise des tirages en noir et blanc pour ensuite les coloriser sans rechercher le réalisme[4].
Birthday Party
Dans la série emblématique Birthday Party, Vee Speers s’attache à l'innocence et à l'enfance. La photographe met en scène ses personnages en créant des portraits et des histoires énigmatiques entre réalité et fiction, sous le ton de la fantaisie. Elle offre ainsi des aperçus allégoriques de la vie, et cherche à déclencher des souvenirs de la propre enfance du spectateur[4],[3].
Bulletproof
Dans sa série Bulletproof, Vee Speers réalise des portraits des enfants du projet Birthday Party près de six ans plus tard. Avec les années, les héros et héroïnes ont évolué et leurs corps ont pris forme. Les visages se sont également transformés. À travers ses compositions, la photographe invite ses personnages dans des royaumes et terrains de jeux imaginaires, où ils resteront dans le temps armés et victorieux[4].
Dystopia
Le projet Dystopia est le dernier volet de la trilogie débutée dix ans plus tôt avec la série Birthday Party, suivie de Bulletproof. Pour ce projet, la photographe invente sa propre dystopie visuelle par la représentation d’un monde en plein déséquilibre. À travers des compositions froides et la présence de protagonistes sans identités fixes, l’artiste défend principalement la notion de liberté[4],[5].
Phoenix : Rise from the Ashes
Avec Phoenix : Rise from the Ashes, Vee Speers dresse une histoire évocatrice sur les femmes, avec la réalisation de portraits et de paysages à la fois nostalgiques et contemporains. Ces compositions sont pour l’artiste des symboles intemporels de transformation entre la vie, la mort et la quête de renaissance d’une nouvelle identité, d’où le titre de Phoenix propre à cette série[4],[6],[7],[8].
Son travail est exposé dans des musées et galeries à travers le monde entier. Ses photographies sont ainsi présentes dans la Hoffman Collection US, au Museum of Fine Arts de Houston, au Museum 21C, dans la Sir Elton John Collection, le Fonds d'art de la Compagnie de la Baie d'Hudson, la ou la Michael Wilson Collection[4].