L'œuvre écrite pour le 90e anniversaire de la naissance de Lénine (avril 1960) devait à l'origine être une symphonie chorale avec récitant centrée sur la vie de Lénine, sur des poèmes de Maïakovski, Djamboul Djabaev[1] et Souleïman Stalski[2]. Chostakovitch renonce au chant et recentre la musique sur les évènements de la révolution russe de 1917. La partition est achevée le de l'année suivante[3]. Une réduction pour deux piano en a été faite peu après.
La réception en est enthousiaste, d'autant que Chostakovitch vient de rejoindre le parti communiste et qu'il est invité au 22e congrès de ce dernier[3].
Analyse
Le Petrograd révolutionnaire
Un thème principal aux cordes graves en introduction installe la thématique du mouvement, en ré mineur. Une grande progression amène l'allegro, basé sur un fugato du thème principal, dépeignant l'émeute. Un second thème en si bémol, adoucit l'atmosphère, mais le thème principal se veut dominant.
Razliv
Il s'agit du nom de la localité où Lénine résidait clandestinement, et d'où il commanda toutes ses opérations.
Aurore
Le troisième mouvement dépeint le croiseur Aurore, dont l'équipage ouvrit le feu (à blanc) en direction du Palais d'Hiver, ce qui marqua le début de la prise du bâtiment.
L'Aube de l'humanité
Il décrit l'atmosphère post-révolutionnaire, sur le ton optimiste de ré majeur. Le finale réintroduit des éléments thématiques des mouvements précédents, dont le thème principal du 1er mouvement.
↑ a et bWhitehouse R, Notice de l'enregistrement de l'œuvre par le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra sous la direction de Vasily Petrenko, éditions Naxos