Système européen de comptabilitéLe système européen de comptabilité nationale est un système de comptabilité qui procure un cadre comptable commun aux pays de l'Union européenne et permet une harmonisation poussée de leurs comptabilités nationales. HistoriqueLe système adopté en 1995 (SEC 95)[1] reproduit très largement le système de comptabilité nationale préparé sous l’égide de l’ONU (SCN 1993)[2], dont tous les pays membres doivent s’inspirer. Le SEC 95 utilise les mêmes définitions, conventions comptables et classifications que le SCN 1993, mais en diffère légèrement sur plusieurs points. Il est en général plus détaillé sur les aspects spécifiques des économies d'Europe. L'harmonisation entre SEC et SCN a été améliorée avec la mise en place du SCN 2008, mis au point conjointement par la Commission européenne, les Nations unies, le FMI, la Banque mondiale et l'OCDE[3]. Dans les pays membres de l'Union européenne, l’adoption du SEC 95 a été l’occasion de la mise en place de systèmes nationaux de comptabilité nationale compatibles à la fois avec les systèmes de comptabilité des entreprises[4] et avec le système européen, en particulier en introduisant des nomenclatures d’activités et de produits rénovées. Chaque pays a opéré une révision de l’ensemble des évaluations et introduit une nouvelle base de comptes. En France, la principale modification a concerné les services, qui sont décrits dans un plus grand détail. Les premiers comptes selon la nouvelle base sont disponibles depuis . Des travaux sont en cours pour préciser les bases de compte. Les opérationsLes opérations sur biens et servicesCe sont les flux provenant de la production et de la circulation de biens et services entre agents résidents ou agents non résidents. Lorsque ces opérations font intervenir le reste du monde (les non-résidents), on parle :
Ce type d'opérations porte notamment sur la formation brute de capital fixe (FBCF), qui inclut les immobilisations incorporelles, y compris les logiciels. Les opérations de répartitionCe sont les opérations qui décrivent la circulation de la valeur ajoutée créée par les producteurs. Les comptesLes comptes des secteurs institutionnelsCes comptes sont élaborés pour chacun des six secteurs institutionnels. La formation brute de capital fixe (FBCF) intègre dorénavant les actifs incorporels, qui correspondent au capital immatériel. Les comptes de synthèseLes comptes de synthèse sont :
Les agrégats[7]Le Produit Intérieur BrutComme dans les systèmes modernes de comptabilité nationale[8], le produit intérieur brut aux prix du marché peut se définir de trois manières dans le SEC[9] : a) Calcul dans l'optique de la production :
b) Calcul dans l'optique de la dépense :
c) Calcul dans l'optique du revenu :
Le produit intérieur net (PIN) aux prix du marché est obtenu en déduisant du PIB la consommation de capital fixe. Le produit national brutPNB = PIB + Revenu du travail de la propriété et de l'entreprise reçus du reste du monde - Revenu du travail de la propriété et de l'entreprise versé au reste du monde PNB (français) = PIB + Revenu des entreprises française à l'étranger - Revenu des entreprises étrangères en France Le Revenu National BrutRNB = PNB Le revenu national netRNN = RNB - Consommation de capital fixe Le DIBDIB = PIB + importations - exportations Notes
Bibliographie Jean-François Boudet, Le Système européen de comptabilité. Un enjeu de société, Paris, LGDJ, Coll. Systèmes, 2019, 170 p. Voir aussi |
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