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Dans sa forme moderne, la direction de la police judiciaire (DPJ) de la préfecture de police a été créée par le décret du et l’arrêté préfectoral du . Le décret fut signé par Célestin Hennion, préfet de police de l'époque[2]. Cette création avait trois objectifs :
Suppression de la direction des recherches ;
Création de la direction de la police judiciaire ;
Si le siège est situé, de sa création, en août 1913, jusqu'en août 2017, au 36, quai des Orfèvres, les différents services sont répartis sur dix-huit sites différents.
En , l'ensemble des services (sauf la BRI) est déplacé au 36, rue du Bastion dans le 17e arrondissement de Paris[3], jouxtant le tribunal de Paris, les deux bâtiments étant d'ailleurs reliés entre eux par un sous-terrain. Ce déménagement permet d'offrir une surface supplémentaire de 5 000 m2 et des locaux plus modernes.
Logotype
Ancien logotype de la DRPJ Paris jusqu'en 2017. En arrière plan le 36, quai des Orfèvres.
Logotype actuel de la DRPJ Paris depuis 2017. Les vitres du 36, rue du Bastion sont notamment représentées.
À l'occasion du changement de siège, le logotype a été changé. En effet le nouveau logotype représente de manière stylisée le nouveau bâtiment situé au 36, rue du Bastion. Le nombre « 36 » apparaît également, mettant en avant la continuité car l'ancien siège était au même numéro[4].
Elle regroupe en 2023 plus de 2 250 agents, de différents statuts (policier, scientifique, technique et administratif).
Mission
La DPJ est chargée de la lutte contre la criminalité et la délinquance organisée ou spécialisée, de la mise en œuvre et du contrôle des moyens de police technique et scientifique et d'identité judiciaire, des outils informatiques et des documentations opérationnelles d'aide aux investigations.
l'État-Major de la DRPJ dépendant directement du Directeur Régional et de son Directeur-adjoint ;
Les missions de veille et de surveillance opérationnelle lui sont attachées, par le biais d'un Chef d’État-major, regroupant deux services[6] : le Service d'Information et d'Assistance (S.I.A.), et le Service d'Information, de Renseignement et d'Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (abrégé couramment en " SIRASCO "). Le service de l’État-major ne constitue pas à proprement parler une des sous-directions, quoiqu'il se trouve hiérarchiquement au même niveau que ces dernières (cf. supra[6]).
Le S.I.A. est un organe de l’État-major auquel incombent, en lien constant avec la direction, les missions de cadre et d'organisation des moyens internes de la Direction Régionale notamment dans leur dimension sécuritaire. Il est chargé en particulier de l'application concrète des politiques de sécurité définies par la Direction quant à la garde et la protection du public, des locaux, des collaborateurs ainsi que des personnes gardées à vue. Pour ces missions entre autres, l'Unité de Surveillance et d'Assistance[7] (USA) est directement subordonnée au chef de service du S.I.A., ainsi qu'une Salle d'Information et de Commandement[8] où sont centralisées toutes les communications radiotéléphoniques et audiovisuelles, les moyens cartographiques, ainsi qu'un certain nombre d'infrastructures nécessaires à la gestion de crise.
Le Service d'Information, de Renseignement et d'Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée ou antenne SIRASCO est en réalité une ramification d'une entité en place au niveau national ayant vocation d'effectuer le suivi qualitatif et quantitatif du crime organisé sur le territoire français, et constituant un lien d'information entre la Direction Régionale et les autres acteurs nationaux et internationaux en prise avec les phénomènes de criminalité organisée en réseaux (Douanes, Gendarmerie Nationale, fisc, services étrangers).
1er DPJ (comprenant le 1er, 2e, 3e, 4e, 8e, 9e, 16e, 17e arrondissements — centre et ouest de Paris) composé d'une cellule d'appui judiciaire et de deux sections: -enquêtes criminelles, générales et financières; -groupe de répression du banditisme, initiatives et stupéfiants
2e DPJ (comprenant le 10e, 11e, 12e, 18e, 19e, 20e arrondissements, soit le nord et l'est de Paris),
3e DPJ (comprenant le 5e, 6e, 7e, 13e, 14e, 15e arrondissements, tous les arrondissements de la « rive gauche de Paris »),
Jean-Marc Berlière, L'institution policière en France sous la Troisième République (1875-1914), thèse de doctorat, Histoire, Université de Bourgogne, Dijon, 1991, dact., 3 vol., LIV-1304 f°.
Jean-Marc Berlière, « La carrière exceptionnelle d'un commissaire spécial sous la Troisième République : Célestin Hennion », dans Dominique Kalifa et Pierre Karila-Cohen (dir.), Le commissaire de police au XIXe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 67), , 284 p. (ISBN978-2-85944-595-9), p. 173-191.
Édition revue et mise à jour : Jean-Marc Berlière et René Lévy, Histoire des polices en France : de l'Ancien régime à nos jours, Paris, Éditions Nouveau Monde, coll. « Poche : histoire », , 863 p. (ISBN978-2-36583-379-0).
Clovis Bienvenu (préf. Jean-Marc Berlière), Le 36, quai des Orfèvres : à la croisée de l'histoire et du fait divers, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Questions judiciaires », , VI-237 p. (ISBN978-2-13-058883-2).
Gérard Chauvy, Les archives de la police scientifique française, Hors Collection, 2013.