USS Ronald Reagan (CVN-76)

USS Ronald Reagan (CVN-76)
illustration de USS Ronald Reagan (CVN-76)
L'USS Ronald Reagan et le destroyer USS Paul Hamilton (2007).

Type Porte-avions
Classe Nimitz
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Chantier naval Chantier naval Northrop Grumman de Newport News
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut En service en 2023
Équipage
Équipage Effectif marin : 3 200
Effectif aérien : 2 480
Caractéristiques techniques
Longueur Total : 333 m
Ligne de flottaison : 317 m
Maître-bau Total : 76,8 m
Ligne de flottaison : 40,8 m
Tirant d'eau Maximum navigable : 11,3 m
limite : 12,5 m
Déplacement 101 000 tonnes à pleine charge
Propulsion 2 réacteurs nucléaires A4W Westinghouse

4 turbines
4 arbres d'hélice

Puissance 260 000 ch (194 MW)
Vitesse 30+ nœuds (56+ km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 batteries de missiles surface-air Sea Sparrow Mk 57 Mod3

2 batteries de missiles surface-air RIM-116 Rolling Airframe Missile
3 canons antimissiles de 20 mm Phalanx

Électronique
Rayon d'action Essentiellement illimité
Aéronefs 77 à bord[1], capacité maximale : 90
Carrière
Pavillon États-Unis
Port d'attache Base navale de Yokosuka, dans la baie de Tokyo au Japon depuis 2015
Indicatif CVN-76

L’USS Ronald Reagan (CVN-76) est un porte-avions polyvalent américain à propulsion nucléaire, faisant partie de la classe Nimitz. Il est le navire de tête de la sous-classe Ronald Reagan, et fait partie des 11 porte-avions géants de l'US Navy.

Ce porte-avions est l'un des rares à avoir été baptisé en l'honneur d'une personnalité alors encore en vie au moment de sa mise en service : l'ex-président Ronald Reagan. Contrairement aux autres personnalités qui ont donné leur nom aux navires de la classe Nimitz, la politique pro-Navy de Ronald Reagan fut très peu médiatisée. Pourtant, son plan stratégique de la Marine de 600 navires (600 Ship Navy) fut une étape clé dans l'histoire de la marine et surtout, a permis d'allouer les fonds nécessaires à la construction de quatre nouveaux porte-avions Nimitz dans les années 1980. À cela s'ajoute son statut de commandant en chef de la marine, octroyé par son titre de président.

La devise du navire, Peace through strength (« La paix grâce à la force »), provient d'une allocution radio du président Ronald Reagan sur la politique étrangère des États-Unis[2]. Cette devise est une expression récurrente chez Reagan ; l'USS John C. Stennis, qui a été construit durant le mandat du président, porte la même devise.

Construction

Les Reagan avec une maquette de l'USS Ronald Reagan en . À gauche se trouve le PDG de Newport News Shipbuilding, Bill Fricks.

La commande a été passée le au Newport News Shipbuilding de Newport News, en Virginie, sous la désignation CVN-76, pour un budget initial de 2 milliards de dollars. En 1995, le Congrès débloque 2,3 milliards supplémentaires pour achever la construction du navire. Il aura finalement coûté un total de 4,3 milliards de dollars (en dollars de 1995)[3].

Le navire est mis en chantier le . Ses deux ancres proviennent de l'USS Ranger (navire radié de la marine en 1993).

Le CVN-76 se distingue des autres navires de sa classe par l'ajout d'un bulbe d'étrave de plus de presque 500 tonnes, destiné entre autres à améliorer sa stabilité et ses performances hydrodynamiques. Autre détail visible : le déplacement sur l'îlot d'une structure d'antennes situé habituellement derrière ce dernier, sur les exemplaires de la classe Nimitz précédents. Il est également le premier porte-avions Nimitz dont les systèmes de refroidissement ont été conçus pour fonctionner avec du fluide réfrigérant HFC, moins dangereux pour l'environnement que les CFC utilisés sur les précédents navires de sa classe. Les systèmes de refroidissement de ces derniers seront progressivement convertis, la dernière conversion en date étant celle de l'USS Carl Vinson, en [4].

Prise de vue de personnalités en train de jeter une bouteille de champagne sur la coque du navire.
Inauguration du porte-aéronefs. De gauche à droite : le président George W. Bush, William Frickle (CEO de Newport News Shipbuilding) et l'ex-first lady Nancy Reagan.

Il est lancé et inauguré le par l'ex-first lady Nancy Reagan, aux côtés du vice-président Dick Cheney et Lynne Cheney. Conformément à la tradition, Nancy Reagan donna le premier ordre à l'équipage : “Man the ship and bring her to life.” (« Apprêtez le navire et faites-le vivre. »).

