Unités de montagne de la Gendarmerie nationale
Les pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) sont des unités de la gendarmerie nationale française spécialisées dans le secours aux victimes en milieu périlleux : la montagne. Ces unités exercent également d'autres missions en rapport avec cet environnement. HistoriqueLes pelotons de gendarmerie de haute montagne, ou PGHM, ont été créés à la suite d'un tragique accident. En effet, le , deux jeunes hommes, un Parisien et un Belge commencent l'ascension hivernale du mont Blanc par l'éperon de la Brenva. La météo se dégrade rapidement et les deux hommes se retrouvent bloqués sur un sérac, au milieu d'une tempête. Ils sont suivis à la jumelle depuis le sommet, à la longue vue depuis Chamonix. Leur calvaire de cinq jours est suivi par près de 200 journalistes, français et belges. Les professionnels de la montagne déclarent ne pas vouloir risquer leur vie pour des inconscients. Lionel Terray organise alors une caravane de secours. Lors d'une brève accalmie, un hélicoptère de l'armée française, avec quatre membres d'équipage tente de sauver les deux alpinistes, mais il s'écrase dans le massif. Le commandant Le Gall qui dirige les opérations décide alors de sauver en priorité l'équipage de sauvetage. À cause du mauvais temps et des importants moyens militaires envoyés en Algérie, le les autorités décident d'abandonner les secours. Ce n'est finalement que le que les deux corps sans vie des alpinistes sont découverts. En 1958, les autorités déclarent la création d'unités spécialisées pour l'assistance et le secours aux victimes en montagne. Le premier de ces centres du Groupe spécialisé de haute montagne (GSHM) est installé à Chamonix[1]. PrésentationL'action de la gendarmerie en montagne repose essentiellement sur des unités spécialisées chargées de missions de secours et de police judiciaire. Pour cela, la gendarmerie nationale possède des unités spécialisées, les Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Ces pelotons sont composés de gendarmes formés au Centre national d'instruction au ski et à l'alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) implanté à Chamonix[2]. La formation du personnel spécialisé « montagne » comprend, dans une première partie, des cycles de formation militaire, techniques et spécifiques, dans une seconde partie, des cycles de formation du diplôme d'État d'alpinisme (guide de haute montagne) et du diplôme d'État de ski alpin, et, dans une dernière partie, des stages de formation au sauvetage en montagne, au commandement et à la gestion de crise[3]. Les PGHM sont implantés dans la plupart des départements des massifs alpins et pyrénéens ainsi qu'en Corse et sur l'île de La Réunion. Ils ont une compétence territoriale étendue au département et, en tant que de besoin, aux massifs sur lesquels ils ont vocation à intervenir. Ils sont spécialement destinés aux missions de secours, aux enquêtes judiciaires concomitantes et à l'exercice de la police administrative. Les 5 PGHM situés dans le Massif central, le Jura et les Vosges[4] exercent des missions identiques aux PGHM situés dans les massifs alpins et pyrénéens, bien que dotés de matériels différents. Ils étaient désignés comme Pelotons de gendarmerie de montagne (PGM) jusqu'au [5]. Le , l'unité de coordination technique montagne (UCTM) est créée à Chamonix. Cette unité, composée d'officiers, ayant l'expérience du commandement de PGHM et de gradés supérieurs de la spécialité montagne, dépend directement de la Direction nationale de la Gendarmerie nationale. Ses missions s'inscrivent dans une logique de démarche qualité et de réduction des risques et consistent à appuyer les unités spécialisées montagne (CNISAG et PGHM) de la gendarmerie et à les évaluer. La gendarmerie de montagne compte également 2 groupes de spéléologues (GSGN) au Versoud (38) et à Oloron-Sainte-Marie (64)[6]. EffectifsLa composante spécialisée « montagne » de la gendarmerie compte 69 personnels civils et 289 militaires (officiers et sous-officiers de gendarmerie) dont 125 sont guides de haute montagne[3]. Ils sont répartis dans 21 pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) : Outre cette composante spécialisée, l'action de la gendarmerie en montagne repose aussi sur 19 Groupes Montagne Gendarmerie (GMG) composés de 465 gendarmes dont le rôle est le soutien aux PGHM et sur un réseau de plus de 6 500 personnes[3] au sein de :
Missions des spécialistes montagneÀ travers toutes ces unités, la gendarmerie participe, soit à titre exclusif, comme à Chamonix, soit en collaboration avec les CRS ou les services de sécurité civile et sapeurs-pompiers, aux plans départementaux de secours en montagne. Elle exerce trois types de missions :
Plus concrètement, ses missions sont :
Combattants, ces gendarmes sont surtout des secouristes mais aussi des enquêteurs qui opèrent en étroite collaboration avec d’autres intervenants (gendarmes pilotes d’hélicoptère, pilotes de la sécurité civile, gendarmes maîtres de chiens, médecins, CRS Montagne, etc.) Depuis leur création, les PGHM ont réalisé plus de 40 000 interventions, portant secours à près de 50 000 personnes. En moyenne, les PGHM interviennent 5 400 fois par an (soit les deux tiers de l'ensemble des interventions en haute-montagne en France), dont 1 500 fois pour le seul PGHM de Chamonix[3]. Morts en serviceDepuis 1958, au moins 30 gendarmes des PGHM ou du CNISAG, 13 gendarmes des FAG et 8 gendarmes d'autres unités ont trouvé la mort en service commandé lors d'opérations de sauvetage, en missions de surveillance ou au cours d'entrainements liés au secours en montagne[8]. 1974 (avec 7 morts dont 4 en opérations de sauvetage) et 1989 (avec 6 morts dont 3 en opérations de sauvetage) sont les années les plus meurtrières pour la Gendarmerie en ce qui concerne le secours en montagne. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes |
Portal di Ensiklopedia Dunia