Symphonie no 2 de Chostakovitch
« À Octobre »
La Symphonie no 2 en si majeur (opus 14), sous-titrée « À Octobre — dédicace symphonique », est une courte symphonie expérimentale de Dmitri Chostakovitch. Composée en 1927, elle est dédiée au 10e anniversaire de la Révolution d'Octobre de 1917. C'est une symphonie avec chœur qui utilise un texte d'Alexandre Bezymenski. StructureL'œuvre, la plus courte des symphonies de Chostakovitch, ne dure environ que 20 minutes et ne comporte qu'un seul mouvement, divisé en deux sections, la seconde faisant intervenir le chœur :
Fiche technique
Orchestration
HistoireCompositionLa pièce a été commandée par le gouvernement pour célébrer le dixième anniversaire de la Révolution d'Octobre[1]. Cette symphonie est une importante illustration de la musique soviétique des années 1920 avec en particulier la notion de symphonie industrielle censée inspirer le prolétariat. Ainsi, la partie chorale de l'œuvre est annoncée par une sirène d'usine. Chostakovitch voulait d'abord en faire un poème symphonique et ce n'est que plus tard que le compositeur l'a appelée sa seconde symphonie. Création et réceptionLa critique soviétique accueillit avec bienveillance toutes les exécutions de la Deuxième Symphonie, avant de les vilipender ultérieurement[1]. Par contre elle ne trouva pas de défenseurs à l'étranger, car les musiciens et les mélomanes occidentaux n'étaient pas prêts à accepter la propagande grossière dont elle se faisait l'interprète. AnalyseLargo — Allegro moltoLe Largo est divisé en deux parties : un début polyphonique et un épisode méditatif que Chostakovitch a décrit, dans une lettre à Boleslav Yavorsky (en), comme "la mort d'un enfant". Tout cette partie est expérimentale, la plupart du temps sans tonalité et d'une orchestration très dense. My shli, my prosili raboty i khlebaLe choral final présente un texte d'Alexandre Bezymenski à la gloire de Lénine et de la Révolution russe[2]. Le compositeur lui-même semble ne pas avoir été satisfait ; il a en effet écrit dans une lettre du à Tatyana Glivenko qu'il était fatigué d'écrire et qu'il considérait le texte de Bezymenski comme "abominable". Le texte décrit d'abord les souffrances du peuple avant la révolution, puis s'achève par un salut à "Octobre, la Commune et Lénine". Discographie sélective
Références
Bibliographie
Liens externes
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