L'armement et la préparation du navire mettront un peu plus de deux ans. En , un incendie se déclare à bord du navire, causé par un disjoncteur défaillant. Une vérification montra plus tard que près de 20 % des disjoncteurs étaient défaillants, et ils durent être changés[réf. souhaitée].

Prise de vue de la cérémonie, depuis le port. Des milliers de spectateurs sont présents.
Cérémonie d'entrée en service actif.

Le navire entra dans le service actif le , sous le commandement du Captain J. W. Goodwin, rattaché à la base navale de Norfolk. Le Ronald Reagan entreprit son voyage inaugural le . En août de la même année, le Captain James A. Symonds remplace le Captain John W. Goodwin, en tant que Commanding Officer.

Le président Reagan, atteint de la maladie d'Alzheimer, n'a pu assister, ni au lancement, ni à la cérémonie d'entrée en service du navire, et décéda onze mois plus tard. À la fin des funérailles, le Commanding Officer J. Symonds plia le drapeau qui enveloppait le cercueil du président et le remit à Nancy Reagan. C'est ce même drapeau qui flottait au-dessus du Capitol Hill le , lors de l'Inauguration Day de Reagan[réf. souhaitée]. Plus tard, J. Symonds remettra également à Nancy Reagan le drapeau qui flottait au-dessus du navire, lors du décès du président.

Historique

Après avoir terminé ses qualifications et ses croisières de tests, le Ronald Reagan quitte enfin son port d'attache, Norfolk, le . Il fait le tour de l'Amérique du Sud et passe par le détroit de Magellan, avant de rejoindre son nouveau port d'attache, la Naval Air Station North Island, à San Diego. Après quelques exercices internationaux en haute mer, le Ronald Reagan se rend à Hawaï, le , pour une période de 12 jours, durant lesquels il met deux de ses escadrons C-2A Greyhound au service de l'effort humanitaire, au travers de l'opération Unified Assistance (programme qui visait à aider les populations de l'Asie du Sud, après les évènements du tsunami de 2004).

Durant le reste de l'année 2005, le porte-aéronefs participe à divers exercices de routine, dans l'océan Pacifique, qui parfois mettent en évidence les défauts de la défense du dispositif naval. Ainsi, comme rapporté dans un vlogcast de la chaîne "Real Engineering"[5], un sous-marin suédois, ayant pu s'introduire dans le dispositif sans être détecté, met en défaite la flotte américaine en coulant, virtuellement, par plusieurs torpilles au but, le porte-aéronefs. Le , le Captain Terry G. Kraft remplace le Captain James A. Symonds, au poste de Commanding Officer. Le , le navire est déployé dans l'océan Pacifique et le golfe Persique, pour mener des opérations dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. Il fait escale à Brisbane (Australie), avant de se mettre en route pour l'Irak. Le , le pilote d'un chasseur F/A-18 Hornet essayant d'apponter de nuit s'écrase sur le pont d'envol, du fait d'un angle d'approche trop faible. L'avion percute la passerelle, prend feu, dérape et tombe à la mer ; le pilote s'éjecte à temps.

Prise de vue du Ronald Reagan et de divers autres navires, dans le golfe Persique.
PASSEX dans le golfe Persique. Le Charles-de-Gaulle et le Cassard sont en arrière-plan.

Il fait escale à Singapour, avant d'atteindre le large de l'Irak, le . Ses escadrons font plusieurs sorties au-dessus du territoire irakien, dans le cadre de l'opération liberté irakienne. Il quitte le port de Jebel Abi (Émirats arabes unis) le , pour conduire le le PASSEX avec la marine française : le Ronald Reagan, l'USS Vicksburg et l'USS McCampbell réalisent des exercices de communication et une simulation de combat, avec les bâtiments français Charles de Gaulle et Cassard[6]. Le , le Ronald Reagan intervient à nouveau sur le sol irakien, avant de retourner dans le Pacifique. Sur le retour, il fait escale à Port Kelang (Malaisie), à Hong Kong, et à Singapour, avant de participer à l'exercice Valiant Shield, qui réunit les groupes aéronavals de l'USS Kitty Hawk, de l'USS Abraham Lincoln, mais aussi des détachements de Marines et de garde-côtes (soit plus de 20 000 marins et soldats en tout). Le Ronald Reagan arrive à son port d'attache le , après 6 mois passés en mer. Il aura totalisé 6 100 sorties, dont près de 3 000 dans le théâtre irakien.

Opératrice en train de déplacer des avions en modèle réduit sur une planche reproduisant le hangar du navire.
Planche logistique de type « ouija », représentant le hangar du navire.

Ce précédent déploiement est l'occasion pour le département du divertissement (Morale, Welfare and Recreation Division) d'organiser le Ronald Reagan Idol, un concours de chant basé sur la série télévisée American Idol. Le vainqueur du concours, le marin Jarrod Fowler, se présente alors à la vraie émission en tenue militaire, le , pour représenter l'équipage du porte-avions[7]. Il est toutefois éliminé au second tour.

