TiébissouTiébissou Écouter est une commune ivoirienne située au centre du pays, dans la région du Bélier, qui comprend quatre départements : Toumodi, Djekanou, Didievi et Tiébissou. Depuis septembre 2023, le président du conseil régional du Bélier est KONAN Kouakou Raymond, succédant à Yeboué Kouamé Kouassi Pascal, désormais sénateur de Tiébissou. Le département de Tiébissou compte une commune éponyme et quatre sous-préfectures : Tiébissou, Molonou, Lomokankro et Yakpabo-Sakassou. Majoritairement peuplé par des Baoulés, le département est limité au nord par Bouaké, à l'est par Didiévi, à l'ouest par le lac de Kossou et la région de la Marahoué, et au sud par Yamoussoukro et son district autonome. HistoireC'est la seconde grande cité ivoirienne à être tombée aux mains des Forces républicaines, ex-Forces nouvelles, le pendant la crise post-électorale. Le nom Tiébissou est une déformation que le colon français a apportée au mot Baoulé « Tchewyssou » qui signifie l'endroit où se trouvent les pierres qui servaient de balles ou munitions pour la chasse, trouvées à l'emplacement du quartier Baoulékro et qui a donné son nom au chef-lieu de département qu'est aujourd'hui Tiébissou. Le quartier situé a l'Ouest de la ville s'appelle désormais quartier Bel Horizon. Comme tous les Akan de Côte d'Ivoire, les Baoulés de Tiébissou sont arrivés du Ghana. Mais, les Gbomi de Gbomizambo disent faire partie des premiers habitants de la Côte d'Ivoire[1]. Le canton Nanafouè, était dirigé par feu nanan Boua Yao Kouamé,un instituteur à la retraite et chef du village de Taki-Salékro, chef-lieu du canton N'VLAN, décédé en 2022. Mais le deuxième canton qui est celui des Aïtou n'a plus de chef depuis le décès de Nanan Brou Gnamien, en 1954. Il y a des querelles de succession opposant la tribu Angbavia à la tribu Lomo. À ce jour, un chef de canton n’a pas encore désigné. Les Ayétou et les Nanafoué pratiquent le système matrilinéaire. L'existence de Tiébissou en tant qu'entité administrative date d'avant 1900[1]. Après avoir longtemps été chef-lieu de subdivision, la ville a été érigée en chef-lieu de sous-préfecture par la loi no 61-4 du , rattachée au département de Bouaké et plus tard à celui de Yamoussoukro jusqu'en 1996. Tiébissou a été érigée en chef-lieu de département par le décret no 96-664 du et fait partie de la région administrative du Bélier ouverte en par le décret no 97-482 du . Ce département a fonctionné avec une seule sous-préfecture jusqu'en 2005, date à laquelle ont été créées les sous-préfectures de Molonou, Yakpabo- Sakassou et de Lomokankro par le décret no 2005-315 du [2]. Tiébissou a, à ce jour, deux postes de députés, occupés par Eugène N'Guessan et Victor Kouamé, du PDCI-RDA, un parti fortement implanté dans le département de Tiébissou et même dans la région du Bélier. Créée en 1985, la commune de Tiébissou, la seule du département, a été dirigée respectivement par feux Germain Coffi Gadeau (de 1985 à 1990), Feu Haccandy Aka (de 1990 à 1996), par Koffi Kouassi Luc (de 1996 à ), N'Dri Koffi Germain (de 2013 à 2023) et depuis septembre 2023 par Brou N’Gauran Vincent. [3]. AdministrationUne loi de 1978[4] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Le département de Tiébissou comprend les sous-préfectures de Molonou, Lomokankro, Yakpabo-Sakassou. SociétéDémographieSelon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) réalisé par l'INS en 1998, le département de Tiébissou comptait environ 71.337 habitants dont 54.427 dans le canton Aïtou et 12.910 dans le canton Nanafouè. Il est composé de 92,4% d'Ivoiriens et 07,6% d'étrangers. Mais aujourd'hui, cette population est estimée à au moins 100 000 habitants. La ville de Tiébissou compte approximativement 15.501 habitants dont 8.425 hommes et 7.086 femmes. Elle est composée de 10 quartiers, à savoir Bel Horizon, Centre, Château d'eau, Lycée, Faboukro, Municipal, Lac, Résidentiel, Sokoura et Sangankro[7]. La commune comprend 12 villages et abrite 22 260 habitants y compris ceux de la ville. Outre quelques allogènes et étrangers, surtout ceux de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDAO), la population de Tiébissou, répartie dans cent dix (110) villages et campements, est composée d'autochtones Baoulé originaires de deux cantons : le canton Aïtou et le canton Nanafoué. Le canton Aïtou, plus vaste avec huit tribus, occupe la moitié Est du département et le canton Nanafouè moins vaste avec cinq (5) tribus, occupe la moitié Ouest[8]. La région de Tiébissou comprend deux principaux cantons : Le canton Aïtou (ou Ahitou) et le canton Nanafouè. Le canton Aïtou se compose de huit tribus : Maounzi, Kpodjou, Yakpabo, Lomo, Kétéklé, Gbonan, Blowé et Angbavia. Quant au canton Nanafouè, il regroupe cinq tribus : N'Vlan, Souafouè, Djran-Issi, et Yadidibikro-Molonou. 2. Les tribus et les villages[1].
