Tsikada

Données générales
Constructeur Drapeau de l'URSSDrapeau de la Russie NPO PM
Domaine Navigation par satellite
Constellation oui
Statut Retiré du service
Lancement entre 1976 et 1995
Lanceur Cosmos-3M
Durée de vie 1,5 à 2 ans
Caractéristiques techniques
Masse au lancement ~820 kg
Plateforme Kaur-1
Contrôle d'attitude Spinné
Source d'énergie Cellules solaires
Puissance électrique 200 Watts
Orbite polaire
Périgée 950 km
Apogée 1005 km
Inclinaison ~82,9°

Tsikada (en russe : Цикада, « Cigale ») est un système de positionnement par satellites soviétique, puis russe, reposant sur une constellation de satellites en orbite terrestre basse dont le déploiement a débuté à la fin des années 1970 et qui a été progressivement remplacé dans les années 1990 par le système Ouragan/Glonass.

Ce système est une déclinaison principalement civile du système Parous à vocation militaire. Son fonctionnement, analogue à celui du système américain Transit, repose sur l'analyse de l'effet Doppler du signal radio transmis par une constellation d'au minimum quatre satellites circulant sur une orbite basse (900 km) polaire.

Historique

Le système Tsikada est développé immédiatement après le premier lancement d'un satellite Parous en 1974. Le cahier des charges est établi conjointement par le ministère de la marine marchande, la marine de guerre russe et l'Académie des sciences de l'URSS. Le constructeur chef de file est NPO PM. PO Polyot fournit les équipements de synchronisation, NII Radiopribor le système de navigation et de cryptage du signal radio. Le lancement du premier prototype a lieu en 1976. Le premier satellite opérationnel est placé en orbite en 1978[1].

10 satellites de la sous-série Nadezhda, se différenciant par l'ajout d'un récepteur Cospas-Sarsat destiné au sauvetage en mer, ont été placés en orbite entre 1982 et 2002[2].

Fonctionnement

Le fonctionnement du système Tsikada est analogue à celui du système Parous. Le système de navigation repose sur la mesure par un récepteur de l'effet Doppler de signaux radio envoyé par plusieurs satellites émis dans deux fréquences (150 MHz et 400 MHz, les deux mêmes fréquences porteuses que le système américain TRANSIT[3]). Le message transmis comprend la position du satellite et les caractéristiques de son orbite. La constellation de satellites Tsikada comprend au minimum quatre satellites (contre six pour la constellation Parous) placés sur une orbite basse polaire (altitude 900 kilomètres et inclinaison orbitale de 82,9°) et circulant dans des plans orbitaux espacés de 45 degrés[1].

Caractéristiques techniques

Chaque satellite d'une masse d'environ 820 kg a la forme d'un cylindre de 3 m. de haut de 2,04 m de diamètre prolongé par plusieurs antennes. La plateforme cylindrique de type Kaur-1 est spinnée et recouverte de cellules solaires qui produisent en moyenne 200 watts. Le satellite est stabilisé par gradient de gravité. Les équipements sont placés dans un compartiment hermétique. La durée de vie d'un satellite est comprise entre 18 et 24 mois[1].

Historique des lancements

21 satellites Tsikada ont été lancés, tous par des Cosmos-3M depuis Plessetsk, avec un seul échec[4].

Source[4]
Date de lancement Désignation Identifiant COSPAR Notes
Cosmos 883 1976-122A
Cosmos 926 1977-062A
Cosmos (964) 1977-F06 Échec
Cosmos 1000 1978-034A
Cosmos 1092 1979-030A
Cosmos 1168 1980-022A
Cosmos 1226 1980-099A
Cosmos 1304 1981-087A
Cosmos 1339 1982-012A
Cosmos 1506 1983-108A
Cosmos 1553 1984-046A
Cosmos 1655 1985-041A
Cosmos 1727 1986-008A
Cosmos 1791 1986-086A
Cosmos 1816 1987-009A
Cosmos 1861 1987-054A
Cosmos 2123 1991-007A
Cosmos 2181 1992-012A
Cosmos 2230 1993-001A
Tsikada 1 1995-002A avec Astrid-1 et Faisat 1
Cosmos 2315 1995-032A

Notes et références

  1. a b et c (en) Mark Wade, « Tsikada », sur astronautix.com,
  2. (en) Mark Wade, « Nadezhda » (consulté le )
  3. Bernhard Hofmann-Wellenhof, Herbert Lichtenegger, Elmar Wasle, "GNSS – global navigation satellite systems: GPS, GLONASS, Galileo & more", SpringerWienNewYork 2008, p. 5.
  4. a et b (en) Gunter Dirk Krebs, « Tsikada (11F643) », Gunter's space page (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes