SavaneLa savane est une formation végétale propre aux régions chaudes à longue saison sèche et dominée par les plantes herbacées de la famille des Poacées (Graminées)[1]. Elle est plus ou moins parsemée d'arbres ou d'arbustes. Selon la densité (dans l'ordre croissant) des espèces, on parle de « savane herbeuse », de « savane arbustive », de « savane arborée », de « savane boisée », puis de forêt claire, la transition se faisant en général de manière progressive. Étymologie et définitionsLe terme français « savane » est emprunté (1529) à l'espagnol « çavana », « zabana » ou « sabana », lui-même pris au taïno « zavana » ou « zabana »[2]. Il aurait été employé en premier lieu par Oviedo pour décrire les llanos vénézuéliens :
— Gonzalo Fernández de Oviedo, Historia General y natural de las Indias[3] L’appellation a par la suite été étendue à la végétation d'Afrique tropicale qui comporte de nombreuses similitudes avec celle de l'Amérique centrale. Un congrès de spécialistes en phytogéographie réuni à Yangambi en 1956 en a donné la définition la plus usitée aujourd'hui[4] :
HistoireLa savane en Afrique est apparue il y a 21 millions d'années, à la suite d'une aridification du climat[5]. Les grandes forêts tropicales se sont alors morcelées, entraînant l'apparition de savanes et de prairies. A l'origine, les températures plus hautes de 5 à 6°C il y a 23 millions d'années, ont favorisé la propagation de la végétation tropicale y compris dans le nord de l'Afrique. Par la suite, un rafraichissement de l'atmosphère entraîne une diminution des précipitations et l'aridification de zones, dont l'Afrique. La faune s'est ensuite adaptée à cette modification structurelle de son environnement. RépartitionElle varie en fonction des auteurs et des définitions retenues, mais elle prédomine surtout dans les zones soumises au climat tropical de savane, principalement en Afrique orientale, en Amérique du Sud et aux Caraïbes (les llanos du Venezuela et le cerrado du Brésil sont considérés comme des types locaux de savane), ainsi que dans le Nord de l'Australie. Interactions durablesLe taux et la répartition des zones herbeuses et arborées est contrôlé par le climat et les microclimats, par les incendies plus ou moins réguliers, mais aussi par les dynamiques de populations d'herbivores, elles-mêmes contrôlées par les grands prédateurs. Ces derniers, là où ils sont abondants « rendent les communautés d'arbres de la savane moins épineuse »[6]. Notes et références
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