Usine d'enrichissement d'uranium de Fordo
L'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo (en persan : تأسیسات هستهای فردو) est une installation souterraine nucléaire iranienne destinée à l'enrichissement d'uranium, localisée à 32 km au nord-est de Qom, à proximité de du village de Fordo, sur le site d'une ancienne base des Gardiens de la Révolution[1],[2]. L'usine est en 2020 l'une des 7 infrastructures nucléaires supervisées par l'Agence internationale de l'Energie Atomique (AIEA)[3]. C'est la seconde usine d'enrichissement d'uranium en Iran, avec l'usine de Natanz. Selon l'Institute for Science and International Security, les coordonnées potentielles de l'installation pourraient être 34.88459°N 50.99596°E[4]. Le , l'Iran annonce avoir commencé à y produire de l'uranium enrichi à 60 %, un seuil bien supérieur aux 3,67 % fixés par l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et proche des 90 % nécessaires à la fabrication d'une bombe atomique[5],[6]. Le , le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, visite le site[7]. DécouverteAlors que le site de Fordo est développé secrètement par le gouvernement iranien, en opposition avec notamment les accords de Paris signés en 2004[8]. Néanmoins, les services secrets occidentaux, notamment par l'intermédiaire d'une taupe au sein du gouvernement iranien, sont informés dès 2008. En 2023, il est révélé que cette source aurait pu être Alireza Akbari, qui a notamment été vice-ministre de la Défense de 2000 à 2005[9]. L'existence de l'usine d'enrichissement de Fordo, jusqu'alors secrète, est révélée publiquement par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le 21 septembre 2009[10],[11]. L'Iran de son côté fait valoir que cette divulgation était conforme à ses obligations légales en vertu de son accord avec l'AIEA, qui, selon elle, l'oblige à déclarer de nouvelles installations 180 jours avant qu'elles ne reçoivent des matières nucléaires[12]. Cependant, l'AIEA a déclaré que l'Iran était tenu par son accord de 2003 de déclarer l'installation dès que l'Iran aurait décidé de la construire[10]. Voir aussiRéférences
|
Portal di Ensiklopedia Dunia