ÉconomieLe département de Tiébissou ne possède aucune industrie. Les principales activités sont essentiellement des secteurs primaire et tertiaire[1]. Au niveau du secteur primaire, il y a l'agriculture (cultures vivrières de céréales et de tubercules et cultures de rente: café, anacarde), l'activité halieutique sur le barrage de Kossou dont la construction a entrainé le déguerpissement de certaines populations comme celles de Sakassou-N'Dènou, Amanzi Abrica et Huakré, toutes du canton Nanafouè. Ces villages regroupés connaissent quelques problèmes au niveau de la cohésion sociale[1]. Des déguerpis de N'Dènou ont dû être réinstallés dans la région de San-Pédro. Ils y ont créé le village de Boignykro. Il existe une harmonie entre les deux cantons Nanafouè et Aïtou, qui sont unis par le « Toukpê » qui est une alliance à plaisanterie. Des danses traditionnelles dont l'Adreba, le Bédouho, le Goli font partie du riche patrimoine culturel local. Il y a des interdits comme les jours sacrés, principalement le mercredi où l'on ne va pas au champ[1]. AdministrationCréé en 1996, le département de Tiébissou comprend aujourd'hui quatre sous-préfectures. Depuis sa création, ce département est à son cinquième préfet, Pascal Kifory Ouattara, depuis le . Il y a été précédé par les préfets Yao Bi N'Dri ( à ), Kouakou Assouman ( à ), Gombadji Gueu Georges ( au ), Bernadette Akasson ( à )[1]. Quant aux trois nouvelles sous-préfectures, elles gardent toujours leurs premiers sous-préfets, arrivés en . Il s'agit de Mme. Daniel Gnala, sous-préfet de Molonou, dans le canton Nanafoué, Gooré Bi Tibé, sous-préfet de Yakpabo-Sakassou et de Mme IDA, épouse Camara, sous-préfet de Lomokankro. Tous deux dans le canton Aïtou. L'actuel sous-préfet de Tiébissou est M. Anderson Abo Kouadio Kouman[1]. Il existe également des services extérieurs publics, parapublics et privés. Le département de Tiébissou comprend trois établissements secondaires publics dont le lycée Coffi Gadeau et les deux nouveaux collèges ouverts à la rentrée 2013/2014[1]. EnvironnementClimat et végétationLe climat est de type baouléen ou tropical humide avec quatre saisons, dont deux pluvieuses (de mars à juillet et de septembre à octobre) et deux saisons sèches (d'août à septembre et de novembre à février), avec la présence plus ou moins prononcée de l'harmattan et l'influence de l'alizé boréal ou continental qui amène du Nord-est, un air sec et chaud, chargé de fines poussières. La végétation est composée de la savane arborée et de la savane pré-forestière avec des forêts galeries[1]. FauneElle est composée essentiellement de ruminants, rongeurs et autres reptiles. Les principales espèces animales sont, entre autres, l'aulacode (Agouti), la gazelle, le rat, le rat palmiste, le lièvre, la biche et l'écureuil[1]. Relief et solsLe relief est essentiellement composé de bas plateaux avec une altitude moyenne d'environ 300 mètres. C'est donc un relief dans l'ensemble plat. L'on rencontre des sols ferralitiques moyennement dénaturés et des sols hydro-morphes (dans les bas-fonds). Il est marqué par le fleuve Bandama, à l'Ouest et les rivières Kan et Pra, au Centre et à l'Est[1].
Éducation
SportsLa localité dispose d'un club de football, le Kanbonou FC, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division » [9]. InfrastructuresCentre Culturel Personnalités liées à la communeGermain Coffi Gadeau, écrivain et homme politique de Côte d'Ivoire, auteur de pièces de théâtre. Ministre sous le gouvernement de feu le président Félix Houphouët-Boigny. Il est né en 1913 à Gbomizambo, dans la sous-préfecture de Tiébissou et mort le 18 août 2000. Grand chancelier de l’ordre national de la Côte d’Ivoire jusqu’à son décès. Lambert Kouassi Konan, ministre de l'Agriculture dans plusieurs gouvernements ivoiriens. Notes et références
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