C'est sur son territoire que fut découvert un squelette datant du néolithique.
La commune se situe dans l'appellation viticole du Coteaux-du-Layon (AOC).
Géographie
Localisation
Commune angevine du sud Layon située dans les Mauges, à la limite du Saumurois, ce territoire rural de l’ouest de la France se trouve à quelques kilomètres au nord-est de Vihiers[2]. Son territoire est essentiellement rural.
Pays de bocage, le Vihiersois se situe dans un triangle entre Angers, Cholet et Saumur.
À quelques kilomètres au nord et à l'est du Vihiersois se trouve la vallée du Layon, qui marque la transition entre les Mauges et le Saumurois[4]. Le sud de l'Anjou comporte à l'est des terrains secondaires et tertiaires (Saumurois) et à l'ouest des terrains primaires (Mauges). Dans ces derniers, on trouve un pays de bocage sur des terrains de schistes et de granites[5].
Tancoigné se situe sur les unités paysagères du Couloir du Layon et du Plateau des Mauges[6].
L'altitude de la commune varie de 53 à 91 mètres[7], pour une altitude moyenne de 50 mètres. Son territoire s'étend sur plus de 4 km2 (425 hectares)[8]. On y trouve principalement des terrains métamorphiques[9].
Hydrographie
Affluent du Layon, la rivière le Livier marque la démarcation avec la commune de Lys-Haut-Layon[9].
Climat
Son climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, du fait de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés[10].
Urbanisme
Morphologie urbaine : le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
En 2013, on trouvait 149 logements sur la commune de Tancoigné, dont 86 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 90 %, et dont 82 % des ménages en étaient propriétaires[11].
Toponymie
Formes anciennes du nom : Tencoigni en 1300, Tancongné en 1610[12], Tancoigné en 1793[13].
Origine du nom : son étymologie vient du nom d'homme gallo-romain Thanco ou Tanconus[14].
Nom des habitants (gentilé) : les Tancoignéens[15].
Histoire
Préhistoire
« L'homme de Tancoigné » est découvert en 1949 dans une fosse ovale creusée dans le falun coquillier. Ce squelette du néolithique (−3 000) était accompagné d'une hache-marteau de pierre polie[9].
Des traces préhistoriques ont également été trouvées à Cléré-sur-Layon (haches de l'époque de la pierre polie)[16].
Comme dans le reste de la région, à la fin du XVIIIe siècle se déroule la guerre de Vendée, qui marquera de son empreinte la région.
En 2015 un projet de regroupement voit le jour au sein de la communauté de communes du Vihiersois-Haut-Layon. Le 2 juillet, le conseil municipal de Tancoigné vote en faveur de la création d'une commune nouvelle au niveau de l'intercommunalité[18]. N'ayant pas obtenu la totale adhésion des communes de l'intercommunalité, les conseils municipaux des Cerqueux-sous-Passavant, La Fosse-de-Tigné, Nueil-sur-Layon, Tigné, Trémont et Vihiers valident à nouveau en septembre le projet d'une commune nouvelle baptisée Lys-Haut-Layon[19], dont la création est officialisée par arrêté préfectoral du 5 octobre 2015[20], abrogé et remplacé par celui du 21 décembre[1].
Politique et administration
Administration municipale
Administration actuelle
Depuis le Tancoigné constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Lys-Haut-Layon et dispose d'un maire délégué[1].
Tancoigné est intégrée à la communauté de communes Vihiersois-Haut-Layon, qui regroupe douze communes, dont La Fosse-de-Tigné et Trémont[25]. Cette structure intercommunale est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui a pour vocation de réunir les moyens de plusieurs communes, notamment dans le domaine du tourisme[15].
La communauté de communes est membre du pays de Loire en Layon, structure administrative d'aménagement du territoire.
