Touffailles est une commune rurale qui compte 335 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 299 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Touffaillois ou Touffailloises.
Géographie
Localisation
Commune située dans le Quercy et plus précisément en Quercy blanc, sur la Séoune.
Cette zone du Quercy blanc est aussi appelée Pays de Serres en référence aux petites collines (serres = sierras) qui entourent les vallées.
La Séoune, d'une longueur totale de 64,9 km, prend sa source dans la commune de Sauzet et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Sauveterre-Saint-Denis, après avoir traversé 24 communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 806 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lauzerte », sur la commune de Lauzerte à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 684,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Cinq ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[12] :
le « Clot des Albas » (49 ha), couvrant 3 communes du département[13] ;
les « coteaux de St-Nazaire, entre la Séoune et la Barguelonne (Belle Cassagne) » (1 337 ha), couvrant 4 communes du département[14] ;
le « vallon du Bordemoulis » (278 ha), couvrant 2 communes du département[16].
le « vallon du ruisseau d'Aurignac » (216 ha), couvrant 3 communes du département[17] ;
Urbanisme
Typologie
Au , Touffailles est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (59,1 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), forêts (15,9 %), prairies (5,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Séoune. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[21]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996, 1999, 2007 et 2008[22],[19].
Touffailles est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 3],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 261 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 260 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Toponymie
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Histoire
Le nom de Touffailles viendrait de « Toufels » qui désignerait un peuple fédéré aux Goths, les Taïfales[28]. Cette origine serait identique à la ville espagnole de Tafalla. Les remparts d'un ancien château médiéval surplombent le village. Une ancienne ferme et une chapelle en sont les vestiges. Sur la commune, qui s'étend sur plus de 10 km, se trouvent plusieurs chapelles : Moissaguel, Saint-Gervais, Sainte-Livrade. La tradition orale veut qu'une chapelle du nom de Sainte-Marthe aurait brûlée au Moyen Âge, à côté du lieu-dit Lacontal près des champs de lavande du Quercy. À Moissaguel, il y a encore 20 ans, deux restes de tours du château médiéval étaient encore droites. Elles ont vu la visite de Simon de Montfort puis pendant la guerre de Cent Ans, une bataille dans la combe des Anglais.
Héraldique
Son blasonnement est : Parti : au premier de gueules au léopard d'or armé et lampassé d'azur, au second d'azur à la fleur de lys d'or ; au chef-pal d'argent chargé d'une tour de sable ouverte et maçonnée aussi d'argent, brochant sur le tout.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 335 habitants[Note 4], en évolution de −5,63 % par rapport à 2015 (Tarn-et-Garonne : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 201 personnes, parmi lesquelles on compte 67,8 % d'actifs (62,8 % ayant un emploi et 5 % de chômeurs) et 32,2 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 81 emplois en 2018, contre 101 en 2013 et 84 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 131, soit un indicateur de concentration d'emploi de 61,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,7 %[I 11].
Sur ces 131 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 62 travaillent dans la commune, soit 47 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 65,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 4,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 29,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
35 établissements[Note 7] sont implantés à Touffailles au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
35
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
11,4 %
(9,6 %)
Construction
7
20 %
(14,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
7
20 %
(29,7 %)
Information et communication
2
5,7 %
(1,9 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
9
25,7 %
(14,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
2
5,7 %
(13,6 %)
Autres activités de services
4
11,4 %
(9,3 %)
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,7 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 35 entreprises implantées à Touffailles), contre 14,1 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
La commune est essentiellement agricole et son activité commerciale et artisanale est très rurale. L'agriculture pratiquée est très variée avec la pratique de la polyculture élevage. Les cultures de plateaux (blé, tournesol, ail, semences de carottes ou d'oignon...) parfois irriguées par le réseau d'eau, voisinent avec les cultures de la vallée de la Séoune (semences, maïs, soja, petits pois, tournesol.. melon du Quercy, tabac...). Le chasselas de Moissac a disparu de la commune. On trouve encore des pruniers d'Ente, utilisés pour le pruneau d'Agen. De nombreuses fermes ont encore un four à sécher le pruneau dans leurs murs. Touffailles était au début du XXe siècle un marché très important de pruneaux d'Agen.
La polyculture élevage est présente au travers des bovins viande (blondes d'Aquitaine) ou lait. Des brebis de Lacaune élèvent aussi leurs agneaux fermiers du Quercy. La culture de la lavande du Quercy, était très présente sur la commune dans les années 1950 et 1960, on trouve encore d'anciennes lavanderaies dans des endroits presque secrets. Depuis 2006, on assiste à sa réintroduction et à sa distillation à Touffailles.
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 55 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 36 en 2000 puis à 28 en 2010[36] et enfin à 27 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 51 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[37],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 731 ha en 1988 à 1 788 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à 66 ha[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Chapelle de La Tuque de Saint Gervais, située à l'extérieur du village en direction de Montaigu-de-Quercy. Elle se compose d'un chœur du XVe siècle et d'une nef remontée au XVIIe siècle. À l'arrière, en montant sur le sommet qui la surplombe, on peut observer un très beau panorama et apercevoir le village médiéval de Lauzerte par beau temps.
Église Saint-Gervais de Saint-Gervais. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[39]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[39].
Des randonnées sont balisées autour du village pour découvrir ce paysage très varié à dimension humaine.
Au lieu-dit Lastours, il reste peu de ruines des tours de Moissaguel, qui ont fini de s'effondrer en 1983. Alpaïs de Ungac, veuve du seigneur de Lacour, Arnaud de Durfort, épouse un frère du pape Clément V. Grâce à ce soutien, son fils Aymeric de Durfort construit un important château entre 1310 et 1330, dont l'enceinte pouvait contenir 500 soldats. Ce château passe avec Gaillard de Durfort dans le camp anglais en 1345, et est assiégé puis pris par le comte d'Armagnac, du parti français, dans le dernier trimestre de 1346, ce qui donna lieu à une grande bataille.
Le château changera de camp plusieurs fois au fil des traités et batailles de la guerre de 100 ans, jusqu'à ce qu'il soit conquis et détruit, sauf deux tours, en 1405 par Gaillard de Pechpeyrou pour le compte du roi de France. Au début du XVIème siècle une transaction fait passer les restes de château dans les biens de l'abbaye de Saint-Maurin.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le peuplement germanique de la Gaule entre la Méditerranée et l'Océan, article dans les Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale Année 1956 Volume 68 Numéro 33 p. 33, Auteur : Maurice Broëns, archéologue
↑Tableau des électeurs pour les élections sénatoriales, Préfecture de Tarn-et-Garonne, 16 juillet 2014, [lire en ligne], p. 14.