Thomas de Savoie, dit de Piémont, mort le , est seigneur de Piémont de la seconde moitié du XIIIe siècle.
Nom et numéro
Les généalogistes et les historiens le nomment Thomas III afin de ne pas le confondre avec son père, Thomas II[1] ou encore le père de ce dernier, le comte Thomas Ier[2]. De même Piémont permet d'éviter la confusion avec la banche aînée de la maison de Savoie.
Thomas de Savoie est donné comme étant à l'origine de la branche cadette des Savoie-Achaïe[3],[4]. Toutefois, c'est son fils aîné, Philippe, qui pour une courte période, à l'issue d'un mariage porte le titre de prince d'Achaïe et donne naissance à cette nouvelle tige de la maison comtale de Savoie[5].
En 1259, il hérite de son père l'apanage du Piémont et porte le titre de comte (domini Thomæ de Sabaudia comitis)[7],[4].
En 1263[6], il accompagne son cousin, le comte Boniface de Savoie, dans sa campagne contre Turin, tombée sous l'influence du parti Guelfes. Ils sont tous deux faits prisonniers au cours des combats[6].
Son oncle, le comte Pierre II de Savoie, dans ses différents testaments, le désigne comme héritier aux côtés de ses frères, Amédée et Louis, dans le cas où son frère cadet, Philippe, qui lui succède, n'ait pas d'enfant[8],[9],[10]. Philippe Ier devient comte en 1268. Il impose son second neveu, Amédée, comte de Flandre, comme son successeur à la tête du comté de Savoie, écartant par la même de Thomas[11], renonçant ainsi à la tradition humbertienne de la primogéniture mâle.
Entre 1259-1282 (peut être vers 1270), il octroie avec sa mère, Béatrice Fieschi, une charte des franchises au bourg de Saint-Genix-sur-Guiers, centre d'un mandement que son père avait obtenu de son frère le comte Amédée IV[12].
En 1280, le seigneur Thomas III récupère la ville de Turin, qui avait échappé à l'influence savoyarde, au marquis de Montferrat[13].
Mort et succession
Thomas de Savoie teste le en faveur de son fils aîné Philippe[4],[5].
↑Testament de février 1234, à l'occasion de ses fiançailles avec Agnès de Faucigny (REG 0/0/1/664) ; testament du (REG 0/0/1/871) ; testament de septembre 1264 (REG 0/0/1/979), dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) ou Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne).
↑Laurent Ripart, « Non est consuetum in comitatu Sabaudie quod filia succedit patri in comitatu et possessione comitatus Genèse de la coutume savoyarde de l’exclusion des filles », dans Pierre II de Savoie (+ 1268). Le "Petit Charlemagne", Lausanne, Fondation Humbert et Marie José de Savoie et Université de Lausanne , , 444 p. (ISBN2-940110-40-9, lire en ligne), p. 295-331.
↑Bernard Andenmatten, « Contraintes lignagères et parcours individuel : les testaments de Pierre II de Savoie », dans Pierre II de Savoie (+ 1268). Le "Petit Charlemagne", Lausanne, Fondation Humbert et Marie José de Savoie et Université de Lausanne , , 444 p. (ISBN2-940110-40-9), p. 265-293.
↑ a et bRuth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN978-2-600-04503-2, lire en ligne), p. 163, « Saint-Genix-sur-Guiers ».
Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 310-315..