Valère Staraselski commence à travailler très jeune et enchaîne différents emplois parmi lesquels agent hospitalier, attaché parlementaire, chef de cabinet en mairie, documentaliste[1], tout en obtenant une licence d’histoire et un doctorat de lettres en 1996 sous la direction de Jean Levaillant, à l'Université de Paris VIII[2]. Il a été rédacteur en chef du journal du comité d’entreprise des industries électriques et gazières, (Edf-Gdf), directeur de la culture de ce même organisme, puis directeur, au groupe L'Humanité, de la revue "Travailler au futur".
Œuvres
Un premier roman, Dans la folie d’une colère très juste, publié en 1990, puis un recueil de nouvelles, Le Hammam, en 1993, inaugurent un art du portrait et de la concision, Magazine littéraire. Valère Staraselski publie par la suite une biographie de Louis Aragon, Aragon, la liaison délibérée en 1995[3], rééditée dans une version revue et corrigée en 2005, puis deux essais Aragon, l’inclassable et Aragon, l’invention contre l’utopie, en 1997.
Valère Staraselski publie ensuite Un homme inutile[4], Monsieur le député[5], Une histoire française[6] et La Revanche de Michel-Ange (nouvelles)…
Dès son premier roman, Simone Gallimard apparente son écriture à celle de Jean-Paul Sartre et de Louis Aragon[7], tandis que dans Le Magazine littéraire de , Philippe Lacoche évoque Roger Vailland. En 2008, il publie Nuit d’hiver[8]. Valère Staraselski publie plusieurs romans dans lesquels l’histoire, la politique, la réalité sociale, intellectuelle et artistique tiennent une grande place : Un homme inutile[4], Monsieur le député[5], Une histoire française[6], Le Maître du jardin, dans les pas de La Fontaine[9], L’Adieu aux Rois[10]. L'auteur a fait un travail remarquable pour permettre au lecteur de se cultiver. Avec ce cycle dit des romans de France, mais plus largement, son œuvre s’inscrit dans une conception du roman, de la fiction, comme moyen de connaissance.[Interprétation personnelle ?]
Le Parlement des cigognes[11] a obtenu le prix de la Licra 2018[12].
Si ses écrits tournent le dos à tout corporatisme social, il n'y a cependant pas de réalité oubliée dans sa démarche littéraire. Et notamment dans ses romans historiques qui visent à dépasser les tombereaux de préjugés de part et d'autre.[Interprétation personnelle ?]
Émergent d'une vitalité propre aux laissés-pour-compte, ses ouvrages participent d'une inextinguible volonté de connaissance, de découverte, de compréhension. Son appartenance sociale aux classes d'en bas doublée d'une volonté d'indépendance, comme l'écrit Alfreid Eibel « permet de construire une œuvre qui ne doit rien à personne ». Quel qu'en soit le sujet, ses textes sont rédigés en un style distancié, relevant d'une "écriture carapace" à la Georges Perec.[réf. nécessaire]
Valère Staraselski signe plusieurs essais, des documentaires, dont La Fête de l'Humanité, 80 ans de solidarité[13], qui raconte, avec témoignages écrits et photographies, l’histoire de la Fête de l'Humanité, mais aussi Un siècle d'Humanité, 1904-2004, avec Roland Leroy, puis Un Siècle de Vie ouvrière, avec Denis Cohen et enfin co-dirige avec Guillaume Roubaud-QuashieCent ans de Parti communiste français.
Régulièrement, il publie des chroniques, des articles sur les enjeux politiques, théoriques et sociaux, notamment dans le domaine de la culture. Un choix de ses chroniques est réuni dans Il faut savoir désobéir (2000), Garder son âme (2003), Face aux nouveaux maîtres (2012)[14] et Loin, très loin de Jean-Luc Mélenchon, du pape François à Domenico Losurdo, penseur du communisme (2024).
En 2002, il accepte la proposition de Témoignage Chrétien et part à Assise, en Italie, suivre « L’Assemblée de prière pour la paix » convoquée par Jean-Paul II quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001. Il publie Un siècle d’Humanité, écrit avec Roland Leroy, en 2004 et Un siècle de Vie ouvrière, rédigé avec Denis Cohen en 2010. En 2020, il initie et codirige avec Guillaume Roubaud-Quashie Cent ans de Parti communiste français.
Valère Staraselski est membre du conseil scientifique de la Fondation Gabriel-Péri, du comité d’honneur de la Société des amis d’Elsa Triolet et Aragon.
Nuit d’hiver, éditions du cherche midi, 2008 (ISBN978-2-7491-1294-7) réédité en format de poche éditions De Borée, coll. « Terre de poche », 2011 (ISBN978-2-8129-0469-1).
Le Maître du jardin, dans les pas de La Fontaine, éditions du cherche midi, 2011 (ISBN978-2-7491-1938-0).
Aragon, la liaison délibérée : faits et textes, Paris/Budapest/Torino, éditions L’Harmattan, , 348 p. (ISBN2-7475-8634-0).
Aragon, l’inclassable : essai littéraire : lire Aragon à partir de La mise à mort et de Théâtre-roman, Paris/Montréal, éditions L’Harmattan, coll. « Espaces littéraires », , 367 p. (ISBN2-7384-5195-0).
Aragon, l’invention contre l’utopie : conférence de Manchester ; suivie d'entretiens, Paris/Montataire, éditions Bérénice, , 93 p. (ISBN2-911232-06-2).
Valère Staraselski et Didier Daeninckx, Au nom de la loi, Grigny/Paris, éditions Paroles d'aube, coll. « Cétacé », , 63 p. (ISBN2-84384-014-7).
Il faut savoir désobéir : articles, entretiens et interventions 1990-1999, Paris/Montréal (Québec), éditions L’Harmattan, , 205 p. (ISBN2-7384-8907-9).
Garder son âme : chroniques, Paris, éditions Bérénice, coll. « Tatou », , 186 p. (ISBN2-911232-48-8).
↑ a et bChristian Valléry, « Du café du commerce au commerce des idées », Vendémiaire no 8, 2002
↑ a et bJ. G., « Une histoire française Paris, janvier 1789 de Valère Staraselski », Le Monde, (lire en ligne).
↑Lettre personnelle datée du mois d’août 1988 reproduite en partie dans la postface à l'édition 1996 de Dans la folie d'une colère très juste chez l'Harmattan (ISBN2-7384-4209-9)