Née d'une mère britannique, Stella Jebb, fille de Lord Gladwyn Jebb, ancien secrétaire général de l'ONU par intérim et ambassadeur britannique à Paris de 1954 à 1960, et de père français, Joël de Rosnay[3], Tatiana de Rosnay est mariée à Nicolas Jolly et a deux enfants[4] ; elle a vécu à Paris, où elle étudie à l'École active bilingue Jeannine-Manuel, Boston et enfin en Angleterre. De retour à Paris en 1984, elle est attachée de presse dans une maison de vente aux enchères puis dans une maison de publicité, journaliste pigiste pour Vanity Fair et Elle, et critique littéraire pour Psychologies magazine[5].
Inspirée par Oliver Twist, elle écrit son premier roman Une petite fille nommée Carrie à l'âge de dix ans. Ses autres écrits de jeunesse (Juvenilia de type journaux intimes, lettres, nouvelles, petits romans) rédigés entre 10 et 30 ans sont enfermés dans une cave avec la mention « Ne pas publier si je meurs »[6]. Depuis 1992, Tatiana de Rosnay publie des romans en français et en anglais. Elle a aussi collaboré à la série Affaires familiales pour laquelle elle a écrit deux épisodes avec le scénariste Pierre-Yves Lebert. Cette série fut diffusée sur TF1 pendant l'été 2000.
Son premier succès vient avec son roman paru en 2007, Elle s'appelait Sarah, qui met en parallèle deux histoires : l'une se déroulant lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver en 1942 et l'autre en 2002. Cette dernière relate l'enquête d'une journaliste américaine sur cet événement clé de la Shoah en France, à l'occasion de son soixantième anniversaire. Les droits de ce roman ont été vendus pour vingt pays. À la fin 2009, indique son éditeur, le livre a dépassé les onze millions d'exemplaires vendus dans le monde[7]. L'adaptation du livre au cinéma, sous le même titre, Elle s'appelait Sarah, avec Kristin Scott Thomas, écrite par Serge Joncour, est réalisée par Gilles Paquet-Brenner, et sort le [8].
En 2009, Tatiana de Rosnay publie son neuvième roman, le deuxième écrit en anglais, Boomerang. Il commence par le parallèle entre l'accident de voiture d'un frère et d'une sœur, au milieu des années 2000, et un secret de famille dans les années 1970, avant le décès de leur mère.
En , alors qu'elle a besoin de papiers pour se rendre aux États-Unis assister au tournage de Elle s'appelait Sarah, la mairie du 14e arrondissement de Paris lui indique qu'en raison de nouvelles lois elle devait maintenant faire la preuve qu'elle est bien française[9].
En , le classement de plusieurs magazines consacrés à l'édition, dont Livres-Hebdo en France et The Bookseller en Grande-Bretagne, place Tatiana de Rosnay à la huitième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009[10].
En , un classement des dix auteurs français les plus lus est publié dans Le Figaro. Ce classement place Tatiana de Rosnay à la 5e place[11].
Invitée en pour présenter son nouveau roman Sentinelle de la pluie dans l'émission 21 cm d'Augustin Trapenard sur Canal+, Tatiana de Rosnay évoque ses inquiétudes quant à la précarité galopante des auteurs et des autrices de France en raison de la hausse des cotisations sociales[13]. Elle invite le président de la République à se pencher sur la question du statut des écrivains français[14].
Son roman Célestine Du Bac Ed Robert Laffont (2021) la présélectionne au Prix Littéraires des Jeunes Européens édition 2023.
Constat d'adultère, opuscule, supplément à Marie Claire, , 48 p. coll. « Les nouvelles érotiques de l’été » no 3 (le plaisir).
La Femme de la Chambre d'Amour, Femme actuelle, été 2013, feuilleton en sept épisodes.
L’Étagère du haut, dans Les Récits de l’incurable curiosité. Paris : Institut Pasteur, 07/2013, p. 64-70.
Une fillette découvrant sa ressemblance avec les personnages de Modigliani, dans Les Mariés de la Tour Eiffel : et autres nouvelles inspirées de chefs-d’œuvre de l’art moderne. Paris : Centre Pompidou, 10/2013. (ISBN978-2-84426-634-7)
Café Lowendal. Paris : Héloïse d’Ormesson, 08/2013, 91 p. (ISBN978-2-35710-362-7). Opuscule, supplément à Elle, 16-.
La Lettre de Miss Sebold, dans Enfant, je me souviens… : nouvelles. Paris : LGF, coll. « Le Livre de poche » no 34216, 05/2016, p. 149-159. (ISBN978-2-253-06950-8)
Lady Landifer. Paris : Héloïse d’Ormesson, 07/2016, 92 p. (ISBN978-2-35710-501-0). Opuscule, supplément à Elle no 3684, .
« Cette lettre m’a rendu folle », Elle no 3736, , p. 116-117, illustration de Stéphane Manel.
Mon zouave (VIIe arrondissement), dans Merci Paris ! : 20 écrivains amoureux de leur quartier / anthologie présentée par Gérard Mordillat. Paris : Tallandier, 10/2017, p. 117-126. (ISBN979-10-210-2747-3)
Cadavre exquis (partie 63/70), dans Figures d’écrivains : de Jean d’Ormesson à Leïla Slimani / sous la direction d’Étienne de Montety ; photogr. de Stéphane Lavoué. Paris : coéd. Le Figaro littéraire-Albin Michel, 2018, p. 138-139. (ISBN978-2-22643635-1)
Trouble-fête, dans 13 à table ! 2019. Paris : Pocket no 17272, 11/2018, p. 231-253. (ISBN978-2-266-28641-1)
Génie et Magnificent, dans 13 à table ! 2022, Paris : Pocket no 18272, novembre 2021, p. 247-268
Théâtre
Rebecca m’a tuée, dans Crimes et Châtiments : Pièces courtes. Paris : L'Avant-scène théâtre, coll. "Collection des quatre-vents", . (ISBN978-2-7498-1337-0). Publié à l’occasion de l’édition 2016 du festival « Le Paris des femmes ».
Les Enfants aussi ! / Arlette Testyler, Charles Testyler. Grandvilliers : Delattre, 2010, 256 p. (ISBN978-2-915907-86-5)
Je vous écris du Vél' d'Hiv : les lettres retrouvées / présenté par Karen Taïeb. Paris : J'ai lu, coll. "Récit" no 10016, 2012, 217 p. (ISBN978-2-290-04042-3)
2010 : Elle s'appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner. Dans la scène du restaurant, où Julia annonce à son mari qu'elle est enceinte, on voit Tatiana de Rosnay à la table qui se trouve derrière l'actrice Kristin Scott Thomas.
2016 : Moka, par Frédéric Mermoud. Elle fait une manucure dans le salon de beauté de Nathalie Baye.
Distinctions
Prix des lecteurs de Corse, pour Elle s'appelait Sarah
Prix Gabrielle-d'Estrées 2007, pour Elle s'appelait Sarah
Prix Chronos - Catégorie Lycéens 2008, pour Elle s'appelait Sarah
Prix du Livre de poche - Catégorie Le Choix des libraires 2008, pour Elle s'appelait Sarah
Prix Hauserman/Métropoles du Livre de la ville 2011 pour Rose
Prix de la biographie de la Ville d'Hossegor 2015, pour Manderley for ever
Prix femme de lettres (Forêt des livres) 2015, pour Manderley for ever
Prix Cocktail & Culture 2024 pour Poussière blonde[16]