Le , Thibault de Montbrial fonde le Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI)[3] sous la forme d'une association loi 1901. L'ancien juge antiterroriste Marc Trévidic est membre de son comité d'honneur[4]. Le CRSI se présente comme un think thank ayant pour objectif de « permettre aux différents professionnels concernés ainsi plus généralement qu’à toutes les personnes intéressées, de se rencontrer et d’échanger ». Il souhaite aussi « permettre de contribuer au débat public et politique sur les questions de sécurité intérieure en proposant des analyses et en apportant des propositions opérationnelles concrètes »[source secondaire nécessaire]. Plusieurs propositions du CRSI sont reprise dans le Livre blanc de la sécurité publié en , notamment au sujet de la modification de la formation des policiers[4].
Selon un article publié sur le site OWNI le , une information judiciaire est ouverte au sujet de menaces de mort reçues par Thibault de Montbrial, en [8]. L'article précise que la brigade criminelle a arrêté l'auteur présumé de ces menaces. Elle le soupçonne d'avoir agi pour le compte du clan Ben Ali car l'avocat défend plusieurs victimes de persécutions par l'ancien pouvoir tunisien.
Le , Le Figaro annonce sa nomination, par l’avocat new-yorkais, Kenneth Thompson, pour représenter en France les intérêts de sa cliente Nafissatou Diallo, victime présumée de Dominique Strauss-Kahn[9],[10]. Dans ce cadre, il s'interroge sur la question centrale et nouvelle de « l'avocat-enquêteur ». Le , après qu'il a rencontré le bâtonnier à cet effet, le barreau de Paris juge conforme à la déontologie la mission de l'avocat chargé de trouver en France d'éventuelles victimes de Dominique Strauss-Kahn[11],[12],[13],[14],[15].
En , il défend Bruno Deffains, professeur d’économie à l'université Paris II - Assas. Free Mobile ayant déposé une plainte au civil pour dénigrement à l’encontre de cet universitaire et obtenu de pouvoir faire inspecter son ordinateur afin d’y trouver des preuves d’une éventuelle connivence avec ses concurrents, à la suite d'un article publié dans Les Échos. Bruno Deffains estimait que : « l’arrivée du fournisseur d'accès à internet sur le marché de la téléphonie mobile et sa politique de prix bas mèneraient, in fine, à la destruction de 55 000 emplois en deux ans ». Montbrial a dénoncé un « terrorisme intellectuel » utilisé par l’opérateur et déclaré que « cette façon d’attaquer les chercheurs ou les journalistes, dans le seul but d’empêcher tout débat autour de sujets leur déplaisant, constitue un viol de la liberté d’expression[21]. »
En , il défend Sophie Coignard contre Henri Proglio, ancien président de Veolia et d’EDF, après la plainte déposée contre le livre L'Oligarchie des incapables. Jean-Pierre Mignard, l'avocat d'Henri Proglio, décide de se désister avant l'audience[22]. Il attaque le Studio Canal, producteur du film de Stephen Frears, The Program, qui traite du dopage de Lance Armstrong et de l'enquête journalistique l'ayant révélé. Selon Montbrial, « les éditions La Martinière, auxquelles les auteurs avaient cédé leurs droits de reproduction audiovisuelle, se retrouvent totalement dépossédées d’une enquête qu’elles ont financée », le travail de Pierre Ballester étant, lui, occulté[23].
En , il représente EDF lors du procès contre Greenpeace à Thionville à la suite de l'intrusion de militants à la centrale nucléaire de Cattenom. Il s'agit de la première condamnation de l'association écologiste comme personne morale pour l'intrusion sur un site nucléaire[24].
Défense de policiers, gendarmes et militaires
Thibault de Montbrial est l'un des principaux avocats des forces de sécurité intérieure[25].
Le , il fait condamner Michaël Khiri, qui s'est violemment opposé au contrôle de son épouse intégralement voilée à Trappes. L'incident a provoqué trois nuits de violences[28],[29].
Il prend la défense des familles des deux policiers de la BAC tués le par un chauffard sur le périphérique parisien[30].
