Thomas Dekker (auteur)Thomas Dekker
Couverture de l’ouvrage Dekker his Dreame le représentant dans son lit (1620)
Œuvres principales
Thomas Dekker (Londres, v. 1572 — Londres, ) est un dramaturge anglais contemporain de William Shakespeare. BiographieSon nom indiquerait une origine hollandaise. Au début de sa carrière, entre 1598 et 1604, il écrit une vingtaine de pièces de théâtre dont plus de la moitié sont des comédies, le reste étant des tragi-comédies et quelques tragédies. De caractère querelleur et emporté, il connait aussi la prison pour dettes[1]. En 1603, les autorités de Londres ferment les théâtres pour cause d'épidémie de peste. Dekker se fait alors critique social en étant aussi l'auteur de pamphlets sur la peste, ŒuvresThéâtreIl dépeint de façon satirique et vivante les bas-fonds de Londres, ainsi que les boutiquiers et les petits bourgeois. Sa pièce la plus connue est Le Jour de fête du cordonnier (1599). Il a également écrit d'autres pièces en collaboration avec d'autres auteurs, tels que Thomas Middleton, John Webster, John Ford ou Philip Massinger. Au total, il est l'auteur de près de soixante pièces dont aucune n'approche la qualité de celles de ses contemporains Shakespeare, Marlowe ou Ben Jonson, avec qui il se querellait souvent. Pamphlets de pesteSon premier pamphlet de peste est The Wonderful Year (1603), publié sous anonymat. Il publie ainsi sept pamphlets de 1603 à 1630, lors d'apparition ou de menace de peste à Londres. Comme d'autres de son temps, Dekker voit la peste comme une punition divine des péchés, surtout ceux des gouvernants. Ses écrits sont brutalement réalistes. Satirique mordant, il relie la peste aux évènements politiques, aux péchés individuels et sociaux. Ainsi, dans son premier pamphlet, la peste coïncide avec l'avènement du roi Jacques Ier, vu comme le Dieu archer Apollon, celui qui guérit la peste après l'avoir envoyée. Dans les pamphlets suivants, il dédaigne les avis médicaux, considérant la repentance face à Dieu comme seule voie de guérison. Sa critique est sociale : si tous les péchés mettent Dieu en colère, ce sont les péchés contre les pauvres et les déshérités qui font envoyer la peste. Il dénonce alors la surpopulation de Londres qui vit dans la saleté, la misère et les famines. Il s'indigne de la réponse des autorités qui consiste à enfermer, chez eux, les pauvres atteints de peste pour les laisser mourir[1]. Titres principauxThéâtre
Pamphlets de peste
Notes et références
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