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, la commune fait partie du canton de Vihiers et de l'arrondissement de Saumur[26]. Le canton de Vihiers compte alors dix-sept communes. C'est l'un des quarante-et-un cantons que compte le département ; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. Le canton de Vihiers disparait et la commune est rattachée au canton de Cholet-2, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 348 habitants, en évolution de +14,85 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,3 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
Pyramide des âges
Pyramide des âges à Tancoigné en 2007 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ans ou +
0,0
3,4
75 à 89 ans
3,7
11,4
60 à 74 ans
14,7
13,4
45 à 59 ans
16,2
26,2
30 à 44 ans
25,0
18,8
15 à 29 ans
15,4
26,8
0 à 14 ans
25,0
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2007 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,2
6,3
75 à 89 ans
9,2
11,8
60 à 74 ans
13,0
19,9
45 à 59 ans
19,4
20,6
30 à 44 ans
19,5
20,3
15 à 29 ans
19,1
20,6
0 à 14 ans
18,6
Vie locale
Services publics présents sur la commune de Tancoigné : mairie, école maternelle et primaire. Les autres services publics sont présents à Vihiers, ainsi que les structures sociales (ADMR du Vihiersois…) et culturelles (école de musique intercommunale...).
La plupart des structures de santé se situent également à Vihiers, tel l'hôpital local[33] ou le centre de secours.
Le ramassage des déchets est géré par le syndicat mixte intercommunal pour le traitement des ordures ménagères et des déchets, le Smitom du Sud Saumurois, qui se trouve à Doué-la-Fontaine[34].
On trouve également sur la commune une aire de jeux, un terrain de football et de basket, ainsi qu'un sentier de randonnée de 13 km, le sentier du Tancoignéen[35]. L'office du tourisme est situé à Vihiers.
Économie
Tissu économique
Commune principalement agricole, en 2008, sur les 15 établissements présents sur la commune, 47 % relevaient du secteur de l'agriculture[36]. Deux ans plus tard, en 2010, sur 16 établissements présents sur la commune, 44 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur l'ensemble du département), 6 % du secteur de l'industrie, 25 % du secteur de la construction, 19 % de celui du commerce et des services et 6 % du secteur de l'administration et de la santé[37].
Sur 14 établissements présents sur la commune à fin 2014, 36 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 11 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 29 % du secteur de la construction, 14 % de celui du commerce et des services et 14 % du secteur de l'administration et de la santé[11].
La borne des Trois Évêchés, qui marque la limite entre les évêchés d’Angers, de Maillezais et de Poitiers.
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Bibliographie
Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF35857376), p. 457-458.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire : N-Z, t. 3, Angers, Lachèse & Dolbeau, , 1re éd. (BNF34106676), p. 558-559.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑ ab et cPréfecture de Maine-et-Loire, « Arrêté no DRCL-BCL-96 », sur maine-et-loire.gouv.fr, , p. 21-23 du recueil des actes administratifs de Maine-et-Loire no 97 du 21 décembre 2015.
↑IGN et BRGM, Géoportail Tancoigné (49), consulté le 11 juillet 2011.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 146.
↑Louis Poirier, « Essai sur la morphologie de l'Anjou méridional (Mauges et Saumurois) », Annales de Géographie, t. 44, no 251, , p. 474 (lire en ligne).
↑Atlas des paysages de Maine-et-Loire (op. cit.) — Données consultables sur WikiAnjou.
↑Comité météorologique départemental de Maine-et-Loire, « Le climat de Maine-et-Loire », sur Conseil général de Maine-et-Loire, 2006-2014 (version du sur Internet Archive), consulté le 24 mai 2011.
↑Célestin Port 1878, p. 558-559 — selon ses travaux faits au XIXe siècle sur les archives anciennes.
↑ ab et cÉcole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Tancoigné, consultée le 13 septembre 2011 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 195.
↑ a et b« Tancoigné », sur Office du tourisme Vihiersois-Haut-Layon, 2007-2013 (version du sur Internet Archive), consulté le 21 septembre 2011.
↑Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 1 (A-C), Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF33141105), p. 774-776 (Cléré-sur-Layon).
↑Carte du Saumurois sous l'Ancien régime notamment réalisée à partir de l'ouvrage de Maïté Lafourcade, La Frontière des origines à nos jours, Presses Universitaires de Bordeaux, 1998.
↑« Arrêté no DRCL-NCL-2015-63 en date du 5 octobre 2015 portant création de la commune nouvelle de Lys-Haut-Layon », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 74, (lire en ligne [PDF]), p. 23.
↑« Tancoigné », sur Mairie de Lys-Haut-Layon (consulté le ).