Le , il assiste le policier de la BAC frappé par le défenseur du PSGSerge Aurier. Devant la 30e chambre correctionnelle, Thibault de Montbrial déclare : « Monsieur Aurier est quelqu'un de très suivi sur les réseaux sociaux, sur Twitter, sur Periscope », « quand il vient dire - j'ai été victime de violences policières -, ça a un impact sur la population. On ne peut pas faire et raconter n'importe quoi quand on est une personnalité publique. »[31]
Il représente aussi la famille de Jessica Schneider[35], policière assassinée en même temps que son compagnon policier Jean-Baptiste Salvaing lors de l'attaque de Magnanville. Le , il est menacé de mort lors du procès par Charaf-Din Aberouz, témoin de la défense et frère de l'unique accusé. Le , Charaf-Din Aberouz est arrêté par la BRI à Limay, puis placé en garde à vue par des enquêteurs de la 1reDPJ[36]. Thibault de Montbrial annonce son intention de porter plainte contre ce dernier[37].
Depuis 2011, il représente Sylvie Uderzo, la fille d'Albert Uderzo, pour abus de faiblesse envers le dessinateur par des personnes de son entourage. À l'automne 2010, Sylvie Uderzo aurait appris par son père qu'elle serait déshéritée et que les bénéficiaires des assurances-vie avaient été changés[40].
En 2014, il fait condamner le magazine Marianne, qui avait publié des extraits d’un rapport du CNRS fin 2010, selon lequel les thèses de doctorat des frères Bogdanov n’avaient « pas de valeur scientifique » et se félicite de la « sévérité exemplaire » du jugement, qui « remet les pendules à l’heure, y compris par ricochet contre le CNRS »[46]. Au mois d', il défend Nathalie Koah, l'ancienne compagne de Samuel Eto'o[47].
Thibault de Montbrial est favorable à une extension de la légitime défense[50]. Il intervient régulièrement sur ce sujet et plaide pour le port d'arme permanent par les personnes habilitées[51]. Dans l'affaire du bijoutier de Nice, il défend publiquement la position du commerçant, Stephan Turk, dans un débat face à Jean-Pierre Mignard[52].
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Parisien Magazine du , revenant sur l'affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon, il affirme : « Il faut s’adapter à la violence du terrain. Il n’est pas logique que les policiers soient soumis aux mêmes règles que les autres citoyens en matière de légitime défense. Leur métier les expose à des critiques quotidiennes. Les forces de l’ordre sont d’ailleurs confrontées à une augmentation de la violence, et sont même parfois vues comme des bandes rivales plus que comme des représentants de l’État »[53].
Il participe à la fondation du Centre d'analyse du terrorisme et, enfin, de l'Institut Mirabeau, think tank de chercheurs et juristes entendant promouvoir une définition plus large de la légitime défense[60]. Dans son ouvrage Le sursaut ou le chaos, il écrit que « la France est en guerre avec l'islam radical sunnite qui veut faire régner un califat sur la plus grande partie possible de la planète »[6]. Il s'oppose notamment à ce radicalisme qui, selon lui, a « astucieusement importé d'Iran le concept d'islamophobie. Celui-ci permet de soustraire l'islam à tout droit de critique pourtant parfaitement légitime dans une société démocratique et par ailleurs de victimiser les membres de la communauté musulmane avec comme conséquences de resserrer encore les mailles du filet communautariste »[6].
Après les attentats du 13 novembre 2015 en France, il confirme son diagnostic : « La France est sortie de 70 ans de paix »[61]. Il considère notamment que la classe politique en est l'une des grandes responsables, coupable de « quarante années de renoncement »[6].
Depuis 2014, il écrit régulièrement des tribunes dans Le Figaro sur les sujets de sécurité intérieure, domaine où, selon les médias, il conseille plusieurs personnalités politiques[62].
Dans la presse, Thibault de Montbrial prône une politique d’autorité devant être menée sur « deux jambes »[63], à la fois par les ministères de l'Intérieur et de la Justice[64].
Selon La Lettre, en 2024, l'avocat structure son think tank, le CRSI, et cultive son réseau politique au sein de la droite, « de Darmanin à Zemmour » afin de « peser dans le débat public »[3].
Publications
Le Sursaut ou le chaos, Paris, éditions Plon, coll. « Tribune Libre », , 311 p. (ISBN978-2-259-23056-8)