Cette page vous présente les différents tours préliminaires à la Coupe du monde 1994. C'est la 14e édition des éliminatoires depuis 1934.
Le nombre d'inscriptions atteint le total record de 144 nations. La forte augmentation depuis l'édition précédente est principalement dû à l'arrivée de nouvelles équipes qui s'inscrivent pour la première fois aux qualifications. Ces nouveaux venus émargent à la CAF, à l'OFC mais aussi à l'UEFA. Depuis 1989, le continent européen a connu plusieurs bouleversements géopolitiques importants induits par la Chute du mur de Berlin. C'est ainsi que la « zone Europe » qui accueille deux nouvelles associations (Îles Féroe et Saint-Marin) voit revenir les trois nations baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie). Ces dernières avaient pris part aux éliminatoires de la Coupe du monde en 1934 et 1938.
129 équipes participent à une rencontre au moins lors de ces éliminatoires.
Par ailleurs, la FIFA confirme la suspension du Chili à la suite du « scandale Roberto Rojas » lors de la phase préliminaire du mondiale 1990, et écarte la Yougoslavie (déjà interdite de participation à la phase finale de l'Euro 1992) en raison de la guerre civile qui y a éclaté. Cette exclusion intervient après le tirage au sort (groupe 5, zone Europe).
Comme lors des trois éditions précédentes, les tours préliminaires offrent 22 places en phase finale.
Zone Océanie
Un total de 7 équipes s'inscrivent mais seulement 6 participent aux éliminatoires, car les Samoa renoncent prématurément. Il n'y a pas de qualification directe pour la phase finale. Le premier de la zone Océanie se qualifie pour disputer les barrages intercontinentaux (contre une équipe de la zone CONCACAF au premier tour).
L'Australie se qualifie pour les barrages intercontinentaux en l'emportant 4-0 sur l'ensemble des deux matchs.
Zone Asie
Premier tour
Ainsi qu’on peut le voir, les matches aller de chaque groupe ont été disputés sur une courte période (entre 5 et 10 jours) et tous dans la même ville. Les matches retour suivent le même principe, mais dans une autre ville organisatrice.
28 équipes sont inscrites et 2 accéderont à la phase finale.
Durant ce tour, lors du dernier match, a lieu la Tragédie de Doha. Cette tragédie concerne le Japon, qui avant la dernière journée était premier du groupe, devant l'Arabie saoudite et la Corée du Sud. Le match contre l'Irak resta marqué à jamais pour les supporters nippons. Les Japonais étaient au courant des autres résultats et pensaient obtenir leur première qualification pour une Coupe du monde, en menant dans la dernière rencontre sur le score 2-1 jusqu'à la 90e minute. Hélas, le but égalisateur de l'Irak dans les arrêts de jeu précipita l'élimination du Japon de la Coupe du monde, au profit de la Corée du Sud qui se retrouva qualifiée en compagnie de l'Arabie saoudite, finalement première du groupe.
Il y a 20 équipes inscrites pour une place directe en phase finale et une place en barrages intercontinentaux.
Premier tour
Zone Caraïbes
Dans la zone Caraïbes, les sélections sont réparties en trois tableaux. Le vainqueur de chaque tableau se qualifie pour le tour suivant. Cuba renonce avant de jouer.
Le Mexique se qualifie directement pour le Mondial 1994. Le Canada est qualifié pour les barrages intercontinentaux (contre un pays de l'OFC au premier tour).
Entre les 2 tours, il est à noter le crash aérien du Vol 319 de la Zambian Air Force où tous les membres de l'équipe de Zambie sont morts. Une nouvelle équipe a été reconstruite. Elle manqua de peu la qualification (défaite lors de la dernière journée face au Maroc).
La rencontre Angola-Togo n'a pas été jouée, la place qualificative étant hors d'atteinte pour ces deux équipes. Le match Egypte-Zimbabwe, décisif pour la qualification et gagné 3-1 par les Pharaons, a été annulé à la suite des violences survenues durant la rencontre et rejoué six semaines plus tard, sur terrain neutre, à Lyon, en France.
