Montaigu-de-Quercy est une commune rurale qui compte 1 296 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 4 221 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Montacutains ou Montacutaines.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
La Petite Séoune, d'une longueur totale de 28,4 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Séoune à Puymirol, après avoir traversé 12 communes[5].
Le Boudouyssou, d'une longueur totale de 32 km, prend sa source dans la commune de Montcuq-en-Quercy-Blanc et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Lot à Penne-d'Agenais, après avoir traversé 10 communes[6].
La Séoune, d'une longueur totale de 64,9 km, prend sa source dans la commune de Sauzet et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Sauveterre-Saint-Denis, après avoir traversé 24 communes[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[8]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1992 à 2014 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques pour la période 1981-2010[10].
Statistiques 1981-2010 et records MONTAIGU (82) - alt : 225 m 44° 19′ 18″ N, 1° 00′ 12″ E Statistiques établies sur la période 1992-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1992 au 30-04-2014
Source : « Fiche 82117001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lauzerte », sur la commune de Lauzerte à 13 km à vol d'oiseau[11], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 684,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Huit ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[19] :
la « butte de serre Longue » (49 ha), couvrant 2 communes du département[20] ;
le « Clot des Albas » (49 ha), couvrant 3 communes du département[21] ;
« la Mouline et bois de Calvaire » (171 ha), couvrant 2 communes dont une dans le Lot-et-Garonne et une dans le Tarn-et-Garonne[22] ;
les « Penchants d'Auriac » (481 ha), couvrant 3 communes du département[23] ;
les « plateaux et penchants de Bagor et Las Cabanels » (460 ha), couvrant 4 communes dont trois dans le Lot et une dans le Tarn-et-Garonne[24] ;
la « vallée de Montaigu-de-Quercy » (533 ha)[25] ;
le « vallon du ruisseau d'Aurignac » (216 ha), couvrant 3 communes du département[26] ;
les « vallons de Bioule et de Montsembosc » (233 ha)[27] ;
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Montaigu-de-Quercy.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Montaigu-de-Quercy est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (37,4 %), terres arables (24,1 %), forêts (19,2 %), prairies (14,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), zones urbanisées (0,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Petite Séoune, le Boudouyssou et la Séoune. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[32]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2000 et 2007[33],[30].
Montaigu-de-Quercy est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 5],[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 958 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 958 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[36],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[37].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2005 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[30].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[38].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme castello quem vocant Montem acutum, c’est-à-dire un « château qu’on appelle mont aigu » dans un texte de 1040, de Gotz en 1328[39].
Son nom fait référence à la capacité de défense que recèle sa situation[style à revoir]. En effet, le toponyme est issu du latinmons, « montagne », « mont », et acutus, « aigu »[40].
La ville de Montaigu-de-Quercy a adopté le blason de la branche aînée de la famille Montagu-Mondenard qui possédait un château à Montaigu-de-Quercy qui a disparu[42].
Les armes peuvent se blasonner ainsi : « Écartelé d'argent et d'azur. »
La commune de Montaigu-de-Quercy compte 181 lieux-dits ou écarts, parmi lesquels[45] :
Le Clos, Maison-Neuve, Bel-Air, Le Chalet, Laval, La Tuiliere, Montplaisir, Le Faure, Le Roc, La Serre, etc.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2021, la commune comptait 1 296 habitants[Note 6], en évolution de −4,57 % par rapport à 2015 (Tarn-et-Garonne : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 669 personnes, parmi lesquelles on compte 74,7 % d'actifs (64,7 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 25,3 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 516 emplois en 2018, contre 545 en 2013 et 605 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 457, soit un indicateur de concentration d'emploi de 112,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,9 %[I 11].
Sur ces 457 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 274 travaillent dans la commune, soit 60 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 76,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 13,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
163 établissements[Note 9] sont implantés à Montaigu-de-Quercy au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
163
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
16
9,8 %
(9,6 %)
Construction
25
15,3 %
(14,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
51
31,3 %
(29,7 %)
Information et communication
2
1,2 %
(1,9 %)
Activités financières et d'assurance
7
4,3 %
(3,4 %)
Activités immobilières
7
4,3 %
(3,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
17
10,4 %
(14,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
21
12,9 %
(13,6 %)
Autres activités de services
17
10,4 %
(9,3 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,3 % du nombre total d'établissements de la commune (51 sur les 163 entreprises implantées à Montaigu-de-Quercy), contre 29,7 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[55] :
Donjimar, supermarchés (4 041 k€)
SARL Lopez Et Fils, commerce de voitures et de véhicules automobiles légers (1 244 k€)
SARL Du Quercy Des Iles, commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons (332 k€)
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 139 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 96 en 2000 puis à 72 en 2010[58] et enfin à 64 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[59],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 3 870 ha en 1988 à 4 086 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 64 ha[58].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église paroissiale Saint-Michel de Montaigu-de-Quercy. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[60]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[60].
L'église Saint-Pierre de Bonneval. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[62].
L'église Saint-Pierre de Bournac. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[63]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[63].
L'église de la Nativité-de-Notre-Dame de Couloussac. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[64]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[64].
L'église Sainte-Cécile de Sainte-Cécile. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[67].
L'église Saint-Martin-de-Bournazel de Saint-Martin.
L'église Saint-Vincent de Saint-Vincent d'Auriac. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[68]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[68].
L'église Saint-Caprais de Soucis.
Église Notre-Dame de Gouts
Église Saint-Pierre de Pervillac
Personnalités liées à la commune
Nés dans la commune, par dates de naissance :
Jean Andrieu, photographe, photographe né le à Montaigu-de-Quercy et mort après 1895, lieu inconnu.
François Dupuy, homme politique né le à Montaigu-de-Quercy - décédé le à Moissac (Tarn-et-Garonne).
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[57].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Burgan, André Lafon - Toponymie du Tarn-et-Garonne: dictionnaire étymologique ; les noms de communes, des anciennes paroisses et des lieux-dits importants.[réf. non conforme].
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963 [réf. non conforme].