L'USS Ronald Reagan quitte North Island (San Diego) le , pour son second déploiement dans le Pacifique ouest, dans le cadre de la Fleet Response Plan. Sur place, il relaye l'USS Kitty Hawk, qui doit se rendre à la base navale de Yokosuka (Japon) pour réparations, et participe à divers exercices internationaux avec le Japon et la Corée du Sud. Le , le navire et son groupe aéronaval retournent au port d'attache, après 3 mois passés en mer.

Le , le Captain Kenneth J. Norton remplace le Captain Terry Kraft. Courant mai, le navire entame une remise à niveau (PIA, Planned Incremental Availability) de 6 mois pour un coût s'élevant à 150 millions de dollars. Les rénovations portent essentiellement sur la remise à niveau de l'électronique de bord et des dortoirs.

Le , le porte-aéronefs répond à l'appel de détresse d'un navire mouillant au large des côtes de Basse-Californie (Mexique). Une adolescente à bord est victime d'une crise d'appendicite ; elle est transférée à bord du porte-aéronefs par un hélicoptère Seahawk pour y subir une appendicectomie.

Le , le navire quitte son port d'attache pour son troisième déploiement, dans le Pacifique. Il fait escale à Hong Kong, avant de modifier sa route pour se rendre aux Philippines, le , et contribuer à l'effort humanitaire auprès de la population, après les ravages du typhon Fengshen. Travaillant avec les Forces Armées des Philippines, le groupe aéronaval concentre ses efforts sur l'île de Panay, dans les Visayas centrales. Pendant 8 jours, des hélicoptères SH-60 Seahawk et des aéronefs C-2A Greyhound du groupe aéronaval livrent plus de 235 000 kg de riz, d'eau distillée et de fournitures de première nécessité aux îles de Panay, qui ne sont alors plus accessibles par camion, les routes étant submergées par les inondations.

Le , le navire atteint la mer d'Arabie, où il relaye l'USS Abraham Lincoln, dans le cadre de l'opération Enduring Freedom. Le Ronald Reagan retourne à son port d'attache le , après 6 mois d'opérations, juste à temps pour Thanksgiving.

Le , le navire vient en aide au Japon pour aider la population et notamment l'industrie japonaise après le séisme du 11 mars 2011 dans le cadre de l'opération Tomodachi. Le navire et son équipage y sont exposés à des radiations provenant des accidents nucléaires de Fukushima et au , il doit se repositionner pour éviter une exposition des marines à de trop fortes doses[8],[9]. Néanmoins, 157 d'entre eux, présents sur le porte-avions, sont irradiés ; ils portent plainte contre Tepco, l'exploitant de la centrale[10].

Le Ronald Reagan stationné à San Diego (2013)

Le navire est affecté à partir de l'été 2015 à la base navale de Yokosuka au Japon[11].

Groupe aéronaval du Ronald Reagan

Le Ronald Reagan fait partie du groupe aéronaval Commander Strike Group Five (CSG-5) et transporte les escadrons qui composent le Carrier Air Wing 5 (CVW-5). Il est le navire amiral du CSG-5 et le siège du commandant du Destroyer Squadron 7.

Escadrons du CVW-14

Chasseur Super-Étendard argentin sur le pont d'envol, en train de décoller.
Un Dassault Super-Étendard de la marine argentine, en train d'effectuer un touch & go sur le pont du navire.

Le parc aérien du Ronald Reagan est, en novembre 2022, constitué d'environ 85 aéronefs[12],[13] :

  • Quatre escadrons d'attaque et d'assaut dotés de F/A-18E/F Super Hornet :
    • Strike Fighter Squadron 27 (VFA-27) “Royal Maces” équipé de F/A-18E Super Hornet.
    • Strike Fighter Squadron 102 (VFA-102) “Diamondbacks” équipé de F/A-18F Super Hornet.
    • Strike Fighter Squadron 115 (VFA-115) “Eagles” équipé de F/A-18E Super Hornet.
    • Strike Fighter Squadron 195 (VFA-195) “Dambusters” équipé de F/A-18E Super Hornet.
  • Un escadron de Boeing EA-18G Growler Electronic Attack Squadron 141 (VAQ-141) “Shadowhawks” (contre-mesure électronique)
  • Un escadron de E-2D Hawkeye Carrier Airborne Early Warning Squadron 125 (VAW-125) “Tigertails” (AWACS)
  • Un escadron de MH-60R Seahawk Helicopter Maritime Strike Squadron 77 (HSM-77) “Saberhawks” (hélicoptères multi-rôle).
  • Un escadron de MH-60S Seahawk Helicopter Sea Combat Squadron 12 (HSC-12) "Goldenfalcons" (hélicoptères multi-rôle).
  • Une flotte de soutien logistique Grumman C-2A Greyhound Fleet Logistics Support Squadron 30 (VRC-30) “Providers” (detachment 5).

