John WebsterJohn Webster
John Webster (vers 1580 - vers 1634) est un dramaturge anglais, contemporain de William Shakespeare. Ses tragédies, jalonnées d'épisodes atroces, font de lui un des plus vigoureux auteurs du théâtre élisabéthain[1]. En présentant le côté le plus sombre de l'humanité, ses pièces préfigurent la littérature gothique anglaise du XVIIIe siècle. BiographieLa vie de John Webster demeure obscure. Il naît dans un milieu populaire, son père étant un fabricant et sa mère, la fille d'un forgeron. La famille vit dans la paroisse londonienne de St. Sepulchre. Si l'on en juge par la grande érudition de ses pièces, surtout à propos des démêlés juridiques, il a probablement reçu une éducation classique rigoureuse avant d'être admis au sein de l'Honorable Société du Middle Temple. Le , il épouse Sara Peniall, âgée de 17 ans, alors enceinte de sept mois. Il aurait eu plusieurs enfants de son épouse. Peu avant, vers 1600, il rejoint un groupe d'auteurs dramatiques et travaille pour Philip Henslowe, propriétaire des théâtres The Rose et The Fortune. C'est ainsi qu’il fait la connaissance de Thomas Dekker, John Marston et Thomas Heywood, avec lesquels il écrit des pièces historiques, des comédies, dont Eastward Hoe (Cap à l'Est !), des élégies, notamment à l'occasion de la mort du prince Henry, et des tragédies, comme Appius and Virginia. Webster est surtout aujourd'hui connu pour ses deux tragédies : Le Démon blanc (The White Devil, 1612) et La Duchesse d'Amalfi (The Duchess of Malfi, 1614). Le Démon blanc (en), qui essuie un échec lors des premières représentations au Red Bull Theatre en 1612, représente l’état politique et moral Angleterre à son époque, en particulier la corruption à la cour royale, à travers le destin de Vittoria Accoramboni, noble italienne assassinée, le , à l'âge de 28 ans. La Duchesse d'Amalfi, qui rencontre un beau succès lorsque jouée par la troupe des King's Men au Blackfriars Theatre, vers 1614, se déroule à la cour d'Amalfi, en Italie de 1504 à 1510. La duchesse, Giovanna d'Aragon, récemment devenue veuve tombe amoureuse d'Antonio, un humble intendant. Or ses frères, qui enragent de devoir un jour perdre l'héritage de leur sœur et qui se sentiraient déshonorés d'une mésalliance avec un roturier, lui interdisent de se remarier. Elle épouse néanmoins secrètement Antonio et lui donne trois enfants avant que le mariage ne soit découvert. Ferdinand, frère fou et obsédé par sa sœur, la duchesse, jusqu'à entretenir à son égard des désirs incestueux, la menace de mort. Dans une tentative d'évasion, la duchesse et Antonio concoctent une histoire où ce dernier l'aurait escroquée de sa fortune et dû s'exiler. Mais la duchesse met dans la confidence un certain Bosola, ne sachant pas qu'il est l'espion de Ferdinand. Dès lors, un piège est tendu et se refermera sur les deux époux et leurs enfants. Seul le fils aîné d'Antonio et de la duchesse survivra pour revendiquer son héritage. Dans ces œuvres, la force des personnages, la tension des situations, l'expression poétique des passions et la maîtrise des dialogues dont fait preuve Webster lui assurent une place de choix parmi les grands auteurs du théâtre élisabéthain. ŒuvreTragédies
Tragi-comédies
Comédies
Pièce perdue
Citations de John Webster
Notes et références
Liens externes
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