Les rencontres se sont jouées entre le et le . Le , l'avion transportant la sélection zambienne se rendant au Sénégal pour disputer le match des éliminatoires s'écrase au large du Gabon. Toute l'équipe périt dans l'accident et l'équipe nationale se reconstruit autour de Kalusha Bwalya, le meilleur joueur zambien de l'époque et miraculeusement absent dans l'avion ce jour-là. Le match sera finalement joué le et les zambiens ne parviendront pas à s'imposer, ce qui leur coutera la qualification.
Les pays nés de l'éclatement de l'URSS ne sont pas inscrits, à l'exception des trois pays baltes et de la Russie. Placée dans le groupe 5, la République fédérale de Yougoslavie est finalement exclue par la FIFA à la suite des sanctions prononcées par l'ONU contre le pays et ne peut donc disputer le moindre match. Les autres états d'ex-Yougoslavie nouvellement indépendants sont également absents en raison de l'affiliation trop tardive des fédérations nationales respectives auprès de la FIFA. L'Allemagne est tenante du titre et donc directement qualifiée pour la Coupe du monde 1994. 36 pays participent pour douze places en phase finale.
En janvier 1993, la Tchécoslovaquie est divisée en deux au profit de la République tchèque et de la Slovaquie. L'équipe de Tchécoslovaquie qui avait débuté les éliminatoires est maintenue et termine la compétition sous la bannière "RTS" (Représentation des Tchèques et des Slovaques).
L'Équipe de France, entraînée par Gérard Houllier, débute mal ces éliminatoires (défaite 2-0 en Bulgarie), mais une série de 6 victoires contre l'Autriche (deux fois), la Finlande (deux fois), la Suède et Israël la replace en tête du groupe et en position très favorable pour la qualification à trois journées de la fin. Les Tricolores, minés par des querelles internes (rivalité OM-PSG), vont pourtant s'effondrer dans le sprint final en concédant le match nul en Suède (1-1 sur une erreur défensive à 3 minutes de la fin) et lors des deux derniers matchs disputés à domicile, où il leur suffisait de battre Israël[2] ou de ne pas perdre contre la Bulgarie, pour composter le billet pour les États-Unis. Les Bleus perdent contre l'équipe la plus faible du groupe, Israël (2-3 sur un but de Atar à 30 secondes de la fin du match), puis contre la Bulgarie (1-2 sur un but d'Emil Kostadinov à 2 secondes de la fin du temps règlementaire), ce but privant la France d'une participation à la coupe du monde. Gérard Houiller critiquera beaucoup David Ginola dont il estimera que le centre raté est à l'origine du contre bulgare[3]. Les deux qualifiés de ce groupe 6, la Suède et la Bulgarie, atteindront les demi-finales de la Coupe du monde en .
Les 9 pays d'Amérique du Sud inscrits sont répartis en deux groupes et se disputent 3 places directes en phase finale de la Coupe du monde et une place en barrages intercontinentaux. Le Chili est suspendu par la FIFA à la suite de la tentative de tricherie de son gardien au cours du match contre le Brésil lors des éliminatoires du mondial précédent.
La Colombie est qualifiée pour la phase finale de la Coupe du monde. L'Argentine, deuxième de ce groupe de quatre équipes, poursuit la compétition en disputant les barrages intercontinentaux (contre un pays de la CONCACAF ou de l'OFC).
Le Brésil et la Bolivie sont qualifiés pour la phase finale de la Coupe du monde.
Barrages intercontinentaux
Trois pays de trois confédérations différentes (le Canada, l'Australie et l'Argentine) se disputent une place qualificative sur deux tours.
Le représentant de la CONMEBOL (Argentine) est exempté de premier tour et affronte au tour décisif le vainqueur du barrage opposant le Canada (CONCACAF) à l'Australie (OFC).
↑À la suite des sanctions prononcées par l'ONU au printemps 1992, la FIFA exclut la Yougoslavie des éliminatoires avant qu'elle ne dispute son premier match et la suspend de toute compétition internationale.