Thomas Bartholin (Copenhague, 20 octobre 1616 - ) est un médecin, mathématicien et théologien danois. Par ses recherches sur le système lymphatique, il occupe une place importante dans l'histoire de l'anatomie.
Biographie
Thomas Bartholin fait partie d'une famille dont plusieurs membres se sont illustrés[1] :
À la mort du père de Thomas, c'est Ole Worm, médecin, beau-frère de son père et son successeur dans sa chaire en 1624[4], qui prend soin de lui.
Il commence des études de théologie en 1634. Trois ans plus tard, il entreprend, avec l'aide du roi et de Worm, un voyage d'études de neuf ans en Europe. Il s'arrête aux universités de Paris, Leyde, Bâle, Montpellier et Padoue, où il suit les cours de Johann Vesling.
En 1637, à Leyde, il se tourne définitivement vers la médecine. Il étudie principalement les vaisseaux lymphatiques (découverts par Gaspare Aselli) et la théorie de la circulation du sang de Harvey. Dans l'édition augmentée qu'il fera du manuel d'anatomie de son père, Thomas Bartholin donnera une place à ces découvertes.
En 1649 il succède à Simon Paulli[5] comme professeur d'anatomie à la faculté de médecine de Copenhague.
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« La plus grande contribution de Bartholin à la physiologie a été sa découverte que le système lymphatique est un système complètement distinct[6]. »
Bartholin était conscient de l'importance de sa découverte, rapportée dans Vasa lymphatica en 1653 : il mentionne le jour (), le nom de son prosecteur (Michel Lyser) et nous fait part de la réflexion qu'elle a suscitée : « Les découvertes sont le fruit autant du métier que de la chance[7]. » Ni la découverte ni l'ouvrage ne passèrent inaperçus : Jean Riolan le Jeune, à qui le livre était dédié avec les compliments de Bartholin[8], le republie en France la même année (tout en le faisant précéder d'une attaque en règle[9]).
Anesthésie
L'ouvrage de Bartholin De nivis usu medico contient la première mention connue de l'usage du froid pour l'anesthésie. Lui-même déclare avoir appris la chose à Naples du chirurgien Marco Aurelio Severino[10], par la suite son ami et correspondant.
(en) Thomas Bartholin (auteur), Morten Fink-Jensen (introduction), Niels W. Bruun (éd.), Thomas Bartholin, The Anatomy House in Copenhagen, trad. Peter Fisher, Museum Tusculanum Press, 2015[12] — ExtraitsTable des matières
« Avec des illustrations nouvelles et très exactes. » La préface[15] contient des renseignements sur l'historique des éditions et des traductions et sur la façon dont Bartholin voit les développements récents de l'anatomie.
Albert Bartholin, De scriptis Danorum liber posthumus[17] — Albert Bartholin était son frère.
Postérité
Fils et élève
Ses fils Caspar et Thomas (Caspar le Jeune et Thomas le Jeune) sont devenus célèbres.
Niels Stensen (Nicolas Sténon), anatomiste, mais principalement connu pour ses principes de géologie et pour son cheminement religieux, a été un élève de Bartholin.
Éponymie
Le nom de syndrome de Bartholin-Patau donné à la trisomie 13 rappelle une observation qu'il a rapportée en 1656[18].
L'université d'Aarhus a nommé un de ses bâtiments en son honneur. Une rue de Copenhague rappelle le nom de la famille, et elle se trouve à proximité du Bartholin Institutet.
Iconographie
Il existe un portrait moderne de Thomas Bartholin au palais Bo, siège de l'université de Padoue ; on le trouve dans la salle où, selon la tradition, Galilée a enseigné[19].
↑Dans la seule page 2, Bartholin se voit traiter de faux modeste, de montagne qui accouche d'une souris et d'homme de mauvaise foi (parce qu'il prétend ajouter à Pecquet).
↑De nivis, p. 132 sur Google Livres : « nix affricata induit stuporem. Id me docuit Marcus Aurelius Severinus in Gymnasio Neapolitano ».