Le DESRON est composé des bâtiments suivants[12],[13] :

Insigne du navire

L'insigne du Ronald Reagan a été créé grâce aux efforts combinés de plusieurs membres d'équipage et du Ronald Reagan Presidential foundation. Les quatre étoiles dorées représentent Ronald Reagan (car c'est le 40e président des États-Unis), ainsi que ses « quatre piliers de la Liberté » : préserver les libertés individuelles ; stimuler l'esprit d'entreprise (économie) ; apporter la démocratie dans le monde ; inculquer la fierté nationale[réf. souhaitée]. Le globe représente le désir d'apporter la démocratie dans le monde ; le continent américain, situé au centre du globe, représente la fierté nationale.

Le porte-aéronefs est positionné à gauche, sur la côte Ouest des États-Unis, en référence à Reagan et son statut de Gouverneur de Californie (1967-1975). Les trois avions symbolisent les trois opérations militaires majeures menées durant le mandat de Reagan : l'opération Urgent Fury (1983), l'opération El Dorado Canyon (1986) et l'opération Praying Mantis (1988), qui ont toutes trois fait intervenir un porte-avions.

Pavillon de guerre

Pavillon bicolore queue-de-pie.
Pavillon de guerre.

Le pavillon de bataille est hissé en circonstances exceptionnelles. Son design provient également de l'équipage du navire.

Le « 322 B » fait référence à l'enrôlement de Reagan dans l'armée en 1935, dans la “Troop B, 322nd Cavalry”. Le rouge et le blanc proviennent du drapeau de guerre de la 11th Cavalry Regiment, que l'on peut voir dans le film Sergeant Murphy (dans lequel a joué Reagan), et les sabres croisés proviennent d'un insigne militaire des années 1800. Le 76 fait référence au matricule du porte-avions.

Décorations

Le Ronald Reagan a reçu le Battle “E” en 2006 et en 2009.

Culture populaire

Il apparaît dans la série d'animation japonaise Eureka Seven: AO et dans le film Battleship.

Notes et références

  1. (en) « Carrier Air Wing FOURTEEN », sur GlobalSecurity.org, dernière modification le 21 août 2005 (consulté le ). La valeur 77 provient de la somme des aéronefs de chaque escadre (attention, les escadrons ont changé depuis, se reporter aux liens officiels donnés dans la section Escadrons du CVW-14).
  2. (en) Allocution radio de Ronald Reagan, le , portant sur la politique étrangère :
    “One thing is certain. If we're to continue to advance world peace and human freedom, America must remain strong. We must turn a deaf ear to those born-again patriots who talk about strength while serving up the same old menu of weakness. If we have learned anything these last 8 years, it's that peace through strength works.”
    Disponible sur www.presidency.ucsb.edu.
  3. [PDF] (en) Richard Davis, Navy's Aircraft Carrier Program – Investment Strategy Options, Washington, United States General Accounting Office, , 48 p. (lire en ligne)
    Budget initial 1993-1994 : 832 millions de dollars (pour l'équipement nucléaire) + 1,2 milliard (pour la construction proprement dite). Extension du budget à 4,3 milliards en 1995. Voir la préface, p. 1, §3
  4. (en) US Navy, « NAVSEA Eliminates CFC Refrigerants on Aircraft Carriers », sur news.navy.mil, (consulté le ).
  5. (en) (en) « How a Single Swedish Submarine Defeated the US Navy », sur chaîne vidéo "Real Engineering" ((en)), (consulté le ).
  6. (en) Département de la Marine des États-Unis, « Reagan Carrier Strike Group Conducts PASSEX with French Navy », sur navy.mil, (consulté le ).
  7. (en) Département de la Marine des États-Unis, « Ronald Reagan Sailor Advances to Hollywood During "American Idol" Competition », sur navy.mil, (consulté le ).
  8. Séisme Japon: un porte-avions américain bloqué par la radioactivité, Le Vif, 14 mars 2011.
  9. Les hélicos du Ronald Reagan légèrement irradiés. Mesure de précaution de l’US Navy, Nicolas Gros-Verheyde, Bruxelles2, 14 mars 2011.
  10. « Fukushima : des militaires américains poursuivent Tepco », sur France Inter, .
  11. (en) Erik Slavin, « Navy realigns carrier fleet: Ronald Reagan to replace GW in Japan »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Stars and Stripes, (consulté le ).
  12. a et b (en) Site officiel de l'USS Ronald Reagan, consulté le 27/11/2022.
  13. a et b (en) Site officiel du CSG-7, consulté le 11/04/2009.

Voir aussi

Articles connexes

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